Documentaire animalier, on est mal !
R.E.N.A.R.D. : collectif des Réalisateurs naturalistes animaliers refusant de disparaître
Communiqué de presse du 14 mai 2008
Documentaire animalier, on est mal !
Depuis presque deux ans, R.E.N.A.R.D. et la Scam dénoncent la politique des chaînes de télévision française et particulièrement du service public, qui ont considérablement réduit, voire même arrêté, la production de documentaires animaliers. Au-delà des conséquences économiques pour les auteurs et les sociétés de production, c’est tout le savoir faire de « l’école française », acquis depuis des décennies, qui est menacé.
Le 13 mai, la Scam et R.E.N.A.R.D. organisaient une table ronde sur la situation du documentaire animalier en France avec des représentants de France 3, la DDM, le SEDPA (syndicat des entreprises de distribution de programmes), l’IFFCAM (institut de formation au cinéma animalier) et France 5 dont il faut souligner la politique qui a le mérite d’être la seule chaîne française à occuper encore le secteur. En revanche R.E.N.A.R.D. et la Scam déplorent l’absence du CNC, de France 2 et de Canal + qui, malgré les nombreuses relances, n’ont pas jugé nécessaire d’y participer.
Ce comportement est révélateur de la course d’obstacles rencontrée depuis plus d’un an dans notre démarche. Nous avons rencontré les représentants de France Télévisions, du CSA, du CNC, de la DDM, du ministère de la Culture… et de l’Elysée.
Entre l’écoute bienveillante des uns qui promettent d’agir et la condescendance des autres certains d’être les seuls à connaître les goûts du public, RIEN NE BOUGE… ET LE DOCUMENTAIRE ANIMALIER FRANÇAIS SE MEURT.
La Scam et R.E.N.A.R.D. demandent solennellement à la commission pour la nouvelle télévision publique de se saisir du dossier. Alors que cette commission, présidée par Jean-François Copé, doit, le 21 mai, se pencher sur le financement de l’audiovisuel public, les difficultés économiques et éditoriales du documentaire animalier sont révélatrices de la situation de nombreux genres audiovisuels. Il est essentiel que le contrat d’objectifs et de moyens de France Télévisions oblige le service public à investir les moyens nécessaires pour que la France conserve la place importante qu’elle occupe sur ce marché essentiel des programmes audiovisuels.
Les auteurs et les producteurs sont confrontés à une baisse des moyens financiers entraînant une baisse de la qualité. Or, si France Télévisions investissait de manière ambitieuse ce secteur, non seulement elle ne devrait pas acheter ces programmes en Angleterre ou aux Etats-Unis, mais elle pourrait valoriser un savoir-faire, développer une production patrimoniale et dégager des bénéfices à l’exportation.
Stéphane Joseph : 01 56 69 58 88
Marie-Hélène Baconnet : 01 42 33 25 63