« Les liaisons dangereuses » et « La Fête ou l’invention de la liberté » deux oeuvres de Charles Brabant, président fondateur de la Scam, programmées dans le cadre du cycle de films qui accompagne la saison XVIIIème au Louvre.

Du 24 septembre 2010 au 20 février 2011, Le Louvre aborde le XVIIIème siècle.
Entre conférences, Œuvre en scène (Louis XV récompense la Peinture et la Sculpture de Pierre-François Berruer), concerts (œuvres composées entre 1730 et 1780 comme le Stabat Mater de Pergolèse) et musique filmée (Gluck, l’opéra réformé), un cycle de films intitulé « Le XVIIIe siècle sur les écrans : libertins, libertés » propose une sélection de reconstitutions historiques ou de transpositions modernes, de « tableaux vivants » ou d’adaptations d’œuvres littéraires, qui mettent en relief la filiation des arts.

Les arts et la pensée du siècle des Lumières constituent une source d’inspiration généreuse autant qu’un « magasin d’accessoires » comme l’a souligné Jean Starobinski, auteur de « L’invention de la liberté ». Partant de cet ouvrage majeur, le cycle interroge l’attrait singulier du cinéma pour un siècle qui exalte la « pensée du plaisir » et l’idée de liberté.

L’éclairage porté sur ces liens historiques et transversaux, sur les anachronismes et les hybridations, producteurs de formes nouvelles, sur cette fascination pour les formes et les idées qui ont marqué l’histoire, souligne combien le cinéma a cherché à accroître, par ses ressources propres, le pouvoir suggestif des images et des mots pour construire des univers d’émotions où triomphent les bruissements de la volupté et « le frisson du sublime ».

Si le septième art a plus souvent qu’à son tour peint « l’image d’un XVIIIe élégant et frivole, libre de mœurs, vif d’esprit, voué coupablement et délicieusement à une fête insouciante » (Jean Starobinski), il a aussi contribué à rendre à ce siècle « sa complexité, sa gravité, son goût des grands principes et de la table rase ».

Samedi 2 octobre
à 14h30
* Les Liaisons dangereuses

de Charles Brabant
Fr., 1980, 132 min
Avec Jean Négroni, Maïa Simon, Féodor Atkine
Laclos, dans sa cellule, se retrouve confronté à la marquise de Merteuil. Avec elle, l’auteur fait revivre les personnages, réels ou imaginaires, qui ont hanté sa vie et son œuvre. Cette magistrale adaptation, réalisée pour la télévision, livre un portrait corrosif de la société aristocratique de l’Ancien Régime.

à 17h
* Untold Scandal

de E. J-yong
Corée du Sud, 2003, 123 min
Transposition des Liaisons dangereuses dans le milieu de l’aristocratie coréenne du XVIIIe siècle.

Dimanche 3 octobre
à 14h30
* La Fête ou l’invention de la liberté

Documentaire de Charles Brabant
Fr., 1975, 82 min, conseiller artistique Jean Starobinski
Découverte et évolution de la fête, axe essentiel du XVIIIe siècle, à travers un divertissement par lequel nous voyons naître et percer l’idée de la liberté qui grandit jusqu’à la révolution de 1789.
Projection en présence de Jean-Marie Drot, auteur-réalisateur, administrateur de la Scam.

à 16h30
* Don Giovanni

de Joseph Losey
Fr./It./All., 1979, 185 min
Avec Kiri Te Kanawa, Ruggero Raimondi, Jose van Dam
Précurseur, avec cette mémorable adaptation, de nombreuses mises en scène d’opéra pour le cinéma, Joseph Losey y déploie ses talents de paysagiste et de portraitiste, servi par des interprètes remarquables.

> Programmation complète sur le site du Louvre