Dans le cadre de l’Année du documentaire 2023, la Scam, ARTE et le CNC ont le plaisir de vous convier au 3e volet de la série de rencontres « Le Documentaire : matière à penser ».
Le documentaire est l’une des seules formes d’œuvre à utiliser de façon très importante ce que l’on appelle « les archives ». Les images filmées survivent à ceux ou celles qui les ont captées.
Qu’advient-il quand un auteur une autrice s’approprie des images captées par d’autres, professionnels ou amateurs – telles les images d’archives institutionnelles ou privées, images de famille ou trouvées (found footage) – pour tisser un autre récit ?
Entre preuve, trace, ou écran de projection, « les images des autres » contiennent la possibilité de revisiter un événement, renouveler le regard, interroger la façon dont l’histoire a été dite, faire revivre le hors champ et incarner ce qui a été invisibilisé.
11h00 : Introduction par Réjane Hamus-Vallée, professeure des Universités, directrice de l’UFR Sciences de l’Homme et de la Société
11h30 : Dialogue entre la réalisatrice Mila Turajlić et la philosophe Marie-Josée Mondzain, animé par Rasha Salti
14h30 : Étude de cas L’histoire oubliée des femmes au foyer avec la réalisatrice Michèle Dominici, la productrice Juliette Guigon et la monteuse Nathalie Amsellem, modérée par Camille Ménager
16h30 : Table ronde animée par Alice Leroy avec
Eleonore Weber, réalisatrice de Il n’y aura plus de nuit
Alain Kassanda, réalisateur de Colette et Justin – Une histoire congolaise
Sylvie Lindeperg, historienne, autrice de Nuremberg, la bataille des images
Professeure au sein de l’université d’Évry Paris-Saclay, centre Pierre-Naville, Réjane Hamus-Vallée dirige le Master « Image et société : documentaire et sciences sociales ». Ses ouvrages de recherches portent sur l’histoire des effets spéciaux et des effets visuels, sur les métiers du cinéma et de l’audiovisuel et sur la sociologie visuelle et filmique.
Mila Turajlić étudie la production à la faculté des Arts dramatiques de l’université de Belgrade et les sciences politiques à la London School of Economics, puis obtient un doctorat de l’université de Westminster. Son premier documentaire, « Cinema Komunisto », présenté en avant-première à l’International Documentary Filmfestival Amsterdam (IDFA) et au Tribeca Film Festival, a remporté 16 prix dont le Prix FOCAL pour l’utilisation créative de séquences d’archives. « L’Envers d’une histoire », son second film, est la première coproduction de HBO Europe avec la Serbie, prix IDFA du meilleur long-métrage documentaire. Son prochain film « Ciné-Guerrillas: Scenes from the Labudović Reels » sort en salles le 27 septembre 2023.
Philosophe, diplômée de l’École normale supérieure, et directrice de recherche émérite au CNRS, Marie-José Mondzain est spécialiste de l’art et des images. Elle a mené des recherches sur l’iconoclasme depuis la période byzantine. Ses derniers travaux concernent la nature du regard, la manière de dire ce que l’on voit et de faire voir. Elle est également l’autrice de nombreux ouvrages parmi lesquels « Image, icône, économie – Les sources byzantines de l’imaginaire contemporain » ou « Confiscation : des mots, des images et du temps ».
Michèle Dominici a trouvé l’idée de son premier film en lisant le « New Scientist », alors qu’elle travaillait au musée des Sciences de Londres : « Le Clitoris, ce cher inconnu », diffusé sur ARTE en 2003, fut le premier documentaire consacré à cet organe tabou. Il allait donner le ton à ses créations futures, toutes empreintes d’un souci de transmission et d’émancipation, bref de politique. Suivirent une saga des pionnières du féminisme en Angleterre « Les Suffragettes, ni paillassons, ni prostituées », une photographie de la parité en progrès, « Madame la ministre », un portrait critique de la photographe « Bettina Rheims, la fabrique des Icônes », le portrait inattendu d’une femme qui sût vieillir libre, « Simone Signoret, figure libre », un récit méconnu, voire ignoré, « L‘histoire oubliée des femmes aux foyers », et dernièrement, une lecture féministe de l’ascension de Marilyn Monroe vers la gloire « Devenir Marilyn ».
Depuis 2017, Juliette Guigon est productrice chez Squawk . Elle a notamment produit « Il faut ramener Albert » de Michaël Zumstein, Étoiles de la Scam 2023; « Papa s’en va » de Pauline Horovitz, Étoiles de la Scam 2021; « Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée… – Une génération perdue » de Claire Laborey; « Green Boys » d’Ariane Doublet. Elle a également produit des séries web et de grandes enquêtes (« Insecticide : comment l’agrochimie a tué les insectes » de Sylvain Lepetit, Miyuki Droz Aramaki et Sébastien Séga, primé au Figra en 2022. Précédemment, elle fût productrice associée chez Quark Productions avec plus de 110 films produits dont les films de Marion Gervais (« Anaïs s’en va-t-en guerre ») ou de Thomas Balmès (« Happiness », primé à Sundance en 2014), de longs-métrages, « La Sociologue et l’Ourson » et « La Cravate » (sélectionné au César) d’Étienne Chaillou et Mathias Théry. En 2020, elle reçoit le prix Procirep du producteur, partagé avec Patrick Winocour, et totalise 22 Étoiles de la Scam avec 12 films de réalisatrices et 10 films de réalisateurs.
Monteuse et réalisatrice, Nathalie Amsellem a travaillé sur plus de cinquante films documentaires, dont de nombreux films d’archives comme « Ce qu’ils savaient – Les Alliés face à la Shoah » de Virginie Linhart, « L’Histoire oubliée des femmes au foyer » de Michèle Dominici, ou encore des portraits de femmes : Simone Signoret, Alice Guy, Colette, Tony Morrison et Marie Trintignant. Aux côtés de Mireille Darc, elle a aussi réalisé des films sur l’excision, les femmes sans-abri, les travailleuses du sexe.
Éléonore Weber est autrice, metteuse en scène et cinéaste. Jusqu’ici, sa démarche a tour à tour exploré les langages scénique et cinématographique. Elle a réalisé des courts-métrages de fiction, « Temps morts », en 2005, et «Les Hommes sans gravité», en 2007, ainsi que le documentaire « Night Replay », en 2012. En 2020, son premier long-métrage documentaire, « Il n’y aura plus de nuit », primé aux Étoiles de la Scam en 2021, est distingué au festival Cinéma du réel et sélectionné dans de nombreux autres, en France et à l’étranger.
Alain Kassanda, natif de Kinshasa, a quitté la République démocratique du Congo pour la France à l’âge de 11 ans. Après des études de communication, il se lance dans l’organisation de cycles de projection de films dans différents cinémas parisiens. Il devient ensuite programmateur des 39 Marches, une salle de cinéma d’art et d’essai en banlieue parisienne, durant cinq ans, avant de s’installer à Ibadan, au sud-ouest du Nigeria, de 2015 à 2019.
Il y réalise « Trouble Sleep », un moyen-métrage centré sur l’univers de la route. Le film a reçu le Golden Dove du meilleur court-métrage au festival DOK Leipzig, en 2020, et, la même année, la mention spéciale du jury au festival Visions du réel. S’en suit « Colette et Justin – Une histoire congolaise », un long-métrage entremêlant récit familial et histoire de la décolonisation du Congo, sélectionné en compétition internationale à l’IDFA en 2022. « Coconut Head Generation » est son troisième film.
Sylvie Lindeperg est professeure en histoire du cinéma à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre honoraire de l’Institut universitaire de France.
Elle est coautrice des films de Jean-Louis Comolli, « Face aux fantômes » (2009), et de Ginette Lavigne, « Traces filmées de la Résistance – Après la nuit » (2014).
Elle est également l’autrice de plusieurs ouvrages dont « Les Écrans de l’ombre – La Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français (1944-1969), « Clio de 5 à 7 – Les actualités filmées de la Libération : archives du futur », « Nuit et Brouillard – Un film dans l’histoire », « Univers concentrationnaire et génocide – Voir, savoir, comprendre » avec Annette Wieviorka, « À qui appartiennent les images ? » avec Ania Szczepanska. Elle a également codirigé une dizaine d’ouvrages parmi lesquels « Le Moment Eichmann » avec Annette Wieviorka. Son dernier ouvrage « Nuremberg, la bataille des images » est paru chez Payot en avril 2021.
Le jury de cette 31e édition a consacré Mário Macilau pour son portfolio Faith. Il rejoint ainsi le prestigieux palmarès du Prix Roger Pic décerné par la Scam.
Son travail sera exposé du 12 septembre au 21 octobre 2023 à la Galerie Fisheye. La remise du prix et le vernissage de l’exposition auront lieu le 12 septembre à 19h (sur réservation).
Faith documente la pratique contemporaine de l’animisme au Mozambique. Les religions traditionnelles admettent l’existence d’esprits individuels se manifestant dans les objets et les phénomènes naturels. A ce titre, les esprits des ancêtres peuvent affecter les vivants. La préservation des cultures ancestrales mozambicaines induit la transmission d’un savoir : médecine traditionnelle, méthodes de guérison, rites de passage, règles de vie en communauté, etc. Ces pratiques religieuses reflètent une conception particulière de Dieu et du cosmos.
Il vit et travaille entre le Portugal, le Mozambique et l’Afrique du Sud. Artiste multidisciplinaire et activiste, connu pour son travail photographique, il est considéré comme l’une des figures de proue de la nouvelle génération d’artistes mozambicains. Ses photographies portent un éclairage sur l’identité, les questions politiques et les conditions environnementales. Il travaille avec des groupes socialement isolés pour sensibiliser son public aux nombreuses injustices et inégalités sociales. Avec le portrait pour point de départ, il ouvre le champ et invite à des scènes d’humanité, de fraternité et d’espoir. (suite…)
Annoncée par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), l’Année du documentaire 2023 a été lancée ce 23 janvier au FIPADOC en présence de Rima Abdul Malak, ministre de la Culture. Cette année du documentaire est destinée à mettre en lumière la richesse et la créativité de ce genre, à valoriser son patrimoine et à accroître sa visibilité auprès du grand public.
Cette Année du documentaire, dont la Cinémathèque du Documentaire est à l’initiative et à laquelle la Scam est associée au nom des auteurs et autrices, va mobiliser l’ensemble des acteurs du secteur et générer une dynamique collective qui se prolongera au-delà de l’année 2023. Elle est l’occasion de célébrer la grande richesse de cette forme d’expression.
Scientifique, historique, animalier, culturel, musical, social ou encore de découverte et de voyage, le documentaire offre un regard unique sur notre monde et notre société.
Depuis plusieurs années, il rencontre un large public grâce à de nombreux succès en salles comme La Panthère des neiges de Marie Amiguet et Vincent Munier ; Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent ou encore Merci Patron ! de François Ruffin ; ainsi qu’à la télévision avec les succès récents de Nous paysans de Fabien Béziat et Agnès Poirier ou Les Damnés de la Commune de Raphaël Meyssan ; ou encore sur les plateformes avec Orelsan –Montre jamais ça à personne de Clément Cotentin et Christophe Offenstein. Ces succès, publics et critiques, montrent la vitalité et la diversité des formats et des sujets abordés par les documentaristes.
Tout au long de l’année, à travers les grands rendez-vous du documentaire dans des festivals de cinéma, dans les salles de cinéma et sur les chaînes de télévision avec des programmations spéciales, sur les plateformes de vidéo à la demande, des tables rondes, des masterclass de réalisatrices et réalisateurs internationalement reconnus et les talents de la nouvelle génération, l’Année du documentaire 2023 a l’ambition de faire rayonner le genre auprès du public.
Un appel à labellisation a été lancé pour recenser les manifestations, événements ou toutes initiatives qui mettent en valeur le documentaire. Un site internet, anneedudoc23.org, va regrouper l’ensemble des événements, projections et projets, et va s’enrichir tout au long de l’année.
Les acteurs du documentaire sont pleinement engagés dans cette « Année du documentaire 2023 » pour poursuivre la valorisation des œuvres et l’accompagnement des auteurs et autrices à la rencontre du public sur le territoire.
Cette Année du documentaire sera également l’occasion pour le CNC d’engager des réflexions et des réformes – en lien étroit avec les professionnels – sur les soutiens publics pour répondre aux enjeux d’écriture, de financement et de diffusion du documentaire.
« Le documentaire, vecteur de responsabilité.
Un documentaire est un pur constat, il nécessite un œil particulier, avec lui on ne peut pas tricher. Lorsque je réalise un documentaire je m’efface au maximum pour aller chercher quelque chose qu’on ne va pas me donner immédiatement. Le rapport à la distance est très important. On est témoin, lorsqu’on filme, et on doit rester au bon endroit. Un documentaire qui atteint son but ne doit pas être didactique, ni prendre position, c’est au spectateur de se faire son idée. »Sandrine Bonnaire, réalisatrice
« Grâce au documentaire, je ne vieillis pas, je grandis.
Plus qu’un artiste, je me définis comme un témoin au service d’un intérêt. En tant que photographe ou comme réalisateur de film, je suis un passeur. L’image est pour moi le meilleur médium pour transmettre l’information et l’émotion. Et le documentaire ajoute une autre dimension : la force des paroles et l’incarnation de la multitude des chemins de vie. Avec tous ces témoignages du monde entier, j’ai pris conscience de ce que ce travail apporte à ma vie personnelle. Grâce au documentaire, je ne vieillis pas, je grandis. »Yann Arthus-Bertrand, réalisateur
« La France est depuis l’invention du cinéma un pays où le documentaire a toutes ses lettres de noblesse. Dans un monde où les points de rupture s’exacerbent et où les images deviennent des enjeux de vérité et de démocratie, il apporte une diversité de regards d’auteurs absolument salutaire et indispensable. Il faut qu’ils soient soutenus et vus, c’est l’une des missions du CNC et la raison pour laquelle nous voulions lui donner un maximum de visibilité à travers l’Année du documentaire ! »
Dominique Boutonnat, Président du CNC
« Le cinéma est né documentaire. Filmer le réel, c’était en effet le premier geste du cinéma, avec le train entrant en gare de la Ciotat, avec les opérateurs des Frères Lumières lancés à travers le monde pour archiver faits et gestes, garder mémoire, et faire découvrir la marche du monde.
Pour reprendre une image de Thierry Garrel, un de ses grands défenseurs à la télévision, le documentaire a été colonisé par la fiction. A la table du cinéma, le documentaire avait sa place mais tout au bout : on mettait une rallonge, excentré. Eh oui on pensait qu’il était une péninsule du cinéma, alors qu’on comprend enfin que c’est un continent tout entier !
Ce miroir aux brillantes facettes, cet art majeur et protéiforme, méritait qu’un coup de projecteur l’illumine, qu’on lui rende hommage et qu’on le célèbre toute une année ! Vive ce regard libre et singulier des cinéastes qui, explorant le passé, prenant le pouls du présent et réfléchissant à l’avenir, sont aux prises avec la réalité du monde, l’observent, l’analysent, l’éprouvent, le critiquent, et l’interrogent avec compassion et colère, humour et amour, pour mieux le comprendre et pourquoi pas l’améliorer. »
Julie Bertuccelli, réalisatrice et présidente de La Cinémathèque du Documentaire
« Un comédien du jury de L’Œil d’or, chargé de décerner le Prix du documentaire au Festival de Cannes lâchait cette perle au sortir d’une projection : « Une mauvaise fiction, on s’emmerde. Un documentaire, même mauvais, il y a toujours quelque chose à en tirer. » J’y ai entendu quelque chose d’un hommage à la force du réel, sans nulle autre pareille. Elle imprègne notre genre phare du cinéma. Le documentaire, c’est la réalité augmentée par le regard d’une autrice, d’un auteur. Un regard assumé, subjectif, singulier. Chacune et chacun peut à son tour y trouver matière à penser : la connaissance, l’émotion, la révolte, la compassion… autant dire l’humanité. Que cette année s’ouvre sous le signe du documentaire est un signe fort qui se décline en enjeux politiques, économiques, culturels. Un vœu pour 2023 et bien au-delà : que cette force nous mobilise et nous nourrisse. »
Rémi Lainé, réalisateur et président de la Scam
La cinéaste franco-polonaise Agnieszka Holland essuie sur les réseaux depuis la semaine dernière une volée d’insultes d’une rare élégance : « Poubelle antipolonaise », « collaboratrice », « juive aux racines bolcheviques ».
Le ministre polonais de la Justice, issu du parti ultra-conservateur qui fait campagne pour les prochaines élections a pour sa part qualifiée Agnieszka de «propagandiste nazi». Un « tourbillon de haine » se déchaîne contre la cinéaste, relève la correspondante du journal Le Monde.
Ce qui lui vaut tel traitement ? La sortie de son film Green Border, inspiré du refoulement violent en 2021 par les autorités polonaises d’un flot de réfugiés et la levée d’un rideau de fer pour leur barrer la route vers l’ouest. Cette opération dont la brutalité s’était avérée inversement proportionnelle à son efficacité, avait provoqué la mort d’une cinquantaine de pauvres hères. La fiction, très réaliste, (Holland est une inconditionnelle du genre documentaire) vient de décrocher le prix du jury à la Mostra de Venise.
Ce qui renforce la vindicte.
Mur de fer contre les migrations, mur de mots haineux contre la liberté d’expression et la création. « Il faut toujours choisir son camp » disait Ken Loach qui a décidé de « prendre le parti de ceux qui souffrent et se battent ». Agnieszka présidait à notre demande, l’année dernière, le jury de l’Œil d’or, le prix du documentaire du festival de Cannes. Nous avons mesuré sa puissance de feu, son engagement, son désir de faire partager une vision du monde empreinte de valeurs humanistes.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Gilles Lallement, Rafu Production et P.C.P,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2022 – 51 minutes – produit par Rafu Production
Pourquoi le département de la Seine-Saint-Denis, impliqué à hauteur de 78% des investissements pérennes, se retrouve-t-il au cœur des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ? Comment et par qui sont financés et réalisés les grands chantiers ? Quelles sont, d’ores et déjà, les répercussions économiques, sociales, environnementales et foncières, pour les populations de ce territoire classé par L’INSEE comme le plus pauvre de l’hexagone ? Tels sont les grands enjeux qu’explore ce documentaire d’investigation…
Rémi Lainé, président de la Scam,
Marie Maffre et Jan Vasak,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2023 – 59 minutes – produit par Day for Night Productions
En 2010, J’ai filmé Julien Bayou alors qu’il était activiste au sein d’un collectif très horizontal et radical.
De 2017 à 2022, de campagne en campagne, de défaite en défaite, entre parole publique et images intimes, je raconte la construction de cet homme politique, jusqu’à son élection comme député. A travers le portrait de cet homme-là, le film propose une réflexion sur les possibilités d’une incarnation nouvelle du pouvoir représentatif.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Sakinna Boukhedenna, Héla Saïdi et Fatma Bouvet De La Maisonneuve,
ont le plaisir de vous inviter à la soirée
La table ronde est l’occasion pour les trois autrices d’échanger sur la question de l’identité et du vivre ensemble à la française. « Qu’est-ce qu’être français lorsqu’on est né de parents maghrébins ? » est une question qui a été traitée par chacune des autrices, au travers d’un cri autobiographique ou romancé. Alors que la France est confrontée à des revendications identitaires de toutes parts, ce rendez-vous est l’occasion d’aborder grâce à la littérature cet enjeu sociétal qui divise notre société actuelle. Vous aurez l’occasion de retrouver la modératrice Ghislaine Antoine, dite Squirelito, qui animera cette soirée.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Jeanne Delafosse, Camille Plagnet et l’atelier documentaire,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2021 – 82 minutes – produit par l’atelier documentaire
Lauréat de la Bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam
Le 30 octobre 2014 au Burkina Faso, le peuple insurgé a chassé le président Blaise Compaoré du pouvoir après 27 ans de règne. Quatre ans après les évènements, nous partons enquêter à Ouagadougou à la recherche des personnages d’une photographie prise lors de l’occupation du plateau de la télévision nationale ce jour-là : 10 révolutionnaires perdus dans la nature.
Netflix France, l’USPA, le SPI, AnimFrance, le SATEV, le SEDPA, la SACD et la SCAM annoncent avoir signé un accord de partenariat dans le cadre des obligations d’investissement issues du décret SMAD.
Cet accord traduit la vision partagée des parties en faveur de la diversité, du renouvellement et du rayonnement de la création audiovisuelle française. Il confirme une volonté de l’industrie audiovisuelle française et des auteurs d’accompagner Netflix et lui reconnaît un rôle de premier plan.
● consacre 100 % de son obligation d’investissement dans les œuvres audiovisuelles à des œuvres patrimoniales (fiction, animation, documentaires de création, spectacle vivant, vidéos-musiques) à compter de 2023 ;
● porte son investissement en matière d’œuvres d’expression originale française à 85 % et à 68 % pour les œuvres indépendantes d’ici 2026 ;
● double son engagement de diversité pour atteindre 10 % de son obligation dans les œuvres audiovisuelles, dont 5 % dans le documentaire de création et 5 % dans l’animation.
Cet accord est conclu pour une durée initiale de quatre ans, jusqu’au 31 décembre 2026 et a vocation à être repris dans la convention entre Netflix et l’ARCOM.
Iris Bucher, présidente de l’USPA : L’USPA se réjouit d’avoir réussi à mener à bien, avec l’ensemble de ses partenaires, des négociations qui ont permis d’arriver à un accord satisfaisant pour la création française, tout particulièrement pour le documentaire de création. Un accord qui fait entrer pleinement Netflix, leader du marché de la SVoD en France, dans le dispositif de l’exception culturelle française et permet d’établir une relation de confiance avec la production indépendante.
Nora Melhli, présidente du bureau audiovisuel du SPI, a déclaré Nous sommes heureux de ce premier accord avec Netflix. Il démontre la capacité des professionnels français à accompagner dans la durée les nouveaux partenaires, dès lors qu’ils s’engagent à nos côtés afin de renforcer la production indépendante et la création française.
« Nous nous félicitons de cet accord qui est l’aboutissement d’un processus de négociations interprofessionnelles menées depuis l’entrée en vigueur du décret SMAD en juillet 2021. Il confirme notre volonté de collaborer toujours plus étroitement avec l’industrie créative française afin de faire émerger ensemble les talents et histoires de demain » a déclaré un porte-parole de Netflix.
Emmanuelle Jouanole, présidente du SEDPA : Le SEDPA se félicite de l’aboutissement de ce premier accord interprofessionnel avec Netflix faisant la preuve de son engagement en faveur de la création audiovisuelle française.
Pascal Rogard, directeur général de la SACD : Ce 1er accord interprofessionnel conclu avec Netflix jette les bases d’un nouvel engagement en faveur de la création française et tout particulièrement de la création d’oeuvres patrimoniales. C’est un pas important fait à l’égard des auteurs de fiction et d’animation représentés par la SACD et la marque d’une volonté commune de conjuguer le développement des plateformes et le dynamisme de la création française.
Hervé Rony, directeur général de la Scam : Je me réjouis que cet accord ait pu enfin être trouvé avec un acteur majeur tel que Netflix. Le répertoire documentaire est reconnu. Netflix prend des engagements qui sont cohérents avec ses promesses et sa volonté affichée de défendre des œuvres originales.
Contacts presse
● Contacts auteurs, producteurs, distributeurs
○ USPA & AnimFrance : Stéphane Le Bars – s.lebars@uspa.fr – 06 60 23 53 96
○ SPI : Emmanuelle Mauger – 06 63 01 83 06
○ SATEV : Florence Braka – 06 03 51 70 18
○ SEDPA : Emmanuelle Jouanole – 06 33 68 36 54
○ SACD : Martin Dawance – martin.dawance@sacd.fr – 06 85 12 29 59
○ SCAM : Cristina Campodonico cristina.campodonico@scam.fr 06 85 33 36 56
● Netflix France : Line Zouhour – lzouhour@netflix.com
Rémi Lainé, président de la Scam,
Bouchera Azzouz, autrice et réalisatrice
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2021 – 60 minutes – produit par Patrick Spica Productions
« Meufs de [LA] cité », nous invite, avec beaucoup de nuance et de discernement à regarder la cité à hauteur de filles. Elles sont la 3ème, parfois la 4ème génération issue de l’immigration. Camilya 29 ans de la cité du Luth à Gennevilliers, Imane, Sarah, Kamba, 17 ans, 3 copines de Corbeil-Essonnes, sont à la fois fières de leurs origines, fières de leurs banlieues, sans pour autant, négliger les problèmes auxquels elles se confrontent, identité, citoyenneté, héritage familiale et religieux, discriminations, racisme, sexisme, repli communautaire, sentiment d’exclusion, mais aussi leurs stratégies pour contourner tous ces obstacles.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Géraldine Boudot et MOVIE DA Productions
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2022 – 52 minutes – produit par MOVIE DA Productions, avec la participation de CINÉ+ et du CNC
Deux jeunes réalisateurs trouvent une bobine de film avec une étiquette « Duvivier ». Dans une vieille salle de cinéma, ils la projettent et découvrent sur l’écran des extraits de films qui les émerveillent. Bientôt, ce sont différents personnages qui les interpellent depuis l’écran et leur donnent des pistes pour un futur documentaire consacré à ce réalisateur français, Julien Duvivier. Sous nos yeux se construit de lui-même le documentaire, comme par magie.
Avec Maxime Mailhou, Seunghui Choi, Rose Duvivier, Guillemette Odicino, Serge Bromberg, Noël Herpe, Christian Viviani et Jean-Dominique Nuttens.
Un film documentaire lauréat de la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam
Rémi Lainé, président de la Scam,
Giulia Amati et Les Films de l’œil sauvage,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2022 – 88 minutes – produit par Les Films de l’œil sauvage, Blink Blink Prod, Bad Crowd, ARTE France, E.R.T s.a, Aljazeera Documentary channel, Lyfta
Bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam
Sur l’île grecque d’Arki, vivent un millier de chèvres, trente habitants et, désormais, un seul enfant : Kristos, 10 ans, l’unique élève de Maria, dans la petite école qu’ont fréquentée avant lui ses grands frères, tous devenus bergers, comme leur père. L’institutrice voudrait voir Kristos poursuivre ses études au collège, mais il lui faudrait pour cela quitter l’île et rejoindre le continent par la mer.
Alors que les journalistes du JDD sont entrés dans leur deuxième mois de grève, les membres de l’Association du Prix Albert Londres tiennent à formuler leur entière solidarité envers leurs consœurs et confrères, en lutte pour la préservation de l’indépendance éditoriale de leur journal.
Albert Londres en son temps fut de ce combat-là. Ses mots sont connus : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie », répondit-il à ses détracteurs après avoir été insulté, menacé, promis à une fin prochaine.
C’était en 1929.
Près de cent ans plus tard, cette profession de foi reste brûlante d’actualité et demeure le mantra du journalisme français.
Ses reportages, publiés dans Le Petit Parisien, venaient de mettre en lumière les pertes massives des travailleurs noirs sur la construction d’une voie de chemin de fer nommée Congo Océan. Sa déclaration, publiée quelques mois plus tard dans un livre intitulé « Terre d’ébène », ambitionnait d’opposer à ce qu’on appellerait aujourd’hui le lobby colonial le souci de justice, de lutte contre l’arbitraire et de respect de la dignité humaine.
Parce qu’un reportage n’est pas une tribune d’opinion, parce que le terrain et les faits sont la matrice de notre profession, parce que l’éthique et la pluralité ne sont pas dissociables de la liberté de la presse, il nous semble important de rappeler le caractère crucial de ces valeurs aujourd’hui menacées et d’affirmer notre plus total sincère soutien aux journalistes du JDD.
D’une manière plus générale, l’indépendance des rédactions, actuel sujet d’inquiétude et objet d’un projet de loi en cours, est une nécessité pour nos démocraties.
Stéphane Joseph : 06 82 90 01 93