Sur la base d’une étude Scam / Red Corner publiée au Sunny Side 2015 concernant le documentaire en ligne, la Scam avance des propositions pour accompagner une évolution des usages plutôt que de la subir et répondre à une réelle curiosité du public.

La filière documentaire n’est pas en phase avec l’évolution de son public. Les professionnels du secteur se focalisent encore trop sur la diffusion antenne et ont tendance à négliger la diffusion en ligne dont le public s’est déjà emparé et dont il est clair qu’elle va se développer.

Les plateformes numériques semblent davantage considérées comme une charge et insuffisamment comme un investissement pour l’avenir. La nature ayant horreur du vide, les offres illicites en profitent et s’imposent à l’usage comme le principal mode d’accès aux œuvres. La télévision de rattrapage fait maintenant partie du paysage. Son offre ne cesse de se développer. Il faut saluer à cet égard l’initiative de la case documentaire Infrarouge de France Télévisions qui a ouvert sa chaîne sur YouTube pour aller davantage au-devant de son public. Mais ce mode d’exploitation ne saurait se substituer à une offre permanente que le public réclame, et seule capable de mettre fin aux pratiques illicites.

La Scam appelle la filière du documentaire à une prise de conscience. Elle doit réagir dans trois domaines :

La disponibilité des œuvres
Ces cinq dernières années, le nombre de titres documentaires disponibles de façon permanente sur des plateformes de vidéo à la demande n’a augmenté que de 0,5 %. Le CNC aide près de 3.000 heures de documentaire chaque année, mais l’offre permanente en ligne dépasse à peine 7.000 titres ! La Scam propose que le CNC conditionne ses aides à la mise à disposition permanente des œuvres en ligne, de même qu’il impose le préachat d’un diffuseur pour accéder au compte de soutien.

Leur référencement
Porte d’entrée du net, les moteurs de recherche doivent mieux référencer l’offre légale. C’est d’ailleurs ce que préconise le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique. La Scam appelle les pouvoirs publics à contraindre les moteurs de recherche à mettre en avant les plateformes LÉGALES.

● L’ergonomie des plateformes
Comme le constate l’étude Red Corner / Scam, pour le public, la facilité d’accès aux oeuvres en ligne est un facteur déterminant pour son orientation vers les plateformes légales ou illégales. La Scam demande donc que soient renforcés les fonds spécialisés et que leur soutien soit, au moins en partie, fléché vers le développement de l’ergonomie et de l’interopérabilité des plateformes.

A ces conditions on peut espérer que vont pouvoir se développer des offres à la fois suffisamment riches et diversifiées pour attirer un public aussi large que possible.

Contact presse > Astrid Lockhart – 01 56 69 64 05 – 06 73 84 98 27 – astrid.lockhart@scam.fr