Un regard actuel et tranchant parmi les commémorations du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie en 2012, édité par l’Ina éditions.
Le cinéma de Malek Bensmaïl ne travaille pas la question de « l’identité algérienne », il est travaillé par elle, par le rapport que les Algériens entretiennent avec l’image de leur pays, avec l’image qu’ils se construisent d’eux-mêmes.
Ses documentaires ont tous trait à l’histoire contemporaine de son pays. Il s’attache à dessiner les contours d’une Algérie complexe, développe une écriture particulière sur la question de l’appartenance et de l’identité et fait de son cinéma un enjeu de démocratie.
C’est un cinéma profondément citoyen à l’écoute de la société algérienne, de sa jeunesse et de son désir de parole et de démocratie, aujourd’hui plus que jamais en résonnance avec le printemps arabe.
Plébiscités par la presse, ses films sont régulièrement primés dans les festivals internationaux.
DVD 1
* Aliénations (2004 – 1h45) – Brouillon d’un rêve
En s’attachant à suivre, au quotidien, médecins et malades de l’hôpital psychiatrique de Constantine, où son père exerçait, Malek Bensmaïl tente de comprendre les souffrances vécues par les Algériens, confrontés à une crise aux aspects multiples : religieux, économiques, familiaux, politiques…
DVD 2
* Le grand jeu (2005 – 1h29)
Ali Benflis, Secrétaire Général du FLN et ancien Premier ministre, est le principal adversaire du président Bouteflika à l’élection présidentielle de 2004. Malek Bensmaïl le suit lors de sa campagne marathon à travers le pays et perce ainsi l’opacité du pouvoir en Algérie. Une première dans le cinéma documentaire algérien.
* Des vacances malgré tout (2000 – 1h08)
Immigré dans la région parisienne depuis 1964, Kader emmène pour la première fois sa famille passer les vacances dans la maison qu’il fait construire non loin d’Alger avec ses quelques économies. Joie et désillusion, incompréhension et tendresse ; chacun vit à sa manière ce drôle de retour aux sources.
DVD 3
* La Chine est encore loin (2008 – 1h58) – Brouillon d’un rêve
Les Aurès, novembre 1954 : un couple d’instituteurs français et un Caïd algérien sont les premières victimes de la guerre pour l’indépendance de l’Algérie. 50 ans après, Malek Bensmaïl pose sa caméra dans cette région considérée comme le « berceau de la révolution » : des témoins d’époque aux écoliers d’aujourd’hui, c’est l’Algérie contemporaine qui se donne à voir, entre acceptation et révolte, entre mémoire et présent.
* Dêmokratia (Fiction – 2001 – 17’)
Hier encore dictateur, un homme fait face au peloton d’exécution et se souvient de son absence de scrupules et d’humanité, de la lâcheté de son entourage et de sa relation avec la belle dêmokratia…
Conversation entre Malek Bensmaïl et Jean-Philippe Tessé (2011 – 37’)
Jean-Philippe Tessé (les Cahiers du cinéma) interroge Malek Bensmaïl sur ses influences, sa pratique et ses désirs de cinéaste.
Contact : Laure de Lestrange au 01 49 83 26 68 ou à ldelestrange@ina.fr