Rendez-vous au Festival TEMPS D’IMAGES, le 15 décembre à 19h au Centquatre-Paris pour la soirée de remise du Prix à la lauréate 2015 : Justine Pluvinage pour Cuisine américaine. Projection sur grand écran de l’œuvre primée et de trois œuvres remarquées.

Décerné par la Scam, le CENTQUATRE PARIS et Arte Creative, le Prix Jeune Talent Art Numérique s’adresse à de jeunes auteurs récemment diplômés, des étudiants en fin d’études, des écoles d’art et audiovisuelles, des établissements d’enseignement supérieur, et récompense des œuvres numériques innovantes. Il est destiné à attribuer à un jeune auteur des moyens complémentaires nécessaires afin de démarrer son parcours professionnel.

La soirée de remise du prix proposée dans le cadre du Festival TEMPS D’IMAGES offre l’occasion de découvrir l’œuvre primée et le meilleur de la sélection 2015.

Prix Jeune Talent Art Numérique 2015 décerné à Justine Pluvinage
Cuisine américaine

Le Fresnoy, studio national des arts contemporains
17‘30, documentaire / expérimentale

Cuisine américaine est une déambulation, une plongée dans un immeuble, mon HLM. De long en large, le film déroule son mouvement, il prend de la hauteur, appréhende le dédale, se faufile dans le bâti. Il pénètre les appartements et sonde l‘architecture au regard de l‘humanité qui la vit.

Cuisine américaine est une balade architecturale et intime, entre réel et virtuel. Ce film confronte la vision idéaliste de l’architecture, et du projet urbanistique à la réalité du bâti, des locataires et du quotidien.

Née en 1983, Justine Pluvinage vit et travaille à Lille.
« L’intime chez Justine Pluvinage englobe toutes les significations, physique et psychique : le « strictement personnel », le « tenu secret », le corps nu, le contact charnel, le désir pour quelqu‘un… Tout devient matière à réflexion documentaire et expérimentation filmique. (…) Avec sa caméra si intrusive et subjective, je dois alors en tant que spectatrice, oublier la position de voyeur dans laquelle elle me met, et accepter l’immersion, le mélange constant du privé et du public, de l’art et de la vie. » Alexandrine Dhainaut.
Après des études de psychologie, elle sort diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2009. Son travail qui se déploie entre l’art vidéo, le film documentaire et la fiction, a été montré notamment au FOAM à Amsterdam, au Bal à Paris, dans les modules du Palais de Tokyo. En 2013, elle participe au 58e Salon de Montrouge dont elle remporte le Grand Prix. Elle est diplômée, avec les félicitations, du Fresnoy, studio national des arts contemporains en 2015.

Mention spéciale du jury
* Howto
d‘Elisabeth Caravella
Le Fresnoy, studio national des arts contemporains
25', vidéo

howto
Howto
est un tutoriel cinématographique dans lequel sa créatrice nous apprend à réaliser un texte en 3D. Mais très vite son exercice se complique, le logiciel devient incontrôlable, elle découvre alors qu’elle n’est plus seule.

Élisabeth Caravella est une artiste vidéaste française née en 1986. De nature autodidacte, elle s'initie dès l'adolescence à la vidéo, au net art et à l'image de synthèse. En 2007 elle poursuit un cursus artistique à l'École Européenne Supérieure de l'Image et réalise Pianocktail, un court-métrage en relief qui remporte le premier prix du Film Hors Normes à la Géode. Après un master aux Arts Décoratifs de Paris, elle entre au Fresnoy et réalise durant l'année 2014 Howto, un tutoriel vidéo adapté au cinéma qui obtiendra les félicitations du jury.

Ont également été remarqués par le jury :

* La sémantique du mouvement d‘Arthur Fléchard
École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
2’36, vidéo
La sémantique du mouvement
Mise en évidence du processus artistique du modèle de robot tondeuse “Automower 320”. À travers les points, lignes, courbes, il envisage son jardin comme un médium d’expérimentation où pelouse coupée rime avec composition plastique.
Né à la Ferté Macée en 1988, Arthur Fléchard vit et travaille entre Paris et Bagnoles de l'orne.

Après un baccaluréat STAV (science technique de l'agronomie et du vivant) au lycée agricole St Lô Thère en 2009, il entre à l'école des Beaux-Arts d'Angers. Pendant ses trois premières années, il expérimente les formats vidéo et les logiciels de programmation. À cette période, il se noue d'intimité avec les “défibrillateurs publics” pour lesquels il écrira un pamphlet et réalisera une installation pour son DNAP nommé La Transhumance Fantastique. Après l'obtention de celui-ci avec les félicitations du jury en 2012, il entre aux Beaux-Arts de Paris dans l'atelier Tania Bruguera.  Pendant deux ans, son intérêt sera particulièrement centré sur la “mécanologie” et plus précisément les objets ménagers à intelligence sommaire.  Il obtient son DNSEP en 2014.

* Drôle de pied d‘Elodie Marchand
Ecole des Gobelins
4’19, POM
Drôle de pied
Le corps atteint d’une anomalie bouscule l’idée de ce que nous appelons la normalité. Dans une société où la norme sociale est un des aspects prépondérants, le corps est le lieu de notre identité per­sonnelle. Nous nous identifions constamment aux autres, c’est ce qui nous construit. C’est cette identification qui nous incite à redonner une apparence « humaine » aux conceptions mécaniques actuelles, telle que la prothèse. Comme pour donner l’illusion de l’effacement du handi­cap. Face à la différence, on rééduque, réadapte, répare comme pour tenter de fuir le corps infirme. Donner une telle réponse matérielle renvoie à l’idée de notre propre fragilité, à la faiblesse de notre propre corps humain. Drôle de Pied, c’est l’atteinte à l’image d’un corps valide suite à un accident domestique. C’est la lutte d’un corps à la recherche de sa nouvelle identité physique.

Elodie Marchand
Je suis née le 23 août 1991, à Angers. En 2009, j’obtiens mon baccalauréat STI Arts Appliqués. J’ai commencé mes études à l’École d’Art de Rueil Malmaison puis aux Beaux-Arts d’Angers. En 2012 je rentre à l’école des Gobelins et je sors en juin 2014, diplômée de photographie, option post-production. J’ai réalisé différents ateliers photographiques à l’association des paralysés de France et avec l’association des enfants de la lune. Mon travail porte essentiellement sur des aspects anthropologiques et sociétaux. En 2013, j’obtiens, avec Matthias Pasquet, la mention spéciale de la Bourse du Talent Espace #56 avec la série Vestiges.

Le Jury 2015 du Prix Jeune Talent Art Numérique était composé de :
Frédérique Champs, coordinatrice du festival Temps d’Images
Isabelle Fougère, auteur et membre de la commission nouvelles écritures et formes émergentes de la Scam
Jean-Jacques Gay, auteur et président de la commission nouvelles écritures et formes émergentes de la Scam
Daniel Khamadnov, chargé de programmes Unité Arts et spectacles Arte et Arte Creative
Julie Sanerot, directrice de production du Centquatre
Ronny Trocker, auteur et lauréat du Prix Jeune Talent Art Numérique 2014

Soirée de projections et remise de prix
mardi 15 décembre à 19h au Centquatre (Paris), dans le cadre du Festival TEMPS D‘IMAGES#1
Entrée gratuite sur réservation

courriel : billetterie@104.fr / tél. : 01 53 35 50 00 (du mardi au vendredi de 12h à 19h, et de 11h à 19h le week-end)
Information : Pascaline Peretti – prixscam104@scam.fr