Discours de clôture du Festival des Étoiles 2015 signé Anne Georget, présidente de la Scam.



Mes chers amis,

Je rentre de voyage, d’un fabuleux voyage. J’ai l’impression ce soir d’être partie il y a un an !
Tout à commencé pourtant hier seulement par la découverte de la Taïga.

Avant de partir, j’avais vécu enfermée des journées entières entre Des livres et des nuages, baignant dans Le cristal et la fumée de mes lectures, prête à suivre ce cri de ralliement : Nous filmons le peuple ! Comme dans La saga des Conti.

Je suis heureuse de m’être approchée, grâce à Richard Hamilton, du reflet de Marcel Duchamp. D’avoir un peu compris, dans Rocky IV, le coup de poing américain.

Gadjo je suis et j’ai mis mes pas dans ceux d’Un prince chez les Manouches avec stupeur.
Qui aurait cru que je regarderais des images de YouTube pour comprendre un peu, un petit peu, de l’Autoportrait de la Syrie, si belle et si violentée eau argentée.

Dans un océan d’images, j’ai vu le tumulte du monde.
J’ai compris au Rwanda ce que peut signifier la surface de réparation, pas seulement pour un footballeur. Je suis revenue de cet Afghanistan, où, en 1979, la guerre a changé le monde. J’ai assisté au Sénégal, le cœur serré, à La mort du dieu serpent.

En sortant je me suis assise dans un café et j’ai siffloté comme au Karaoké domestique. Une ado sortait bouleversée de Chante ton bac d’abord !
Puis je suis partie faire un tour au bord de la Stone River, histoire de jouer Les invisibles et de reprendre mon souffle un instant avant de découvrir le Jeu d’influences des stratèges de la communication et de relire Le Monde contre le président. Le président en question, de Gaulle, à qui certains prêtèrent de songer : « Quand je serai dictateur ».

Les Standard de L’harmonie faisaient chaud à l’âme après  le crève-cœur de Vieillir à l’ombre. J’ai tremblé pour Les garçons de Rollin et leur refus du Voyage en barbarie  que leur promettait l’Occupation jusque dans L’Enclave protégée de leur vie de lycéen.

Before we go, je dois vous dire qu’Anaïs s’en va-t-en guerre ; mais j’ai compris qu’elle ne subirait pas sa vie et s’autoriserait même une certaine Happiness.

Je garde les yeux, la tête et le cœur emplis des rencontres faites au cours de ce voyage. Ces femmes, ces hommes, ces enfants, tellement différents et, en même temps, tellement semblables tant chacun d’eux est présent, précieux, Vivant !

Merci aux 30 auteurs de ce voyage documentaire, merci à ceux qui ont rendu possible leur désir de film !

Anne Georget

 
 Les lauréats des Étoiles de la Scam 2015