Le rendez-vous mensuel d’ADDOC sur les figures du temps dans le cinéma documentaire
Proposées par ADDOC, ces rencontres sur les figures du temps dans le cinéma documentaire visent à prolonger les échanges et à amplifier les réflexions que mènent des cinéastes à partir de leurs pratiques. L’objectif est d’ouvrir un atelier public – lieu de dialogue entre réalisateurs et spectateurs – sur ces questions du temps qui concernent au-delà des films chaque individu et la société tout entière.
Comment les images et les figures du temps traversent-elles le film, le travail du cinéaste, l’expérience du spectateur ?
La Scam qui participe à la mise en valeur des auteurs et de leurs œuvres dans tous les lieux de partage culturel, soutient ces ateliers publics.
Pour cette deuxième séance, Addoc et le cinéma Reflet Médicis vous donne rendez-vous autour de :
* La vie est immense et pleine de dangers
un film de Denis Gheerbrant
France, 1994, 80 min
Les temps du documentaire ? Neuf mois de tournage, quarante heures de travail sur place pour seulement vingt-deux minutes (deux bobines de pellicule 16 mm) filmées par semaine ? C’est une manière de faire et qui pourtant n’épuise pas la question de Cinéma : comment des unités de temps juxtaposées fabriquent un temps propre à chaque film ? Le plan documentaire, c’est du présent qui s’écoule, c’est ce qui s’est passé, du présent différé. Quelle tension, quelle attente, quel désir donne alors à chaque plan son « juste temps » ? Du silence naît la parole. Autour de la parole, des fragments de vie à l’hôpital, des bouts de couloir et des fenêtres. De quel temps s’agit-il ? Celui de la maladie vécue par un enfant ? À l’hôpital arrive Cédric, huit ans. Il va y passer six mois. Ou celui du conte au cours duquel il laisse tomber ses habits d’enfant ?