La Scam salue la prolongation des droits des intermittents jusqu’en août 2021 qui répond à notre demande et celle d’une grande partie des acteurs du monde culturel. Les annonces relatives à l’exonération de cotisations sociales pour les créateurs et créatrices qui ne bénéficient pas du régime de l’intermittence, bien que positives, restent beaucoup moins ambitieuses.

Conformément à ce que la Scam souhaitait, elle se réjouit que le Président rappelle l’importance de transposer la directive SMA, c’est-à-dire notamment le financement de la création par les plateformes, dans le contexte d’une crise dont les grands gagnants sont précisément ceux qui ne participent pas à l’écosystème vertueux du financement de la création audiovisuelle et cinématographique. Par ailleurs, la transposition de la directive droit d’auteur est un outil majeur pour un partage équitable de la valeur au profit des auteurs et autrices sur les plateformes et réseaux sociaux dont la puissance phénoménale résiste à la crise actuelle.

De même, la mise en place d’un fonds d’indemnisation pour les tournages annulés ne sera satisfaisante que si elle concerne équitablement l’ensemble de la création cinématographique et audiovisuelle, fiction et documentaire. Surtout, cette aide doit bénéficier équitablement à toutes les personnes concernées par les annulations qui les privent immédiatement d’une partie de leurs revenus. La mise en chômage partiel pour tous les tournages annulés, mais aussi reportés, point sur lequel la Scam restera vigilante, doit être facilitée et garantie mais aussi étendue à d’autres étapes de production.

Enfin, si la commande publique devrait permettre de stimuler la reprise d’une création artistique, la Scam rappelle que diffuser et rediffuser massivement la création contemporaine française dans les médias est le moyen simple et direct d’assurer des revenus aux créateurs et créatrices en générant des droits d’auteur.

Si toutes les mesures annoncées doivent donc être saluées, les sérieux points d’interrogation qui demeurent doivent trouver rapidement des réponses. Il est dommage que le documentaire et l’audiovisuel en général soit encore trop absents des discours et des préoccupations du gouvernement. Les autrices et les auteurs du réel sont des acteurs à part entière de la culture. Ce n’est qu’en s’adressant à l’ensemble des professionnels de la création qu’un plan de relance digne de ce nom permettra de faire prospérer la diversité de la culture française dans le « monde d’après ».


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Astrid Lockhart
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