Redevance audiovisuelle et résidences secondaires : un coup fatal porté au service public



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Alors que le débat sur le budget de l’audiovisuel public s’ouvre à l’Assemblée nationale, il est important de se mobiliser pour soutenir le service public et maintenir son financement.

Le gouvernement propose, dans le cadre du projet de budget pour 2005, de réduire d’un demi-euro la redevance audiovisuelle, et de la supprimer pour les résidences secondaires.

L’adossement de la redevance à la taxe d’habitation, réclamé depuis longtemps, devait permettre en premier lieu d’accroître et de stabiliser les recettes (en particulier du fait des résidences secondaires) pour un service public audiovisuel dont tous les professionnels reconnaissent aujourd’hui le sous-financement scandaleux par rapport à nos voisins anglais et allemands.

La redevance n’a pas bougé en France depuis trois ans. Elle est de 178 euros en Grande-Bretagne, de 194 euros en Allemagne. Elle serait ramenée de 116,5 à 116 euros en France : quelle ambition pour notre télévision publique !

L’enjeu est pourtant de taille : notre audiovisuel public est un facteur essentiel du lien social en France. Il doit exprimer la diversité culturelle et offrir aux téléspectateurs une création audiovisuelle inédite et de qualité. Son ambition détermine celle de toute la télévision regardée en moyenne 3 heures et demie par jour par chaque Français.

Ces mesures proposées dans la loi de finances représentent des pertes de ressources pour le service public de plus de 70 millions d’euros en 2005.

Ce n’est pas seulement un cadeau incongru à des citoyens qui ne le demandaient pas; c’est un coup terrible, et sans doute fatal, porté à la télévision publique.

Le gouvernement refuse d’augmenter la redevance. De ce fait, l’assujettissement des résidences secondaires constitue la seule réserve de ressources pour le service public.

Supprimer cette ultime réserve d’oxygène, ce n’est pas seulement mettre en danger le lancement en 2005 de nouvelles chaînes gratuites, grâce à la Télévision Numérique Terrestre. C’est rendre impossible le bouclage des budgets 2006 et 2007. C’est préparer inéluctablement la privatisation de France 2.

Tous les acteurs de la création audiovisuelle et cinématographique : scénaristes, réalisateurs, interprètes, techniciens, producteurs, savent combien est indispensable notre télévision publique face au formatage et à la marchandisation des télévisions commerciales. Citoyens et téléspectateurs, nous sommes concernés

Plus que jamais,

Il faut soutenir le service public de radio et de télévision.

Il faut sauvegarder son financement.

Il faut consolider l’assiette de la redevance.

Plus d’information au 01 42 23 45 75 ou par mél à ydavidas@tireme.fr