Dix jours pour fêter le documentaire. Cette année, le réalisateur François Caillat représentera la Scam au sein du jury international. Reprise du palmarès 2013, le 3 avril à la Scam.

A l’honneur de cette 35e édition du Cinéma du Réel, le Chili de 1973 à 2013, l’œuvre d’Anand Patwardhan, un hommage à Stephen Dwoskin, « L’art et la Crise (Du New Deal à aujourd’hui) », « Pays rêvés, pays réels »…

Partenaire fidèle du festival depuis sa création, la Scam vous donne rendez-vous :
– le 26 mars au Forum des images dans le cadre de la journée professionnelle consacrée à la création : « Développer un projet : auteurs/réalisateurs, producteurs, diffuseurs, parlons-nous tous de la même chose ? »;
– le 27 mars à 18h au Centre Pompidou pour la rencontre animée par Rémi Lainé et Federico Rossin dans le cadre de la rétrospective « Chili 1973 – 2013 »;
– et aux projections des huit films Brouillon d’un rêve : « Fiebres » d’Adrien Lecouturier, « Mirror of the Bride » de Yuki Kawamura, « Avenue Rivadavia » de Christine Seghezzi, « Les âmes dormantes » d’Alexander Abaturov, « Kelly » de Stéphanie Régnier, « La Chasse au Snark » de François-Xavier Drouet, « Calle Santa Fe, Rue Santa Fe – de défaite en défaite jusqu’à la  victoire finale » de Carmen Castillo et « À Cerbère » de Claire Childeric.

Chaque année, la Scam remet son Prix International parmi les films en compétition. Le palmarès du Cinéma du Réel 2013 sera repris à la Scam le 3 avril (programme en ligne à partir du 1er avril).

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L’édito de Jean-Xavier de Lestrade, président de la Scam

Plus que jamais, les auteurs réfléchissent à leur place dans le monde d’aujourd’hui.
Parce que désormais, comme si les anciens récits de science-fiction s’étaient matérialisés, la toute-puissance des médias de communication, prend insensiblement une part grandissante du pouvoir intellectuel. Pouvoir sur les programmes, la diffusion, pouvoir sur la forme même des œuvres…
Ce vieux « Big brother » nous inonde d’images et de paroles aux contenus éclatés, aux visions anecdotiques de l’information. Perte de sens, formatage, mise en spectacle de l’intime, sont autant de voies de garage pour nos pauvres cerveaux disponibles.
Face à cela,  les auteurs dipsosent des ressources de la Copie Privée, pour inventer une politique culturelle différente.
Documentaristes, journalistes, écrivains, gens d’images et de radio, rassemblés par leur Société, tracent ensemble les grandes lignes de leur politique culturelle. En cela ils accompagnent et complètent l’action de l’Etat, des villes, des régions, sans oublier les initiatives privées ou personnelles. Une politique qui commence par l’Aide à l’écriture et se poursuit  par la valorisation des œuvres : Prix,  Etoiles, Hommages,  Cartes blanches, programmations des œuvres à la Scam et au sein de nombreuses manifestations.
Une politique pour les auteurs, proposée par les auteurs : Les jurys sont composés d’auteurs. Lectures, discussions, confrontations de points de vue permettent aux projets originaux et fragiles de voir le jour, pour rencontrer leurs publics, non ou mal identifiés par les politiques marketing.
Par dizaines, les catalogues de festivals d’histoire, de science, de littérature, de radio, de photographie, de reportage, dont la Scam fut et demeure la partenaire, permettent de mesurer la richesse de la vie culturelle française, affaiblie dans les grands médias. Il faut feuilleter ces catalogues, page après page,  pour saisir le sens et l’émotion portés par ces œuvres, partagées avec tous les publics dans les villes, les banlieues les plus petits villages.
Dans ce monde de l’immatériel, le festival est une fête. Combien de rencontres, de lectures, de débats chaleureux! L’auteur est seul dans son travail et la présentation de son œuvre en est le précieux prolongement, bien au-delà de l’éclairage fugace des médias, ou de la vie brève des vitrines de librairies… Tout seul qu’il est, avec sa plume ou sa caméra,  l’auteur travaille pour la liberté et la démocratie.  N’en déplaise à Big brother, les films et les livres continueront à changer le monde ;
A la porte du Cinéma du Réel, de tous les Réels,  nous vous souhaitons un beau voyage !

Jean-Xavier de Lestrade.

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