Cycle L’Afrique noire en miroir
11h >
* LA CHASSE AU LION A L’ARC
de Jean Rouch (NIGER)
France, 1965, Beta SP, couleur, 81’
Lion d’or à la 26ème Mostra de Venise 1965
“ Les chasseurs songhaï sont une caste héréditaire, eux seuls ont le droit de tuer le lion. Les bergers ne peuvent que lui lancer des pierres pour le faire fuir. Les Peuls estiment que le lion est nécessaire au troupeau, et ils savent identifier chaque lion à ses traces. Mais, quand un lion exagère, quand il a mangé trop de bœufs, il faut le supprimer, parce que c’est un lion tueur ”, dit Jean Rouch.
De 1957 à 1964, il suit les chasseurs gao de la région de Yatakala et le film retrace les épisodes de cette chasse où technique et magie sont intimement liées.
14h > INEDIT
* AL’LEESSI, UNE ACTRICE AFRICAINE
de Rahmatou Keita
Niger, 2003, Beta SP, couleur, 70’
Prix du meilleur documentaire au festival de Montréal “ Vues d’Afrique ”
Qui se souvient de Zalika Souley ? Star dans les années 1960 -70, elle s’est battue contre les tabous tout au long de sa carrière pour rester fidèle à sa passion. Sa période de gloire correspond aux plus belles années du cinéma nigérien aujourd’hui quasiment inexistant. Dans Al’lèèssi, une actrice africaine, Rahmatou, à travers le portrait de cette actrice hors du commun, rend un vibrant hommage à l’époque faste et presque oubliée du cinéma nigérien.
18h >
* LE MARIAGE D’ALEX
de Jean-Marie Teno (CAMEROUN)
France-Cameroun, 2002, Beta SP, couleur, 45’
Chronique d’une après-midi particulière pendant laquelle la vie de trois personnes bascule. Alex, le mari, va chercher sa seconde épouse pour la ramener chez lui. Elise, son amour de jeunesse et sa première épouse, l’accompagne comme l’exige la tradition. Et enfin, Joséphine, la nouvelle épouse, va quitter ses parents pour rejoindre son foyer.
Soucieux de respecter les choix des uns et des autres, d’éviter tout regard accusateur, je me suis placé en témoin pour filmer cette cérémonie et en saisir le plus justement possible la réalité, les significations explicites et cachées. Une cérémonie censée célébrer l’amour et marquer le début d’une vie qu’on espère heureuse, mais durant laquelle on ne cesse de parler de tolérance, de soumission et de respect… dans une atmosphère de profonde tristesse.
suivi de
* SI-GUERIKI, LA REINE MERE
de Idrissou Mora Kpai (BENIN)
France/Bénin/Allemagne, 2001, 35 mm, couleur, 63’
Après dix ans d’absence, l’auteur retourne dans son village au nord du Bénin. Bouleversé par la disparition de son père, qui avait profondément marqué son enfance, il est aussi surpris par la place qu’occupe sa mère aujourd’hui. Dans son enfance, elle n’était qu’une des femmes de son père, une ombre dans la maison… Après la mort de son mari, elle a été intronisée Si-Gueriki, l’équivalent du roi pour les femmes.
20h30 >
* LE RETOUR D’UN AVENTURIER
de Mustapha Alassane (NIGER)
Niger, 1966, 16mm, couleur, 34’
De retour d’un voyage aux Etats-Unis, un jeune Nigérien offre aux amis de son village natal des panoplies de cow-boys. La petite bande va transformer le village en cité du Far West. Dans des décors typiquement africains, Mustapha Alassane fait tourner des comédiens amateurs qui revivent les archétypes du western américain.
suivi de
* LES COW-BOYS SONT NOIRS
de Serge Moati (NIGER)
France, 1966, 16mm, couleur, 15’
L’un est chauffeur de taxi, les autres mécaniciens ou maçons. Ils conduisent une mobylette comme Johnny Halliday et portent des pantalons de Zazous. Pendant le week-end, ils jouent dans un véritable western avec des revolvers achetés au supermarché, chargés à blanc. Ils adorent la violence ; leurs acteurs préférés sont Edgar G. Robinson et Glenn Ford. L’héroïne du film est vendeuse à la Galerie du Niger. Lorsque le cinéaste nigérien Mustapha Alassane a tourné Le retour d’un aventurier, le premier western africain, Serge Moati a voulu faire un film sur le film. Les cow-boys sont noirs retrace le tournage et prouve par la même occasion que la réalité et la fiction, le cinéma et la vie, sont parfois extrêmement proches, surtout quand il s’agit de la conquête de l’Ouest.
suivi de
* RABI (BURKINA FASO)
de Gaston Kaboré
Burkina Faso, 1992, 35mm, couleur, 63’
Rabi est un jeune garçon qui vit dans un village du Burkina Faso avec son père, forgeron, et sa mère, potière.
Un jour, son père trouve une tortue et l’offre à Rabi. L’animal devient le centre de sa vie au point qu’il néglige tout le reste. Son père, excédé, reconduit la tortue dans la brousse. Désespéré, Rabi se confie au vieux Pusga, son initiateur et ami.