La 42e édition du Cinéma du réel a maintenu son palmarès en dépit de la situation actuelle. Le Prix international de la Scam a été décerné Elvis Sabin Ngaibino pour son film Makongo.
Prix décernés par le jury longs métrages, composé de :
Florian Caschera (musicien et compositeur dit Sing Sing)
Stéphane Mercurio (cinéaste, membre de la commission audiovisuelle de la Scam)
Hania Mroué (directrice du cinéma Metropolis à Beyrouth)
Terutaro Osanaï (producteur)
Cristina Piccino (critique de cinéma et chef du service cinéma au journal Il Manifesto)
Grand prix cinéma du réel
*El año del descubrimiento (The Year of the Discovery)
de Luis López Carrasco
2020 – Espagne – 200’
En 1992, dix ans après la victoire du parti ouvrier de Felipe González, l’Espagne donne l’image d’un pays civilisé, moderne et dynamique. Cependant, dans la ville de Carthagène, située dans le sud-est du pays, émeutes et manifestations s’achèvent par l’incendie de la préfecture régionale à l’aide de cocktails molotov.
Doté par la bibliothèque publique d’information (5 000 €) et la Procirep (3 000 €) et décerné à un long métrage issu des sélections internationale et française.
Prix international de la Scam
*Makongo
de Elvis Sabin Ngaibino
2020 – Centrafrique, Argentine, Italie – 72’
André et Albert sont deux jeunes pygmées Aka (République Centrafricaine). Ils sont parmi les rares de leur communauté à étudier.
Doté par la Scam (5 000 €) et décerné à un long métrage de la sélection internationale.
Prix de l’institut français – Louis Marcorelles
*Chronique de la terre volée
de Marie Dault
2020 – France – 89’
À Caracas, les habitants des bidonvilles peuvent obtenir la propriété de la terre en échange de l’histoire de leur vie dans le quartier. Un décret de Chavez a enclenché l’écriture des « Cartas del barrio », révélant l‘histoire de tout un pan de la capitale.
Doté par l’institut français (5 000 €) et décerné à un long métrage issu de la sélection française.
Mention spéciale à
*Il n’y aura plus de nuit
de Eléonore Weber
2020 – France – 75’
Il n’y aura plus de nuit repose sur des vidéos enregistrées par les armées américaine et française en Afghanistan, en Irak, au Pakistan… Jusqu’où peut mener le désir de voir, lorsqu’il s’exerce sans limites ?
Prix de la musique originale
*An da shealladh (The Two Sights)
de Joshua Bonnetta
2020 – Royaume-Uni, Canada – 88’
Les Hébrides extérieures ont longtemps eu pour réputation d’être habitées par des devins ayant le don de double vue, c’est-à-dire la capacité de prédire l’avenir. Ce film analyse la relation entre un lieu et les récits relatifs à ce lieu, ainsi que les influences qu’ils peuvent exercer l’un sur l’autre.
Doté par la Sacem (1 000 €) et décerné au compositeur d’un long métrage issu des sélections internationale et française.
Mention spéciale à
*Bring down the walls
de Phil Collins
2020 – Allemagne, États-Unis – 87’
Ce film aborde le complexe carcéro-industriel américain à travers le prisme de la house music et de la vie nocturne, faisant du dancefloor un espace de libération personnelle et collective et proposant de nouvelles perspectives pour créer du lien dans nos sociétés.