Dans son deuxième volet consacré à la Censure en France, la Scam présente un film déprogrammé lors de l’inauguration du Mouvement des fusillés



* Mont Valérien, aux noms des fusillés
de Pascal Convert
2003 – 59′ – On line production, Arte France

Lettre de Pascal Couvert au festival international du film sur la résistance

« Lorsque j’ai commencé le tournage de Mont Valérien aux noms des fusillés, je n’avais nullement l’objectif de réalier un docuemntaire pour a télévision.
Ayant été choisi en tant que sculpteur pour concevoir le Monument à la mémoire des résistants et otages fusillés au Mont Valérien. Il s’agissait là d’un travail personnel, je dirai nécessaire : je ne pouvais me résoudre à ce que ces noms gravés dans le bronze restent pour moi des anonymes. Quelque chose d’intime me liait à eux.
Je me suis souvenu certainement en réfléchissant à la forme du monument qu’il y a plus de 25 ans j’avais conçu la tombe de mon père. Une tombe est un lien. Cette cloche n’était pas une sépulture bien sûr. Un tombeau symbolique pourrait-on dire dont la forme évoque une urne funéraire. Une urne vivante, un coeur qui bat et continuera à battre dans nos coeurs… et dans mon coeur.
Oui en ce lieu, sur la butte du Mont Valérien il est bien question de vie et de mort, de courage et de justice. Les fusillés du Mont Valérien, pour ce qui est des résistants, n’étaient pas des martyrs mais des héros.
Le projet de Robert Badinter était de leur rendre justice en rendant leur nom public. Cette conviction que seule la justice permet le repos des coeurs et l’harmonie du monde m’a amené à tenter de mieux connaître l’Histoire du Mémorial de la France Combattante et les raisons de 60 ans d’oubli des résistants et otages fusillés au Mont Valérien.
Les témoins que j’ai rencontré faisaient essentiellement parti de la commission mise en place par le ministère de la Défense suite à l’adoption de la loi proposée par Robert Badinter. Ils ont accepté de répondre à mes questions, avec confiance et je les en remercie de tout coeur.
Par une succession de hasards que je considère comme heureux, une fois mon tournage solitaire arrivée à sa fin, Pierre André Boutang d’Arte m’a proposé de transformer ces documents en documentaire pour la télévision. Depuis ce moment-là pour reprendre les termes de Charles Sylvestre, il arrive à ce film et à moi-même une histoire prodigieuse… »

La projection sera suivie d’un débat en présence de l’auteur du film déprogrammé lors de l’inauguration du Mouvement des fusillés et reprogrammé sur la Chaîne Histoire, le 9 janvier 2004 à 21 heures.