A partir du 10 février 2010, Documentaire sur Grand Ecran accompagnera en salle de cinéma dix films aidés ces dernières années par la Scam – Bourse Brouillon d’un rêve.

Documentaire sur Grand Ecran et la Scam présentent

* 10 films rêvés
une sélection de nouveaux films ayant reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam
à Paris : du 10 au 16 Février 2010
en Régions : 1er semestre 2010

A partir du 10 février 2010, Documentaire sur Grand Ecran accompagnera en salle de cinéma dix films aidés ces dernières années par la Scam – Bourse Brouillon d’un rêve. 

Edito
Née en 1992 – la même année que Documentaire sur Grand Ecran -, la bourse d’écriture de la Scam, Brouillon d’un rêve, participe de cet élan qui a voulu aider et révéler une création documentaire en pleine effervescence. Dix-sept ans plus tard la Scam, tout comme DSGE, continuent d’accompagner cette bouillonnante vague cinématographique. Dans ce même mouvement, DSGE présente en salle de cinéma une dizaine de ces films qui ont bénéficié de l’aide de Brouillon d’un rêve ces dernières années. A raison d’une session tous les deux mois, près d’une cinquantaine de projets bénéficient chaque année de ce soutien moral et financier. Des projets personnels, ambitieux, des projets d’auteurs sélectionnés par des auteurs.
Dans ce vivier documentaire, notre choix est allé vers des films aux sujets forts, aux écritures singulières, aux engagements radicaux. Vers ces films qui sont les signes d’une nouvelle et vitale cinématographie documentaire.
La programmation « 10 films rêvés » se tiendra du 10 au 16 février 2010 au Nouveau Latina avant d’être présentée dans différents lieux de diffusion en région. Chaque séance sera suivie d’une rencontre avec les réalisateurs et parrainée par un cinéaste du jury de Brouillon d’un rêve.
Annick Peigné-Giuly
Présidente de Documentaire sur Grand Ecran

* Le Marcheur de Jean-Noël Cristiani
France, 2009, couleur, Beta SP, 28’
Souvent je marche, en compagnie d’une caméra.
Des paysages que je rencontre me donnent envie de raconter des histoires à mes enfants.
Des histoires de cinéma. « L’art du sommeil », disait Langlois.
Comme la marche ?

* Le Plein pays d’Antoine Boutet
France, 2009, couleur, Beta SP, 58’
Un homme vit reclus depuis trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire de profondes galeries souterraines qu’il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants. Le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d’un monde parfait.

* Hors saison de Jean-Claude Cottet
France, 2009, couleur, Beta SP, 42’
Vendredi 24 mai 1996, dans le hameau de « Gremey » en Haute-Savoie, la maison dans laquelle j’ai grandi vient d’être vendue aux enchères. J’avais vingt ans à l’époque, il fallait quitter cette baraque. Je me suis enfui, loin, ailleurs, tandis que mes parents sont restés là à vivoter dans les alentours de ce petit hameau de moyenne montagne. Après douze années de relations en pointillé, où l’on ne se voit pratiquement plus, comment revenir ?

* LOVE de Sylvain Bouttet
France, 2009, couleur, Beta SP, 50’
« Il est dans sa cuisine. La quarantaine, il peut faire peur, mais un peu rire aussi. Ses enfants lui manquent. En quarantaine, il se bat contre les murs, il doit les casser parfois. Tout m’éloigne de lui. Cependant, il me ressemble (manque, culpabilité ?). Sur sa main gauche, un tatouage : love. » Sylvain Bouttet

* Délaissé de Marie Tavernier
France, 2009, couleur, Beta SP, 45’
L’espace de « La Maltournée » à Saint-Denis, délaissé depuis la construction des routes qui aujourd’hui l’enserrent, fait partie du projet de la ZAC du quartier de la Porte de Paris. Sous une apparente disgrâce, ce lieu se révèle à moi comme une clairière qui accorde la place au hasard, qui offre le temps de regarder, de réfléchir et de converser. Ce lieu sans destination, accessible sans distinction, permet une socialisation « inventive ». Les passants occasionnels comme fidèles m’ont tracé la carte de « La Maltournée » avant sa disparition.

* Peau d’ours – une lecture de Louise Traon
France, 2009, couleur, Beta SP, 43’
« C’est comme… pris dans un coup de vent, Bourrasque Et que l’on cherche une pierre pour poser sur Les papiers qui déjà s’envolent Les retenir Affolement Tout s’envole J’ai senti ce coup de vent et j’ai cherché à Rassembler ces papiers qui risquaient de S’envoler. À la recherche de Henri Calet, le « je » se promène et se perd dans Paris. Calet n’est pas le sujet du documentaire, il est le documentaire, la respiration, le rythme, l’influence. Le « je » se promène avec Calet. Trouver Calet c’est adopter son regard. » Louise Traon

* A la gauche du père de Nathalie Marcault
France, 2009, couleur, Beta SP, 65’
« Chaque soir je voyais mon père monter la rue en titubant. Il est mort, il y a 18 ans, des suites de son alcoolisme. Depuis, je cours après un fantôme. J’ai demandé à ma famille de m’aider à lui redonner chair pour m’en libérer. »

* Les Racines du brouillard de Dounia Bovet-Wolteche
Belgique, 2009, Noir & Blanc, Beta SP, 53′
Une côte au loin, une arrivée en bateau, et un chant, complainte lointaine et lancinante. En quelques plans se dessine le projet du film : une traversée, d’une rive de la Méditerranée à l’autre. Celle d’Axelle, venue une première fois comme jeune institutrice au lendemain de l’indépendance en Algérie. D’une rive à l’autre et d’un temps à l’autre aussi, dans un geste de fidélité à un ami connu alors, Ali, récemment disparu. Les Racines du brouillard nous mène d’Alger à Tizi-Ouzou chez Ali, avec en contre-champ ce que l’on comprend vite être les dernières images d’Ali. Récit à trois voix, celles de la réalisatrice et d’Axelle, croisant celle d’Ali, évoquant par bribes ses combats politiques, ses emprisonnements, sa condamnation à mort par les autorités françaises.

* Creative Chaos : Round One (Le Chaos créatif : premier round) de Hassan Zbib
Liban/Irlande/France, 2008, couleur, Beta SP, 66′
Un réalisateur libanais vivant à Paris revient dans son village natal du sud Liban au lendemain de la guerre de 2006. Il y trouve une population faisant face à la destruction. Il opère une plongée dans une communauté blessée mais bien vivante, celle de sa propre famille.

* Les couleurs lointaines du bonheur de Françoise Bouard-Blanchard et Régis Blanchard
France, 2009, couleur, Beta SP, 85’
Rodi lutte à travers la photographie et le cinéma documentaire pour parler des siens, préserver et faire vivre sa culture ancestrale. Deniz, elle, se bat pour en faire tomber les carcans qui emprisonnent les femmes. Elle revient dans sa famille après une longue absence de six années passées en Irak dans le camp du PKK, parti indépendantiste kurde. Alourdis de leur passé, pris dans le tourbillon de la tragique histoire non écrite du peuple kurde, Rodi et Deniz sont chacun à leur manière en quête d’une identité singulière et contemporaine.
Malgré les chemins différents ils se rejoignent autour des mêmes questions : c’est quoi être Kurdes ? Comment se construire individuellement avec le poids des deux cultures ? Comment exister en se sentant tel un corps étranger dans la société dans laquelle on vit ?

* L’exil et le royaume d’Andreï Schtakleff et Jonathan Le Fourn
France, 2008, couleur, Beta SP, 127’

Aux contreforts de l’empire, on pêche, on drague, on passe le temps. Cigarettes après cigarettes, on refait le monde, on en réanime les ruines encore fumantes.
Lorsqu’en face, il fait beau, on peut voir le Paradis perdu.
Est-ce un mirage ?
Un ancien cheminot qui s’enfonce dans l’Histoire, une institutrice qui traverse la nuit à la recherche de la police, un afghan qui se cache, deux chômeurs quantiques, un hébergeur moustachu et ses femmes érythréennes…
Ils se croisent, se frôlent, s’évitent ; et leurs trajectoires dessinent un espace où le quotidien est à réinventer en permanence dans un monde qui ne cesse de s’effondrer.
Il est temps d’apprendre à être déraisonnable : la terre entière est de passage à Calais.

> l’ensemble du programme sur le site de Documentaire sur Grand Ecran
> lien vers le cinéma Le Nouveau Latina