Deux personnalités artistiques en première ligne pour défendre les droits des créateurs au niveau international.

L’assemblée générale de la Cisac qui s’est réunie le 11 juin dernier à Bilbao a reconduit pour trois ans, l’auteur-compositeur anglais Robin Gibb, membre des Bee Gees, à la présidence de la Cisac et a élu l’artiste-peintre français Hervé Di Rosa, co-fondateur de la Figuration Libre, à la vice-présidence. Hervé Di Rosa succède au cinéaste mexicain Alfonso Cuarón.

Ce choix reflète la détermination de la Confédération international des sociétés d’auteurs et compositeurs à incarner la cause de l’ensemble des créateurs, dans tous les registres artistiques, et assurer la défense de leurs droits et de la gestion collective à travers le monde.

Robin Gribb
Depuis son élection à la présidence de la CISAC en 2007, les interventions de Robin Gibb ont permis de faire avancer les droits des créateurs dans le monde et de bloquer certaines législations défavorables au droit d’auteur ou à la gestion collective dans des pays aussi divers que le Chili, la Chine, la Croatie, l’Inde ou la Serbie.
Dans son discours de clôture du deuxième Sommet mondial du droit d’auteur à Washington en juin 2009, Robin Gibb rappelait : « Le droit d’auteur ne constitue nullement un frein au progrès. C’est plutôt un facilitateur du progrès, de la créativité et de la communication. L’existence d’un droit d’auteur fort n’étouffera pas le développement de l’utopie digitale promise par Google, Microsoft et tant d’autres. Au contraire, le droit d’auteur encouragera un tel développement. Sans droit d’auteur, c’est le chaos et le chaos constitue un frein au progrès bien plus conséquent. »
Réélu président de la CISAC, Robin Gibb déclare : « Je suis très honoré d’exercer la présidence de la CISAC pour trois années supplémentaires. Ce rôle me tient particulièrement à cœur parce qu’en tant que compositeur, je crois fermement en la gestion collective des droits par les sociétés d’auteurs. Alors que l’ensemble du secteur culturel se trouve à un carrefour, je souhaite mettre à profit ce nouveau mandat à la CISAC pour aider au développement d’un système pérenne de gestion des droits des créateurs à l’ère numérique ; un système répondant à la demande du public d’accéder facilement à l’ensemble de nos œuvres, tout en préservant les droits et les intérêts de tous, et notamment la juste rémunération des créateurs pour l’utilisation de leurs œuvres. »

Hervé Di Rosa
Artiste peintre français s’efforçant de concilier les traditions graphiques du monde entier, Hervé Di Rosa voyage, travaille et expose aussi bien en Afrique, en Asie, en Amérique Centrale qu’aux Etats-Unis ou en Bulgarie. Dans les années 1980, il est l’un des fondateurs de la figuration libre ou l’art modeste, comme il préfère qualifier ce mouvement artistique qui s’est exprimé des deux côtés de l’atlantique au travers d’artistes tels que François Boisrond, Robert Combas, Jean-Michel Basquiat et Keith Harring. Hervé Di Rosa est également le co-fondateur en 2000 du Miam, le Musée International des Arts Modestes, qui présente des œuvres de la création populaire contemporaine dans les continents méconnus.
Depuis plusieurs années engagé dans la défense des droits des créateurs et artistes visuels – membre du Conseil d’administration puis vice-président de l’ADAGP, Hervé Di Rosa a été élu vice-président de la CISAC en juin 2010. Hervé Di Rosa est un ardent supporteur des sociétés d’auteurs. Il milite notamment pour que tous les artistes, et leurs héritiers, en Europe comme aux Etats-Unis et dans le reste du monde puissent bénéficier du droit de suite, qui permet aux artistes visuels de percevoir un faible pourcentage du prix de revente de leurs œuvres.
Dans son message de remerciement, Hervé Di Rosa, qui succède au cinéaste mexicain Alfonso Cuarón en tant que Vice-président de la CISAC, a souligné : « Depuis quelques années déjà, je m’investis dans la défense des droits des créateurs visuels. Cette élection va me permettre de poursuivre mon action au niveau international. Et les sujets ne manquent pas, tels que la responsabilité des fournisseurs d’accès ou de contenus sur internet ou le droit de suite. L’internet et le web 2.0 sont de formidables outils de promotion et de diffusion de nos œuvres, mais aussi une source d’inquiétude pour le respect de droits qui garantissent notre liberté de création. »

> lien vers le site officiel de la Cisac