à 10 h 30
* Le père fourchette

de Sylvia Conti
Les films du tambour de Soie –Images Plus – DV Cam – 56’ – 2006
Félix Rozen est un artiste peintre « coté ». Depuis quarante ans, tous les matins il se donne rendez-vous dans son atelier et se met au travail. J’ai assisté régulièrement à sa pratique entre 1970 et 1983. Ensuite, à treize ans, je me suis éloignée. Je retourne dans son atelier après toutes ces années et remonte le fil de son travail en même temps que celui de notre histoire. Par le nouveau regard que je pose sur son œuvre et l’échange que je vais susciter à ce sujet, je vais tenter de faire, à mon tour, un tableau : le portrait de celui que je ne peux pas nommer simplement et exclusivement « mon père ».

à 11 h 45
* Les avocats du « salopard »

de Joseph Beauregard
Image : Germain Bréchot, Jacques Mora Son : Céline Colas, Benoît Thuault Montage : Florent Maillet, Germain Bréchot Musique : Samuel Hirsch Production : Joseph Beauregard, Distribution : Les Poissons volants, Format : Betacam Digital 16/9. 81’ -2006
En décembre 2000, la France découvre avec stupeur le nom d’Émile Louis, un ancien conducteur de bus, dans l’affaire dite des « Disparues de l’Yonne ». Il est accusé d’avoir enlevé et assassiné 7 jeunes filles de la DDASS légèrement handicapées, entre 1977 et 1979, dans la région d’Auxerre. Le suspect a reconnu les faits au cours de sa garde-à-vue puis s’est rétracté devant le juge d’instruction. Quatre avocats défendent cet accusé « pas comme les autres », un « ennemi public n°1 ». Ils se sont rencontrés en mars 2004 à Draguignan lors du premier procès de l’accusé en cour d’assises. Ce film les suit pas à pas. De l’écho des audiences aux séances de travail autour d’une plaidoirie à quatre voix, des échanges avec la presse judiciaire aux pauses déjeuner, le film explore les coulisses du procès et donne à voir une « grammaire » du métier d’avocat dans ce qu’il a de plus complexe et sans doute de plus noble : défendre « un salopard ». Ce film est le premier volet d’une trilogie explorant les rapports qu’entretiennent les hommes avec la Loi, le Droit et la Justice.

à 14 h 45
* Welcome Europa

de Bruno Ulmer
90’ – Son et lumière ARTE France – 2006
De jeunes clandestins qui cherchent refuge et travail en Europe sont acculés à l’errance, au vol et à la prostitution. Ils sont roumains, kurdes ou marocains et errent dans une Europe qui n’a rien du paradis dont ils ont rêvé. Ce sont de jeunes hommes sans papiers ni travail, dont l’existence tient chaque jour un peu plus de la survie. D’abord, ils ont eu recours à la mendicité, au deal, au vol… Puis, ils ont été amenés à faire des choix déchirants, à se prostituer pour quelques dizaines d’euros. À Berlin, Marseille, Paris, Amsterdam, Turin et Calais, Bruno Ulmer a accompagné quelques-uns de ces hommes dans leur dérive. Hantant les foyers sociaux, les cabanes de fortune et les lieux de transit (gares, ports…), ils accordent à la caméra quelques moments de leur rude existence. Parmi eux, le jeune Allal, Marocain de 16 ans fraîchement débarqué en Andalousie, qui, malgré le conseil de ses compagnons, ne peut se résoudre au vol et à la prostitution ; Mehmet le Kurde qui traîne de foyer en foyer en attendant de pouvoir se rendre à Calais ; Igor, « voyou voyageur » roumain qui trouve du réconfort auprès d’un travesti… Un portrait cru d’hommes en perte de repères et d’identité.

à 16 h 30
* Chacun sa Palestine

de Nadine Naous et Léna Rouxel
58’ – Paris-Brest et TS Production 2007
Sabrina, Moussa, Oussama, Saïd et leurs camarades sont nés « Palestiniens, réfugiés au Liban ». Le camp de Baddawi est leur patrie de fortune, leur avenir ressemble à une impasse. À 200 km de la Palestine, loin du conflit, ces jeunes réfugiés bâtissent des liens avec leur histoire, se passionnent pour leur pays sans pour autant perdre de vue le monde qu’ils veulent aussi conquérir. Dans un studio de photographe, devant des images de Paris, New York, Jérusalem ou encore Beyrouth, ces jeunes s’interrogent sur leur situation, ils osent exprimer leurs doutes comme leurs aspirations. Ils sont tiraillés entre un destin collectif qu’ils doivent chaque jour assumer, et un destin individuel qui reste à construire. Si en public, les jeunes défendent le retour en Palestine, en réalité, ils n’y croient plus vraiment. Le film prend acte de l’humour et de l’autodérision que ces jeunes savent montrer pour pallier leur propre désespoir, et pénètre leur univers, leurs discussions politiques, leurs parties de chasse, leurs émois amoureux.

à 17 h 45
* 5-7, rue Corbeau

de Thomas Pendzel
Production le Grec avec le soutien du Forum des Images 59’ / format de diffusion : Beta Num, Beta SP / 4/3 / couleur / stéréo
Image : Thomas BATAILLE et Isabelle BOURZAT
Son : Gabrielle FONTAINE
Montage : Joël JACOVELLA
Montage son et mixage : Vincent BORDELAIS
Musique originale : Jérôme CASTEL
Vu de l’extérieur, c’était un immeuble normal, un immeuble d’immigrés. Il accueillait dans 168 logements, d’une pièce, les derniers arrivants à Paris qui furent, au fil du temps, belges, italiens, juifs d’Europe de l’est, espagnols, portugais, rapatriés, maghrébins, sénégalais puis maliens. En 1998, devenu le plus gros taudis de Paris, il fut racheté et démoli par la Ville après que ses 350 occupants eurent campé dans la rue pendant quatre mois. Comment filmer un immeuble disparu ? Qu’en reste-t-il ? La recherche de ses traces l’élève à nouveau sous la forme d’un château de plans et de photos, habité du témoignage de ses habitants. Le récit s’organise selon un mouvement de recul, trois distances à l’immeuble. A l’échelle de l’intime, on s’attache aux détails, aux itinéraires individuels, à l’appartement. Le collectif est vécu ou subi avec les voisins, sur les paliers ou dans la cour. Le temps du politique permet de voir l’immeuble de l’extérieur, sa place dans la ville, dans l’histoire.

à 21 h 15
* Love and words are politics

de Sylvie Ballyot
2007 – Documentaire expérimental – 42’ DV – Couleur – Image : Sylvie Ballyot – Son : Emmanuel Soland – Montage : Charlotte Tourres – Production : Sylvie Ballyot
Je pars au Yémen pour filmer une femme yéménite. Le tournage s’arrête car il met la vie de cette femme en danger. Le projet devient un film-essai sur l’échec de ce premier tournage et la rencontre avec une autre femme, la traductrice, avec qui je continue mon voyage. Que filmer dès lors que ce que je voulais filmer s’avère impossible.

à 22 h
* Dans les jardins de mon père

de Cécile Vargaftig et Valérie Minetto
57’ – TS production –Images Plus 2006
Evocation de Bernard Vargaftig, artiste vivant, dans les lieux qui ont vu naître et grandir son inspiration : la campagne lorraine où il est né et a passé son adolescence, l’Indre où il a été caché en 1942, et la Haute-Vienne (Sereilhac près d’Oradour sur Glane), où il a passé les deux années de la guerre. Film-portrait d’un poète dont les textes sont comme autant de paysages, dont les noms de plantes, d’oiseaux, et de paysages constituent la trame sur laquelle se bâtit, poème après poème, son œuvre.

Informations au 01 56 69 58 06 ou 01 56 69 58 80