Après une concertation de plusieurs mois, le CNC vient d’entériner une modification importante des modalités d’attribution des aides automatiques dévolues au documentaire. Cette modification fait suite à un arrêt du Conseil d’Etat de novembre dernier annulant une partie de la réforme de 2014.

Durant la concertation engagée par le CNC, la Scam s’est attachée à préserver l’esprit de la réforme de 2014 qui avait notamment pour objectifs : l’exclusion des programmes de flux de l’aide automatique et la valorisation du documentaire unitaire de création.

Le nouveau dispositif reprend ces fondamentaux et tâche de ne pas pénaliser les oeuvres dont le financement est précaire. Il tient compte des particularités économiques de chacun des genres du documentaire, en incluant l’investigation ambitieuse.

La Scam est particulièrement satisfaite de la revalorisation de la bonification liée à l’écriture documentaire, ainsi que de la création d’une bonification accordée à l’investissement dans le temps de réalisation. C’est un pari audacieux pour un meilleur investissement dans la réalisation, et pour une meilleure rémunération salariale du réalisateur.

On peut cependant déplorer que cette dernière condition ne soit pas assortie d’un montant de rémunération minimum journalier pour le réalisateur.

Les modifications adoptées par le CNC préservent les équilibres. Mieux, elles encouragent les producteurs et les diffuseurs à investir davantage dans la rémunération des créateurs, en écriture et en réalisation. Un bilan doit être dressé de ce nouveau dispositif d’ici un an. La Scam sera vigilante à ce que la diversité de la création documentaire ne soit pas affectée, notamment à ce que l’investigation ambitieuse soit traitée équitablement. Elle sera aussi particulièrement attentive au bilan qui sera tiré de l’entrée en vigueur de la nouvelle bonification accordée au temps de réalisation.


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