Les ressources
En 1985, le législateur a instauré une redevance sur les cassettes vierges au profit des ayants droit lésés par l’inflation de la copie des œuvres audiovisuelles et sonores pour un usage privé. Au cours des années 2000, cette rémunération a été étendue aux auteurs et autrices d'œuvres littéraires et d'images fixes, tandis que la redevance était étendue aux supports numériques puis hybrides au fur et à mesure de leur généralisation, pour tenir compte des usages du consommateur et compenser la baisse constante des ventes de supports enregistrés (CD, DVD).
Le législateur a imposé aux sociétés de perception et de répartition des droits (dites SPRD) de consacrer 25 % des sommes ainsi collectées, au financement de l’action culturelle, sous forme d’aides à la création, à la promotion des œuvres et à la formation. Le financement de la politique culturelle de la Scam est donc essentiellement alimenté par les sommes provenant de la copie privée. Ce mode de rémunération, fluctuant selon les années, est régulièrement mis en péril par l’opposition systématique des milieux industriels, de l’informatique et de l’électronique grand public, opposés à ces prélèvements sur les supports vierges servant à copier des œuvres protégées. Ce contexte a donc une incidence directe sur ce budget culturel. Dans une moindre mesure, mais obligatoire, l’action culturelle est également financée par les sommes n’ayant pu être réparties aux ayants droit, prescrites au bout de dix années.
Les dépenses
Les aides à la création et à la promotion des œuvres sont accordées aux
auteurs et autrices et aux structures culturelles selon des critères de sélection
identiques pour tous, afin de favoriser la diversité des aides et des
actions, et un traitement impartial des demandes.
Le budget finance les activités représentant tous les répertoires de la Scam : télévision, radio, écrit (édition, presse), multimédia, œuvre institutionnelle, image fixe. Il est réparti selon quatre grands axes :
La ventilation de ce budget fait l’objet de décisions politiques du conseil d’administration. C’est également sur proposition du conseil d’administration qu’une part de ce budget est attribuée à la Scam Belgique et plus récemment à la Scam Canada.
Chaque année, le conseil d’administration, en collaboration avec les différentes commissions et avec l’administration, prépare un projet de budget culturel qui est soumis au vote de l’assemblée générale.