Selon l’étude publiée par le CNC, la situation du documentaire s’est consolidée en 2006 avec une amélioration du financement des œuvres



Dans son étude publiée le 12 avril 2007 relative aux aides à la production audiovisuelle en 2006, le Centre National de la Cinématographie constate une amélioration du financement des œuvres audiovisuelles à caractère documentaire en raison de la participation accrue des diffuseurs.

En 2006, 1998 heures de programmes audiovisuels à caractère documentaire ont bénéficié du financement du Compte de soutien à l’industrie de programmes (COSIP), soit 68 heures de moins qu’en 2005 (-3,3%). Cette diminution résulte notamment du ralentissement du rythme des commandes de la part des chaînes thématiques du câble, du satellite et de la TNT (-16,0 % par rapport à 2005). Le volume produit semble se stabiliser autour de 2000 heures.
En outre, la situation économique du documentaire évolue vers un meilleur financement des chaînes de télévision qui ont accru leur participation dans les budgets des films. Si la réduction des engagements financiers du Cosip (aides à la production seules) a diminué de 6,5% par rapport à 2005 à hauteur de 58,4M€, la participation des diffuseurs s’est accrue de 6,8%. Principaux contributeurs au financement de la production audiovisuelle française, ils ont investi en 2006, 148,8M€ dans les œuvres documentaires soit une hausse de la couverture des devis de 44.3 à 46.4% et de l’apport horaire de 63 à 70 000€. De même, les apports étrangers dans la production française de documentaires renouent avec la croissance.

La politique d’investissement des chaînes en documentaire
Après deux années de faible croissance, les commandes effectuées par les chaînes hertziennes nationales subissent un léger tassement de 1,4 % à 1 245 heures, imputable à la baisse des volumes commandés par les chaînes France 2, France 3 Régions, TF1 et M6. Ces programmes sont en revanche mieux financés : les investissements progressent de 9,8 % à 127,1 M€.