cycle « La galaxie documentaire » > quand le documentaire se souvient
11h
* LE FOND DE L’AIR EST ROUGE – PREMIERE PARTIE
de Chris Marker
France, 1977-98 (nouvelle version), Beta SP, couleur et N&B, 90’
“On a tendance à croire que la 3ème guerre mondiale commencera avec le lancer d’un missile nucléaire. Je pense plutôt qu’elle s’achèvera ainsi. D’ici là, continueront de se développer les figures d’un jeu compliqué dont le décryptage risque de donner du boulot aux historiens de l’avenir, s’il en reste. C’est un jeu bizarre, dont les règles changent au fur et à mesure de la partie, où la rivalité des super-puissances se métamorphose aussi bien en Sainte Alliance des riches contre les pauvres qu’en guerre d’élimination sélective des avant-gardes révolutionnaires, là où l’usage des bombes mettrait en danger les sources de matières premières, qu’en manipulation de ces avant-gardes elles-mêmes pour des buts qui ne sont pas les leurs. Au cours des dix dernières années, un certain nombre d’hommes et de forces (quelquefois plus instinctives qu’organisées) ont tenté de jouer pour leur compte – fût-ce en renversant les pièces. Tous ont échoué sur les terrains qu’ils avaient choisis. C’est quand même leur passage qui a le plus profondément transformé les données politiques de notre temps. Ce film ne prétend qu’à mettre en évidence quelques étapes de cette transformation. »
Chris Marker
14h
* LE FOND DE L’AIR EST ROUGE – DEUXIEME PARTIE
de Chris Marker
France, 1977-98 (nouvelle version), Beta SP, couleur et N&B, 90’
18h
La séance sera suivie d’un débat animé par Simone Vannier, en présence des cinéastes et avec la participation de Janette Habel, rédactrice au Monde Diplomatique, enseignante à l’Université Paris III.
Inédit
* LA NUIT DU COUP D’ETAT, LISBONNE AVRIL 1974
de Ginette Lavigne
France, 2001, Beta SP, couleur, 57’
Le 25 avril 1974, La Révolution des Œillets met fin au Portugal à la plus vieille dictature d’Europe. Le film est le récit de l’organisateur de ce coup d’état, Otelo de Carvalho, de la nuit du 25 avril et des heures qui ont suivi qu’il a passées avec quelques compagnons dans un poste de commandement. Celui qui a tout organisé n’a rien vu des images qui ont fait le tour du monde : une foule en liesse offrant des œillets aux jeunes soldats occupant les rues avec les blindés. L’histoire de ces heures capitales, Otelo de Carvalho la raconte et la revit dans une mise en scène originale.
suivi de
Inédit
* MOI, FIDEL CASTRO, CONVERSATIONS AVEC IGNACIO RAMONET
d’Axël Ramonet
Episode n°3 : » A l’assaut de la Moncada «
France, 2003, Beta SP, couleur, 56’
Il y a tout juste 50 ans commençait la Révolution cubaine avec la naissance du Mouvement du 26 juillet et l’attaque de la Caserne Moncada. Ce jour-là, Fidel Castro conduit une caravane de 16 voitures, remplies de jeunes hommes exaltés, armés et entraînés dans le plus grand secret, afin de prendre d’assaut la seconde place forte de Cuba, maillon faible de la dictature militaire de Batista. La répétition générale de la Révolution a commencé, elle se terminera pour les rebelles dans un bain de sang.
Episode charnière et méconnu de l’Histoire cubaine, l’assaut de la Caserne Moncada constitue une étape décisive vers la prise du pouvoir par Fidel Castro. C’est aussi le récit passionnant de la bouche même de son principal acteur et témoin.
21h
La séance sera suivie d’un débat animé par Hélène Coppel, en présence de la cinéaste, avec la participation de Gilles Manceron, journaliste et historien, responsable de la Ligue des Droits de l’Homme, et la bienveillante présence de la grande historienne Madeleine Rebérioux.
* POUR LES PALESTINIENS UNE ISRAELIENNE TEMOIGNE
d’Edna Politi
Allemagne, 1973-74, 16 mm, N&B, 89’
L’un des premiers documentaires israéliens qui, traçant le portrait du peuple palestinien en Israël et dans les Territoires Occupés entre 1948 et 1974, appelle à une reconnaissance réciproque des droits des deux peuples et à la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël, ce qui lui valut d’être boudé aussi bien par les palestiniens que par les israéliens à sa sortie. Le film, tourné durant la guerre d’octobre 1973, donne une image puissante et audacieuse de la vie quotidienne des Palestiniens, de leur histoire et de leur culture, de l’oppression politique et économique qu’ils subissent et de leurs tentatives pour y faire face. Un film courageux, à voir absolument pour appréhender l’origine d’un conflit qui s’aggrave au fil du temps.