La Scam a pris connaissance du bilan annuel du CNC relatif à la production audiovisuelle aidée et son volet consacré au genre documentaire. La Scam déplore une baisse globale du financement de la création dans ce domaine. L’année 2011 marque un coup d’arrêt préoccupant à la croissance des dernières années.
La Scam a pris connaissance du bilan annuel du CNC relatif à la production audiovisuelle aidée et son volet consacré au genre documentaire. La Scam déplore une baisse globale du financement de la création dans ce domaine.
L’année 2011 marque un coup d’arrêt préoccupant à la croissance des dernières années.
Tous les indicateurs sont en effet simultanément à la baisse : l’engagement des diffuseurs diminue de 2,6 %, l’apport des producteurs de 7,6%, les financements étrangers de 25,1%. Tous ces paramètres étaient pourtant en progression constante depuis cinq ans. Seule la contribution du CNC affiche une hausse de 7,6 % par rapport à 2010. Néanmoins, à elle seule et compte tenu de l’augmentation du nombre d’heures aidées (7,7 %), elle ne suffit pas à compenser le fléchissement général du financement de la création documentaire.
Les auteurs s’inquiètent aussi d’un recul très net de l’investissement de l’audiovisuel public (6,4 %). France Télévisions comme Arte sont les partenaires privilégiés de la création documentaire. Or, France 2 accuse à elle seule un
décrochage de 30,5 % par rapport à 2010.
La Scam attend les explications de France Télévisions. Elle veut espérer que cette baisse de son investissement n’augure pas une remise en cause de sa politique de soutien au documentaire. Le documentaire de création dont la
sauvegarde tient principalement des investissements de la télévision publique pourrait se trouver gravement menacé si celle-ci venait à se désengager de son financement.
Cette réduction des engagements de France Télévisions est par ailleurs aussi observée pour les magazines d’intérêt culturel (baisse de 8,7% des investissements) qui connaît un contexte pourtant moins perturbé. Là encore, la
Scam s’interroge sur ce que signifie ce recul global de l’investissement des chaînes du groupe.
Ce bilan démontre l’importance d’une part de la discussion entre FTV et les producteurs pour un nouvel accord sur le documentaire, d’autre part de la concertation lancée par le CNC autour du financement du documentaire. A l’heure où les nouvelles chaînes de la TNT investissent encore davantage cette année le paysage audiovisuel français, et gagne en audience sur l’audiovisuel, ces débats et les résultats qui en sortiront sont cruciaux pour le devenir du documentaire. La Scam y défendra activement le point de vue des auteurs.