La Scam soutient l’initiative d’une nouvelle association visant à défendre le documentaire animalier français en voie de disparition.



Pour appuyer cette démarche, vous pouvez signer la pétition RENARD : Réalisateurs Naturalistes Animaliers Refusant de Disparaître !
Contact : Marie-Hélène Baconnet > ecomedia@wanadoo.fr

COMMUNIQUE DE PRESSE COMMUN R.E.NA.R.D./SEDPA

Le collectif R.E.N.A.R.D poursuit ses actions pour alerter les pouvoirs publics sur la disparition des commandes de documentaire animalier français sur les chaînes de télévision.

Cette situation enfonce la filière française, notamment régionale, dans une grave crise, mettant en péril des techniciens et des sociétés spécialisés sur ce type de documentaires, alors que ceux-ci bénéficient toujours d’une audience soutenue et constituent un produit porteur dans les ventes internationales.

A l’heure où – au niveau mondial – les diffuseurs commencent à s’approvisionner massivement en programmes tournés en haute définition, le désinvestissement de notre pays dans ce genre porteur qu’est le film animalier témoigne d’un cruel manque de vision. C’est un cinglant démenti à tous les discours lénifiants sur la nécessité d’aider les PME à se développer en particulier à l’international, sur la défense de la diversité culturelle et sur la volonté de défendre la biodiversité…

Une rencontre avec France Télévisions a confirmé nos inquiétudes puisqu’il nous a été indiqué que le groupe –en-dehors de France 5- ne procédait à aucun pré-achat français de ce type de programmes.

D’après les chiffres qui nous ont été communiqués, en 2006, France Télévisions a alimenté ses besoins de programmation en documentaires animaliers à plus de 95% par des acquisitions, lesquelles ont été constituées à plus de 80% par des achats de programmes étrangers.

Ceci constitue une mise à mort du documentaire animalier en France
et du savoir-faire de ses auteurs.

En ce qui concerne particulièrement les achats, la politique d’acquisition du service public montre un déséquilibre flagrant difficile à comprendre puisque des programmes de qualité existent en France (comme le prouve leur succès à l’export) et sont disponibles à l’achat. Ces achats nous sont indispensables pour amortir le coût de nos productions. Ils contribuent également à la survie des structures de productions lorsque de manière cyclique –comme c’est le cas actuellement – les diffuseurs ne commandent plus de programmes frais.

Des solutions existent :
– que le service public porte à un seuil minimum de 15% la proportion de ses pré-achats par rapport à ses besoins de programmation en documentaires animaliers ce qui permettrait de redynamiser la filière.
– un rééquilibrage à 50% des achats en faveur d’oeuvres françaises ou d’expression originale française.
– la valorisation de l’utilisation de la haute définition, qui plus onéreuse, nécessite un financement supplémentaire de 20%, mais garantit un rayonnement compétitif international.

Si nous voulons que le savoir-faire français perdure, que d’autres Luc Jacquet (« La Marche de l’Empereur ») puissent continuer à réaliser des œuvres de qualité en France, il est plus que temps d’apporter des solutions à cette crise. Nous demandons au service public d’avoir la volonté de les appliquer avant qu’il ne soit trop tard.

Le Collectif « Réalisateurs Naturalistes Animaliers Refusant de Disparaître » est soutenu par la Société Civile des Auteurs Multimédia (SCAM) et par le Syndicat des Entreprises de Distribution de Programmes Audiovisuels (SEDPA)