La Scam expose « Le tirailleur et les trois fleuves » de Philippe Guionie lauréat du prix 2008 ainsi qu’une sélection de photographies remarquées par le jury



photo : « Portrait d’un tirailleur nigérien à Maradi », Niger, janvier 2008, Philippe Guionie

Exposition jusqu’au 15 janvier 2009
Entrée libre du lundi au vendredi de 9h30 à 17h00 à la Scam

* Mardi 21 octobre à 19 heures
La Scam remet son prix photographique Roger Pic 2008 à Philippe Guionie et expose son portfolio « Le tirailleur et les trois fleuves » (2008), ainsi qu’une sélection de photographies remarquées par le jury : « Saga Dawa, pèlerinage dans l’Ouest tibétain » de Boris Joseph, « Intra-Muros » de Patrick Smith et « I am my family » de Rafaël Goldchain.

Le jury 2008 présidé par Jean-Louis Bloch-Lainé était composé de Carlos Freire, Marc Le Mené, Jean-Marie Drot et Peter Knapp.

Philippe Guionie
Le tirailleur et les trois fleuves, 2008

C’est dans le cadre d’une résidence initiée par le CCFN de Zinder au Niger que Philippe Guionie réalise la série Le tirailleur et les trois fleuves. Depuis plus de 10 ans, cette quête mémorielle, en France et en Afrique, rend hommage aux anciens combattants africains, leurs veuves et leur descendance. Symboles de l’aliénation coloniale pour les uns, exemples de fidélité pour les autres, ces tirailleurs sénégalais, béninois, guinéens, nigériens «semblent aujourd’hui tous à la recherche d’une patrie perdue où ils pourraient enfin reposer leur âme fatiguée et leur visage patiné». Une histoire d’hommes et de soldats. Sénégal, Niger et Congo étaient les trois grands fleuves de l’ex-Empire colonial français. En filigrane de ces trois itinérances africaines, Philippe Guionie pose un regard sensible sur ce patrimoine humain méconnu. Dépositaire d’une mémoire unique et originale de la francophonie, le tirailleur est devenu un témoin privilégié des relations entre la France et l’Afrique.
En associant portraits photographiques et enregistrements sonores, Philippe Guionie se propose de donner à cette mémoire, un écho nouveau dans notre société «oublieuse». Cette valorisation d’un patrimoine humain prend une acuité particulière, à l’heure où se manifeste la nécessité d’ancrer l’immigration dans la mémoire collective et de lui rendre sa juste place dans une perspective d’histoire commune.

Historien de formation, Philippe Guionie revendique une photographie sociale et documentaire autour des thèmes de la mémoire et des constructions identitaires : panorama des civilisations lacustres en Afrique, portraits des anciens combattants africains, réflexion sur les rivages urbains en Europe. Il collabore régulièrement avec la presse et publie en 2006 Un petit coin de paradis aux éditions Les Imaginayres sur le thème des jardins familiaux.
En 2007, Olivier Poivre d’Arvor, commissaire général de «Toulouse 2013, ville candidate au titre de Capitale européenne de la culture» lui commande la réalisation de 2013 portraits de jeunes âgés de 12 ans.

Contact presse
Carine Bled-Auclair au 01 56 69 64 01

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