La mise en examen du journaliste Edouard Perrin par la justice luxembourgeoise qui lui reproche « d’être co-auteur sinon complice des infractions ‘commises’ » par un lanceur d’alerte dans le cadre de l’affaire dite LuxLeaks, suscite l'indignation des journalistes de l'Association du Prix Albert Londres.

Le journaliste et le lanceur d’alertes ont besoin l’un de l’autre, engagés dans un même combat contre les détournements de la loi, les atteintes à la justice et aux fondements de la démocratie. Que vaudra le travail d’investigation du journaliste lorsque sa liberté de le divulguer sera entravée ? Que vaudra la conscience d’un lanceur d’alerte lorsque l’omerta d’une multinationale la bâillonnera ?

Au nom de l’espionnage économico-industriel, des multinationales demandent aux autorités européennes de légiférer pour protéger ce qu’il convient d’appeler le secret des affaires. Le Prix Albert Londres, comme toutes les organisations professionnelles représentatives, entend rester extrêmement vigilant sur ces tentatives de réglementation, attentif à ce que la liberté des journalistes et la protection de leurs sources ne soient pas dissoutes dans ce « secret des affaires ».

Les journalistes du Prix Albert Londres tiennent à marquer leur solidarité sans faille avec Edouard Perrin dont le professionnalisme est reconnu de tous. Ils exigent l’abandon des procédures judiciaires car son combat – comme celui de Denis Robert en d'autres temps – est celui de tous les journalistes qui ne craignent pas de porter la plume dans la plaie.

Contact presse > Stéphane Joseph : 06 82 90 01 93

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