Les sorties des films documentaires sur grand écran en octobre

* Agnus Dei
d’Alejandra Sánchez
2010 – 81’ – La Femme Endormie, PEPA Films
Quand Jesús devient enfant de chœur, sa mère, fervente chrétienne, est aux anges, trop heureuse de le voir se rapprocher de Dieu, tout du moins de l’un de ses représentants sur terre, le prêtre Carlos López Valdés. L’ecclésiastique apprécie Jesús et ne s’en cache pas. Quand il l’invite dans son lieu de villégiature pour étudier, c’est avec le blanc-seing des parents que l’enfant s’y rend. Mme Romero Colín se sent honorée de l’attention particulière accordée à son fils, qui pense alors embrasser la vocation de prêtre. Les premiers attouchements se déroulent dans le lit de Carlos López Valdés. Jesús, incrédule, croit avoir rêvé, mais il s’agit bien du début d’un cauchemar. Agnus Dei suit le combat de Jesús, face au mur de silence de l’église. La pédophilie ne mérite pas le silence.
Sortie le 5 octobre 2011
Distribution >
La Femme Endormie 
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* Crazy Horse
de Frederick Wiseman
2011 – 128’ – Idéale Audience, Zipporah Films
Entrez dans les coulisses du temple mondial de la sensualité, le Crazy Horse…
Pour son 39e film, Frederick Wiseman lève le rideau d’une troisième institution française après la Comédie Française et le Ballet de l’Opéra de Paris.
Au coeur du plus avant-gardiste des cabarets parisiens, la caméra du documentariste américain suit le metteur en scène Philippe Decouflé et Ali Mahdavi, directeur artistique, qui réinventent les numéros de la célèbre revue de danseuses nues.
Découvrez la vie du Crazy, des répétitions aux représentations publiques….
Sortie en salle le 5 octobre 2011
Distribution >
Sophie Dulac Distribution

* Plus jamais peur (La Khaoufa Baada Al’Yaoum)
de Mourad Ben Cheikh
2011 – 74’ – Cinétélé Films
Le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes s’immole à Sidi Bouzid, après s’être fait confisquer sa marchandise par les autorités. S’en suit un mouvement de contestation générale contre le régime du Président Ben Ali.
La Révolution tunisienne débute.
Plus jamais peur, premier témoignage de ces événements, donne la parole au peuple tunisien. Mourad Ben Cheikh, réalisateur tunisien, esquisse un portrait de la Révolution tunisienne et d’une lutte pour la démocratie.
Sortie en salle le 5 octobre 2011
Distribution > KMBO 
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* Born to Be Wild 3D
de David Lickley
2011 – 40’ – Imax Filmed Entertainment, Warner Bros. Pictures
Un récit édifiant sur l’amour, le dévouement et le lien particulier qui unit les humains aux animaux. Ce film raconte l’histoire d’orangs-outans et d’éléphanteaux orphelins, et de ceux qui les ont sauvés et élevés – des personnes extraordinaires consacrant leur vie à la protection des espèces menacées.
Sortie le 12 octobre 2011
Distribution >
Les productions de la Géode
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* EL Bulli – Les secrets du restaurant le plus innovant du monde
de Gereon Wetzel
2010 – 108’ – WDR, if… Productions
Auréolé de ses trois étoiles, Ferran Adrià est considéré comme le chef le plus innovant au monde. Son restaurant, « El Bulli », ferme chaque année pour six mois – le temps pour Adrià et son équipe de se retirer dans leur laboratoire de cuisine à Barcelone pour créer le menu de la saison à venir. Tout est permis… sauf se copier soi-même.
Sortie le 12 octobre 2011
Distribution >
Zootrope films

* Cloud rock, mon père
de Kaleo La Belle
2010 – 95’ – Docmine
70 ans, Cloud Rock est un personnage hors norme. C’est un hippie de la première heure, un de ceux qui n’a jamais renoncé à son idéal : prendre des drogues, être libre, individualiste, connecté avec l’univers. Ses deux grandes passions sont la marijuana et le vélo. Kaleo a 35 ans. Kaleo est le fils de Cloud Rock. Il n’a vu son père que deux fois depuis l’âge de 3 ans. Un jour, Cloud Rock envoie une lettre à Kaleo et lui propose de faire une randonnée cycliste dans la région du volcan Mont Saint-Helens, entre Seattle et Portland. Un moyen de (re)nouer les liens entre père et fils. Une randonnée pour remonter le temps d’une époque, de l’épopée des mouvements hippies des années 60 et 70. Une manière forte de revenir sur des questions essentielles : la parentalité et ses responsabilités.
Sortie le 12 octobre 2011
Distribution >
Nour Films

* Ici on noie les Algériens
de Yasmina Adi
2011 – 90’ – Agat Films & Cie, Ina
A l’appel du Front de libération nationale (F.L.N.), des milliers d’Algériens venus de Paris et de toute la région parisienne, défilent, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur est imposé. Cette manifestation pacifique sera très sévèrement réprimée par les forces de l’ordre.
50 ans après, la cinéaste met en lumière une vérité encore taboue. Mêlant témoignages et archives inédites, histoire et mémoire, passé et présent, le film retrace les différentes étapes de ces événements, et révèle la stratégie et les méthodes mise en place au plus haut niveau de l’Etat : Manipulation de l’opinion publique, récusation systématique de toutes les accusations, verrouillage de l’information afin d’empêcher les enquêtes…
Sortie le 19 octobre 2011
Distribution >
Shellac Distribution 
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* Octobre à Paris
de Jacques Panijel
1962 – 110′
Il y a 50 ans le préfet de Police de la Seine, Maurice Papon, avec l’accord du gouvernement de l’époque, imposa un couvre feu discriminatoire, visant exclusivement tous les français musulmans d’Algérie. Au soir du mardi 17 octobre, à l’appel de la Fédération de France du FLN, près de trente mille algériens, hommes, femmes et enfants manifestèrent pacifiquement sur les grandes artères de la capitale pour rappeler leur droit à l’égalité et à l’indépendance de leur pays. Il s’en suivit une répression féroce, dissimulée à l’opinion publique durant de nombreuses années. Onze mille arrestations, des dizaines d’assassinats, dont de nombreux manifestants jetés à la Seine après avoir été tabassés. Des centaines d’expulsions et des plaintes restées sans suite.
Au lendemain de ce massacre, un collectif comprend la nécessité de témoigner de ces crimes commis par la police en plein Paris. Ce sera Octobre à Paris. Le film fut financé par les fonds du comité Audin, lui-même aidé secrètement par la Fédération de France du FLN, toujours dans la clandestinité. Les premiers coups de manivelles furent tournés à la fin du mois d’octobre 1961. Le tournage s’étalera jusqu’au mois de février 1962 et intégrera dans son montage la tragédie du métro Charonne où huit démocrates français furent assassinés par la police, toujours sous les ordres du préfet Papon.
Octobre à Paris fut, bien entendu, interdit et Jacques Panijel inquiété de nouveau (il fut déjà inculpé en septembre 1960 pour avoir apposé sa signature sur le « Manifeste de 121 » soutenant l’insoumission et le combat du peuple algérien pour son indépendance. La fin de la guerre d’Algérie n’arrêtera pas les poursuites de l’État contre le film et son auteur.
Les cinémas qui cherchèrent à le projeter dans des séances privées ou semi publiques, virent systématiquement l’intervention de la police qui cherchait à confisquer les bobines. Ce n’est qu’en 1973, après la grève de faim du cinéaste et ancien résistant René Vautier que Octobre à Paris obtint enfin son visa d’exploitation.
Sortie le 19 octobre 2011 (Cinéma Les 3 Luxembourg)
Distribution > Les films de l’Atalante
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* Un été + 50
de Florence Dauman
2010 – 72’ –
Les matériaux, image et son, non utilisés dans la version définitive de Chronique d’un été ont été inventoriés et numérisés en 2008. Le documentaire repose sur ces images inédites enrichies de passionnants entretiens avec les intervenants du film, Edgar Morin, Régis Debray, Jean-Pierre Sergent, Marceline Loridan-Ivens, Nadine Ballot. Leurs propos recueillis en 2010, cinquante ans après le tournage de Chronique d’un été, nous invitent à une nouvelle lecture d’une œuvre qui a contribué à changer l’histoire du cinéma français.
Sortie le 19 octobre 2011
Distribution >
Tamasa Distribution

* Chronique d’un été
de Jean Rouch, Edgar Morin
1961 – 85’ – Argos Films
En 1960, Jean Rouch et Edgar Morin tentent une expérience cinématographique. Un essai de «cinéma vérité» vécu à la fois par ses auteurs et ses acteurs – hommes et femmes d’âges différents – qui contient l’essentiel sur le bonheur : l’inextricable tension entre poésie et trivialité de nos existences…
Sortie le 19 octobre 2011
Distribution >
Tamasa Distribution

* The Ballad of Genesis and Lady Jaye
de Marie Losier
2011 – 72 -’ Epicentre Films
L’histoire hors du commun de l’artiste Breyer P-Orridge Genesis et de sa femme et partenaire artistique, Lady Jaye Breyer P’Orridge, qui par amour ont décidé tous deux de se fondre en une seule entité. Artiste majeur de l’avant-garde new-yorkaise de ces 30 dernières années, considéré comme l’un des pères de la musique industrielle, Breyer P-Orridge Genesis a défié les limites de l’art et de la biologie. En 2000, il débute une série d’opérations (plastiques) afin de ressembler trait pour trait à sa femme, une performance risquée, ambitieuse et subversive. The ballad of Genesis and Lady Jaye relate cet acte ultime d’amour et de dévotion.
Sortie le 26 octobre 2011
Distribution >
Epicentre Films