Addoc vous convie à une réflexion sur « le temps dans le cinéma documentaire » avec Agnès Varda, Joris Ivens et Alain Resnais



temps dans le cinéma documentaire. Comment les images et les figures du temps traversent-elles le film, le travail du cinéaste, l’expérience du spectateur ? Cette année, la réflexion s’articule autour des notions de temps et de mouvement, leurs rencontres et leurs combinaisons. Les films projetés peuvent être inédits, récents ou des grands classiques. Après la projection, cinéastes et spectateurs prennent le temps de réfléchir et de débattre ensemble. Ces débats feront l’objet d’une publication.

Le temps et le mouvement vus par
Agnès Varda, Joris Ivens et Alain Resnais

Trois grands films courts entre essai et poésie
Temps du quotidien dans le quartier populaire de la rue Mouffetard chez Varda, temps d’une traversée de Paris sur la Seine chez Ivens, temps de l’exploration de la Bibliothèque nationale par Resnais.
Mouvements des yeux et des corps vus par une femme enceinte dans « ’Opéra-Mouffe »; mouvements du bateau, des travailleurs et des flâneurs quand « La Seine a rencontré Paris » ; amples mouvements de la caméra dans un univers clos où se cache et se dévoile, dans les livres, « Toute la mémoire du monde ».
Avec des styles très différents, ces films courts de trois grands cinéastes révèlent les visages poétiques ou fantastiques de Paris.

*L’Opéra-Mouffe d’Agnès Varda – 1958 – 17 min
« L’Opéra-Mouffe est le carnet de notes d’une femme enceinte dans le contexte d’un documentaire subjectif sur le quartier de la rue Mouffetard à Paris surnommé La Mouffe […] C’est la contradiction entre un univers qui devrait être celui de l’espérance et le vrai désespoir. »

* La Seine a rencontré Paris
de Joris Ivens – 1957 – 32 min
Avec un poème de Jacques Prévert dit par Serge Reggiani.
Une traversée de Paris, vue de la Seine, en un long et fluide travelling d’amont en aval : le Paris qui travaille, le Paris qui aime, le Paris qui flâne.Georges Sadoul écrit : « La Seine voit s’unir, pour une seule seconde, mais à chaque seconde, la vieillesse et l’amour, la richesse et le dénuement, l’oisiveté et le travail. »

* Toute la mémoire du monde
d’Alain Resnais – 1956 – 22 min
La Bibliothèque nationale. Des livres triés, analysés, classés, estampillés. Des livres perdus dans les dédales des rayonnages. Des livres qu’il faut sauver de l’usure du temps. Ce film est une méditation en constant mouvement sur les effets du temps, l’érosion de la mémoire et la nostalgie des imaginaires disparus. Alain Resnais démontre ici les possibilités du travelling dans toutes ses variantes.