Telle est la question qui sera discutée au Festival de Pessac en présence des documentaristes Patrick Jeudy et Yves Jeuland, de l’historienne Sylvie Lindeperg, de la productrice Patricia Boutinard-Rouelle et de la directrice de l’Unité Documentaire de France 3, Dana Hastier. Une rencontre initiée par la Scam et animée par François Ekchajzer (critique à Télérama).

Colorisation, sonorisation, remontage, recadrage et mise au format 16/9 : interventions techniques qui attentent à l’intégrité des documents d’archives, les pliant aux nécessités de démarches documentaires pas toujours scrupuleuses. En exploitant allègrement ces procédés, des productions comme Apocalypse la deuxième guerre mondiale ou Apocalypse Hitler, ont rencontré d’immenses succès d’audience à la télévision. De quoi éveiller la curiosité d’un public familial, notamment celle des jeunes peu familiers du genre documentaire. Mais est-ce faire œuvre de pédagogie, que de présenter des archives dénaturées, pour ne pas dire falsifiées ?

Sur France Télévisions, l’histoire en noir et blanc n’a désormais plus droit de cité en première partie de soirée. Faut-il s’y résoudre ? La mise au goût du jour de l’archive est-elle vraiment la condition sine qua non de la réception de l’histoire par des millions de téléspectateurs ? Quelles conséquences induit-elle sur la formation de la culture historique de tout un chacun ?


> Lien vers le site officiel du festival