Chaque année, Les États généraux du documentaire sont le lieu privilégié pour mettre à l’honneur, une journée entière, les derniers films soutenus par « Brouillon d’un rêve ». A l’affiche de cette cuvée 2013, cinq merveilleux films !

> à 10 h 15 : Présentation en présence de Simone Bitton et Stéphane Mercurio, auteures du jury accompagnant la journée et d’Hervé Rony, directeur général de la Scam.

> à 10 h 45  : Visages d’une absente de Frédéric Goldbronn (95’)
L’absente, c’est la mère disparue du réalisateur, une figure qu’il convoque en interrogeant la mémoire de ses trois sœurs et de son frère aînés, nés de quatre pères différents et qui n’ont pas grandi ensemble. Il confronte ces mémoires trop pleines ou trop vides (ou trop pleines de leur vide) aux traces que sa mère a laissées, lettres et photos sans légendes ou parfois déchirées. Il retourne sur les lieux qu’elle a traversés, du 16ème arrondissement à Aubervilliers, en passant par Saint-Germain-des-Prés, enquête dans les archives et découvre son secret, l’histoire douloureuse de son enfance et de sa jeunesse sous l’Occupation. Au fur et à mesure, ces fragments s’assemblent, restituant l’unité d’une vie qui, dans son désordre même, dit quelque chose de la liberté d’une femme du 20ème siècle.

Pause à 12h45- reprise à 14h45

> à 15 h : Kelly de Stéphanie Régnier (67’)  
À portée de regard, l’Europe se profile comme une entité floue. Elle est inatteignable pour Kelly qui l’observe avec rage. Devant la caméra, Kelly rejoue son destin : sa vie sage au Pérou, sa vie clandestine en Guyane française, la famille, l’amour, la débrouille, le sexe et la prostitution… Kelly est en suspens, entre trois continents, trois langues et trois mondes. Sa vie se joue à l’échelle de la planète et se resserre le temps du film dans les couloirs et les chambres d’un hôtel. Tanger se révèle par fragments.

> à 16h30 : L’Année des lucioles de Chantal Briet (80’)  
Hélène, Mélanie, Samantha et Sofiane font une Préparation aux Écoles d’Art. Ils ont 18 ans, ils balbutient, ils créent, ils doutent, ils sont fulgurants. À la fin de l’année, ils ne seront plus les mêmes.

> 18h15 : HAÏTI, la Terre de Jean-Claude Riga (83′)  
Deux ans après le tremblement de terre d’Haïti, May travaille dans les camps de Port-au-Prince où elle recueille, impuissante, les témoignages de femmes abandonnées à leur sort : la faim, la soif, le viol. À 27 ans, May France vit toujours chez ses parents, on s’y active à reconstruire la maison familiale avec des moyens dérisoires. Elle rencontre Johnny qui la véhicule d’un camp à l’autre et devient son confident.

Pause à 20 h, reprise à 21h15

> à 21h30 : Mirror of the bride de Yuki Kawamura (92′) 
Au Japon, dans une banlieue de Kyoto, une grand-mère est placée dans une maison de retraite par ses enfants. Pour des raisons personnelles, aucun ne peut ou ne souhaite l’accueillir mais certains lui rendent visite. Les pensionnaires de la maison sont malades, majoritairement atteints de pertes de mémoire et de démence. Le film montre le quotidien d’une personne âgée attendant la fin de sa vie, à travers son propre regard et celui de son entourage.

Projection suivie d’une discussion avec le réalisateur (20’)