une nuit d’écoutes, à l’initiative de la commission des oeuvres sonores de la Scam, en partenariat avec l’Ina et le soutien de Radio France.



« Retirez sa voix à un homme, vous lui retirez son âme » murmurait Jean Renoir. Voix célèbres ou des sans-voix, voix radiophoniques, voix d’écrivains, la voix nourrit la mémoire de l’univers…

ÉCOUTES
Deux directions cette année, pour la Nuit de la radio à Saint-Laurent sous Coiron :

Traces de voix : une invitation, casque aux oreilles, à écouter un choix d’extraits de documentaires consacrés à la voix, pour tenter de capter, en suivant Arnheim, « quelque chose de ces sensations nombreuses et étranges que transmettent l’émetteur et le récepteur radiophonique », pour rappeler « ces longues soirées pleines de surprises, passées l’oreille devant le haut-parleur, alors que, tel un Dieu ou bien peut-être un Gulliver, d’une pression du doigt nous faisons se télescoper les pays pêle-mêle et épions des événements qui rendent un son aussi familier que l’ils avaient lieu dans le salon et qui, pourtant, sont si incroyablement lointains qu’ils semblent ne jamais s’être produits ? »

La voix des écrivains.
Le point de départ ? Une réflexion de Nathalie Sarraute : « Moi, quand j’écris, j’entends toujours les mots. Je les entends toujours intérieurement. J’entends le rythme, j’entends les mots. D’ailleurs, c’est comme ça quand je lis. Je lis toujours en entendant le texte. Je prononce les mots. »
Par la radio et l’enregistrement, la voix de l’écrivain a fait irruption dans le paysage littéraire, avec son corollaire, la dévotion envers la voix des grands écrivains. Quelles vérités seraient révélées par l’oralité, que l’écrit n’aurait pas retenues ?

Martine Kaufmann, présidente de la Commission du répertoire sonore de la Scam.