La Scam a pris connaissance du rapport de Marc Schwartz et des déclarations du gouvernement. Elle partage l’essentiel des constats et des ambitions annoncées mais s’interroge sur leur concrétisation.

A l’heure des restrictions budgétaires, France Télévisions qui fait beaucoup aujourd’hui pour la création et pour adapter son offre à l’univers numérique, doit poursuivre ses efforts pour maîtriser ses coûts et chercher des synergies avec les autres sociétés de l’audiovisuel public, notamment au sein d’un comité de pilotage stratégique. Il y a lieu également d’améliorer la lisibilité de son offre globale et l’identité des chaînes, en s’attachant plus particulièrement à celle de France 3 dont l’éditorialisation, l’audience, l’articulation régionale ainsi que la continuité numérique demeurent des chantiers ouverts.

Passée l’ère de la réforme, le Groupe doit aborder celle de la prise de risque, être le moteur de la création audiovisuelle et cinématographique ainsi que celui de la transition numérique du secteur. C’est sans nul doute le moyen d’affirmer sa singularité et de remplir son rôle de cultiver, d’éduquer, former, divertir…

Il faut donc davantage libérer la créativité en cultivant l’audace. Les auteurs de la
Scam n’attendent que ça. Au demeurant, la tutelle doit impérativement soutenir cette ambition. A double titre :
– En clarifiant et simplifiant ses exigences à l’égard de France Télévisions, comme le souligne le rapport. De même qu’en acceptant et en assumant formellement le risque d’échec d’audience. C’est la contrepartie incontournable de la prise de risque qui lui est demandée.

– En donnant à France Télévisions les moyens financiers pour investir dans la création et dans l’innovation numérique. Si la Scam s’oppose à la piste d’un retour même ponctuel de la publicité dans les tranches horaires de grande audience, elle soutient l’élargissement de l’assiette de la CAP aux nouveaux supports. Néanmoins, la Scam note l’absence inquiétante d’une perspective d’augmentation de la CAP tandis que la dotation publique diminue d’année en année pour disparaître à l’horizon 2017.

Et si le Gouvernement a mille fois raison de souligner qu’il faut cesser d’adresser à la télévision publique des injonctions contradictoires, il est beaucoup moins convaincant en exigeant que France Télévisions fasse beaucoup mieux avec des recettes stables
voire en baisse même si des économies de gestion restent possibles. C’est la limite de l’exercice positif auquel vient de se prêter l’exécutif avec la publication du rapport de Marc Schwartz. Et c’est la quadrature du cercle pour celui ou celle qui la présidera demain.

Contact presse > Astrid Lockhart : 01 56 69 64 05 – 06 73 84 98 27 – astrid.lockhart@scam.fr


> lien vers le rapport de Marc Schwartz sur l’avenir de FTV