13 juin 2003 – Une soirée d’écoutes radiophoniques consacrée à José Pivin

Au commencement était le son
proclame José Pivin dont le verbe, l’écriture radiophonique fait surgir tout un continent des voix des hommes et des bruits secrets de la nature.

Pénétrer dans l’univers sonore de José Pivin est une expérience indicible.
Vous n’êtes pas prêts d’oublier le bruit déchirant d’un arbre de cent cinquante ans qu’on abat (L’arbre acajou), celui de la pluie tombant enfin sur le sol de la région montagneuse de N’Kong Samba au Cameroun lorsque le brûleur de pluie, celui qui contient les nuages ou les repousse, s’est enfin endormi au lever du jour après avoir chanté toute la nuit (Le brûleur de pluie), le souffle des hippopotames dans la rivière, délicatement orné du chant des oiseaux et du contrepoint de l’eau (L’opéra du Cameroun), ou encore celui des essieux du vieux train rythmant les voix des voyageurs partis de Douala pour atteindre les savanes brûlées du nord (Le Transcamerounais)…
Martine Kaufmann

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