Partir d’un travail d’enquête journalistique pour aboutir à une narration romanesque, en jouant d’une contrainte (le réel), d’une latitude (l’interprétation des faits) et d’une liberté (la mise en scène de toute véracité) : tel apparaît l’art d’Emmanuel Carrère, qui s’en explique, avec sa prodigieuse honnêteté trouée de lignes de fuite…
Le « vampirisme empathique » de l’écrivain est questionné, à partir de ses quatre derniers livres s’accaparant le destin d’autrui tout en exposant le sien : L’Adversaire (POL, 2000) ; Un roman russe (POL, 2007) ; D’autres vies que la mienne (POL, 2009) et Limonov (POL, 2011).
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