Cap sur cinq jours de télévision idéale. Pour cette 22e édition du festival, le réalisateur Guy Saguez représente la Scam au sein du jury du Prix Mitrani.
Samedi 24 janvier à 16h15
« L’événement » en direct du Casino de Biarritz, une émission présentée et animée par Serge Guynier et Sandrine Valéro en présence de Guy SELIGMANN, président de la Scam, Caroline HUPPERT, réalisatrice – présidente du festival, Emmanuelle BEART, actrice – membre du jury, Edouard NIERMANS, réalisateur – membre du jury, Michel AUMONT, comédien, Guillaume PERES, Grand Angle productions, Pierre-Henri DELEAU, délégué Général du FIPA et Muriel ROSE, directrice des magazines et documentaires de France 3
Le Festival international des programmes audiovisuels, créé par Michel Mitrani en 1987, poursuit sa vocation à être le miroir d’une télévision idéale ouverte sur le monde. Grand rendez-vous des professionnels, tribune pour les auteurs, les réalisateurs et les producteurs indépendants, le FIPA est aussi un lieu de réflexion, d’échanges et de rencontres avec pour principe fondateurs « indépendance et qualité ».
Du 20 au 25 janvier 2009, les festivaliers pourront voir les meilleurs programmes venus du monde entier : des regards lucides, indépendants, exigeants, des approches sensibles et révélatrices du monde actuel, sélectionnés dans la production internationale de l’année écoulée. Au total, plus d’une centaine de programmes audiovisuels inédits, choisis parmi les meilleures créations internationales.
Partenaire fidèle depuis sa création, la Scam est représentée au sein du jury du Prix Michel Mitrani 2009 par le réalisateur Guy Saguez.
Une 22e édition qui a lieu dans un climat audiovisuel particulier avec l’avènement de la suppression de la publicité sur les antennes de France Télévisions.
« 18 jours sans pub… et alors ? », les auteurs de la Scam et de la Sacd s’interrogent sur les conséquences de cette réforme pour la télévision publique et proposent d’en débattre vendredi 23 janvier à 10h30. Une rencontre animée par Pierre Bouteiller (journaliste), en présence de Patrice Duhamel, (directeur général de France Télévisions) Gérard Mordillat (auteur réalisateur), Christine Miller (auteure, scénariste, présidente de la commission audiovisuelle de la SACD), Michel Teulière (directeur Général de l’agence Carat), Jean-Pierre Guérin (producteur et président de l’Union syndicale de la production audiovisuelle) et deux représentants politiques.
Edito de Guy Seligmann, président de la Scam
Genèse du Fipa
Michel Mitrani, créateur du Fipa, tout de suite soutenu par la Scam présidée alors par Charles Brabant, avait pour but de « donner à voir » des programmes internationaux de fiction, documentaire, reportage et musique, aux responsables-programmateurs du service public de télévision française afin qu’ils puissent, vu la richesse de la sélection proposée par Pierre-Henri Deleau, diffuser, après les avoir achetées, ces œuvres de qualité, le meilleur de la production mondiale.
Cet objectif n’a pas été atteint.
En 22 ans d’existence, plus de 90 % des programmes primés au Fipa n’ont pas intéressé le service public. Indifférence, désintérêt, manque d’audience, répondait-on.
Le service public maintenant libéré de la publicité va-t-il sortir de cette frileuse léthargie ? Les films récompensés au Fipa qui nous donnent à voir le monde vont-ils enfin trouver leur juste place dans les grilles de programmes de France Télévisions ?
Si le nouveau cahier des charges, recommandant de programmer des œuvres européennes et internationales pour que le téléspectateur français s’ouvre au monde contemporain est respecté, logiquement, les programmes sélectionnés puis primés à Biarritz, devraient intéresser le service public, l’audience quantitative ayant cessé d’être l’objectif premier.
Passer d’une « télévision de la demande à une télévision de l’offre » implique non seulement une politique nouvelle pour les programmateurs de France Télévisions, mais bien un changement radical de mentalité. Cette politique de l’offre, garante de la diversité culturelle, devrait être la singularité du service public, les chaînes privées n’étant pas concernées.
Ce ne devrait plus être le cas de France Télévisions. C’est par une politique de programmes différente que le service public se distinguera des autres chaînes. Cette distinction peut se construire pour partie, ici, chaque année à Biarritz. A ce prix, si France Télévisions se détermine enfin à programmer les films de tous genres primés au Fipa, le rêve premier de Michel Mitrani prendra enfin corps.