Gros plan sur  les vingt-quatre films, allemands et français, lauréats de cette première édition du concours lancé par Arte, en partenariat avec la Scam.
Une foisonnante sélection sous le signe de la liberté à retrouver en avant-première sur arte.tv dès le 9 décembre et à l’antenne, les  15 et 16 décembre 2021 au cours de deux soirées spéciales.

Mercredi 15 décembre 2021 à 23h55
Bulle de Jessica Bros ; Mal de mère de Lolita Rivé ; Un essai sur nous deux de Marzena Sowa ; Affectif Anonyme de Angéla Nichon ; Oh Boy de Cannelle Favier-Benito & Alice Tubert ; S’aimer en corps de  Lilia Lerondeau ; The Battle of Our Voices ;  Le jour et l’heure de Catherine Pamart ; Teenage Dirtbag Mme C. de Elise Sintot ; To Life ; Being Born a Girl.

Jeudi 16 décembre 2021 à 23h20
Les splendides de Meryem-Bahia Arfaoui (Grand prix) Elana de Erika Haglund  (Prix du jury ex-aequo) ; Nobody Owns Me de Anouk Meissner (Prix du jury ex-aequo) ; L’odeur de la France de Eve-Chems De Brouwer ; Die Stadt der Anderen ; Objekt ; Rawa de Camille Toulmé ; Ana de Séraphine Charpentier-André ; Il neigeait, un homme se lavait dans la rivière de Marzieh Namini ; Sœurs de Lola Pidoux & Lorraine David ; Iye Ka’i (Moi Sabelle) de Olivia Braconnier ; Burning Cars.

Lancé en décembre 2020 par ARTE France, en partenariat avec la Scam, le concours de courts métrages documentaires “Et pourtant, elles tournent” a dépassé toutes les attentes. Ouvert aux réalisatrices de plus de 18 ans résidant en France et en Allemagne, il a en effet réuni plus de huit cents films autour d’un thème unique : “Besoin de personne”. À l’origine du projet, cette constatation d’un déséquilibre dans le paysage audiovisuel : alors qu’elles sont de plus en plus nombreuses dans les écoles de journalisme et de cinéma, les réalisatrices demeurent moins présentes que leurs homologues masculins sur les écrans, en France et ailleurs.

Après avoir été visionnées par des comités de sélection, trente œuvres, d’une durée de sept à douze minutes, ont été proposées au jury français – présidé par l’illustratrice de bande dessinée, Pénélope Bagieu, et composé de plusieurs documentaristes, dont Alice Diop, Roisin Burns ou Laëtitia Moreau, ainsi que de l’essayiste Paul B. Preciado et de la responsable de “La Lucarne”, Rasha Salti – jury qui a récompensé à son tour dix sept films.

À rebours des clichés, Les splendides, de la réalisatrice Meryem-Bahia Arfaoui – Grand Prix du palmarès –, donne la parole à des jeunes femmes originaires de la cité de la Reynerie, à Toulouse. Dans une esthétique reprenant les codes des clips de rap, elles livrent, sans filtre, leur définition d’“une meuf de cité”.

Elana, d’Erika Haglund, brosse le portrait d’une adolescente handicapée drôle et attachante, en quête d’indépendance, et partage un Prix du Jury ex aequo avec Nobody Owns Me, d’Anouk Meissner, qui raconte l’histoire cabossée d’Irina, une SDF.

La sélection aborde également le regret d’être mère (Mal de mère, de Lolita Rivé), le mariage forcé (L’odeur de la France, de Ève Chems de Brouwer), le suicide assisté (Le jour et l’heure, de Catherine Pamart), ou la dépendance, à travers le témoignage d’un homme (Affectif anonyme, d’Angéla Nichon).

“Et pourtant elles tournent” le démontre de manière éclatante : de nouvelles sensibilités émergent, inspirant ces dix-sept récits intimes surprenants, en phase avec leur époque, à découvrir les 15 et 16 décembre, lors de deux soirées qui mettront également en lumière les sept films lauréats du concours allemand.