Ainsi donc un journaliste serait « coupable par imprudence » dès lors qu’il sait qu’une enquête peut comporter des dangers ?

Depuis que le métier de journaliste existe, enquêter est effectivement une prise de risque ; c’est inhérent au métier. Enquêter pour informer est l’essence de la profession.

 

Si des journalistes n’étaient pas en Afghanistan, les citoyens devraient se fier à la seule information délivrée par le ministère de la Défense ou par les talibans. Est-ce ainsi qu’on nous demande aujourd’hui de concevoir la liberté d’information ?

 

C’est précisément parce qu’un journaliste est indépendant que l’Etat se doit de lui porter secours en cas de besoin. Son indépendance est garante de la liberté d’information des citoyens, principe fondateur de la démocratie, que l’Etat a l’obligation de garantir.

 

La polémique, initiée par certains hommes politiques, n’est pas digne de la situation ; chacun doit œuvrer à la libération de nos confrères, otages depuis le 30 décembre, avec lesquels la Commission des journalistes de la Scam tient à marquer sa solidarité comme avec tous les journalistes qui, à travers le monde, enquêtent parfois au péril de leur vie et de leur liberté pour éclairer les citoyens.