La Scam actualise son enquête sur l’égalité Femme-Homme chez les auteurs et autrices du réel et invite des réalisatrices à témoigner. Une question qui bute encore sur notre héritage culturel dès lors qu’il s’agit de proposer une société riche de la diversité de regards, féminins comme masculins. Les stéréotypes perdurent et la parité ne progresse que lorsqu’elle est le fruit d’une action concrète.
Mais étonnamment ces chiffres ne se traduisent pas en termes de représentativité des femmes dans la diffusion des œuvres et la visibilité en prime time.
Les résultats confirment un rééquilibrage femme-homme dans l’ensemble des membres, avec 40% de femmes (elles étaient 39% en 2021 et 37 % en 2020).
Une paupérisation semble à l’œuvre, avec 39 % des femmes ayant touché moins de 100€ de droits (36 % en 2021) et 31% qui ont perçu entre 100 et 250 € (- 2 pts). Les revenus les plus élevés sont toujours l’apanage des hommes. Notons toutefois que désormais 41 % des femmes (+ 3 pts) ont perçu entre 10 000 € et 20 000 € en 2021.
Le documentaire unitaire reste un privilège masculin avec 57% d’œuvres masculines. Les œuvres de réalisatrices ont progressé d’un petit point (26%). Si les femmes sont toujours les plus nombreuses (66%) dans la traduction audiovisuelle. Dans le reportage d’investigation, on observe une augmentation d’œuvres féminines : 37% (+ 4 pts) mais elle est atténuée par une baisse des œuvres mixtes : 28 % (- 4 pts). Et toujours très peu d’œuvres de femmes dans le documentaire unitaire (+ 1 pt) avec 17% d’œuvres mixtes.
On continue à déplorer, à quelques exceptions près, la place minoritaire des femmes. Notons cependant une légère amélioration dans le service public : France 3 (42% ; + 5 pts) France 5 (41% ; + 1 pt) et Arte (43% ; + 2 pts). Et une parité dépassée pour M6 (51%). Canal+ stagne bien tristement à 24%, comme l’année dernière.
La voix des femmes porte mieux à la radio : elles sont désormais 43 % à avoir déclaré une première diffusion (+ 5 points). France Culture est stable (46%). France Inter s’approche de la parité avec 48% (+ 5 pts) et RFI l’a dépassée 58% (+ 1pt). Mais dans le détail par tranches horaires, la matinale de France Inter est encore faible (38%).
Cristina Campodonico – 06 85 33 36 56 – cristina.campodonico@scam.fr
Entre calcul d’audience sous algorithme, rédaction où le buzz s’écrit à la commande et une certaine part de l’intime, Philippe Pujol, prix Albert-Londres 2014, questionne notre époque discordante et son propre engagement à travers ces gamins des quartiers nord de Marseille qui désormais habitent son travail d’auteur.
J’ai longtemps eu la prétentieuse impression d’écrire pour ce genre de gamin, un cramé de cité, de ceux que je connais depuis qu’ils sont en âge de faire des conneries. Lui, vautré au fond d’une chambre crasseuse, pas encore 15 ans, a déjà deux ans de prison au compteur, quelques cicatrices de coups de couteau sur le flanc droit et une épaule tout récemment percée d’une balle qui ne lui était pas destinée. Je lui avais toujours connu des dents écartées, – des dents de la chance –, sauf que maintenant elles sont cassées en biseau comme pour faire un triangle noir au milieu de son sourire. La chance n’a jamais été son truc de toute façon.
Des sourires, il n’en fait plus. Il tire sur un gros joint de beuh, reste sans respirer quelques longues secondes le regard méchant pour enfin me souffler sa colère à la figure. « J’ai le démon, comme je te vois. » Confiant comme s’il braquait sur moi une Kalachnikov, le garçon enjambe un tas de fringues en me fixant de son strabisme. Ce que j’ai écrit sur lui, il s’en « bat les couilles ! », lui ce qu’il veut c’est « fumer tout le monde ». Et il re-tire sur son bambou avant de préciser en gardant le THC dans les bronches, « pas toi, c’est pas pareil toi ».
J’ai raconté son histoire, faite de morts de proches et d’embrouilles perpétuelles, d’amour maternel et de liens familiaux. J’ai écrit pour qu’on sache comment des familles en arrivent là, pour qu’on sache déjà simplement qu’elles en arrivent là ; des deuils en cascade et des rivières de problèmes. Je peux lui dire que j’ai écrit pour un public. Des lecteurs qui ne sont pas de son milieu, qu’il ne voit jamais, sinon quelques-uns à qui il peut vendre du shit.
Je peux lui expliquer que mon but est d’être un peu en avance sur les idées communes qui font toujours l’opinion publique, que j’espère à travers son histoire faire un saut dans ce que réserve le futur, celui d’une partie de la société, celle des plus vulnérables, qui décrochent et sombrent dans les rapides.
Mais ça, lui, ça l’indiffère dans un lapidaire « peuvent tous crever » en écrasant son mégot parmi des dizaines d’autres dans une assiette posée au pied de son lit superposé. « Sauf toi, toi t’es le sang. » Dans cette famille, je suis un tonton. Mais même si ça a aidé sa mère à qui j’ai trouvé du travail, pour lui, ça n’a servi à rien, pris qu’il est dans le courant du destin.
Il était tout gamin, lorsque j’étais encore fait-diversier dans le quotidien La Marseillaise. Ses deux dents de devant étaient tombées sans qu’aucune souris ne s’y intéresse et son frère venait de se faire buter. La Marseillaise coulait tranquillement et chaque journaliste remplissait une fonction en plus de celle de sa rubrique. J’étais chargé de mettre en ligne certains papiers sur le site internet, ce qui m’a permis de me livrer à des expériences sur mes propres articles. Si, en cours de journée, je changeais un titre comme « Un homme de 21 ans tué dans un règlement de compte » par « Un homme de 21 ans haché à la Kalachnikov », l’audience était multipliée par cent et encore plus si je prenais la peine de bien renseigner les mots clés liés à l’article avec « Marseille », « Quartiers nord » et « Drogue ».
Ce biais de popularité qui considère le lecteur comme un consommateur plutôt que comme un individu à part entière est une fabrique à « putaclic », articles racoleurs et vulgaires générés par un journalisme pornographique.
Philippe Pujol
Si l’on écrit pour une audience, on écrit pour le référencement Google, on se met aux ordres d’un algorithme, de ce que la masse statistique impose. Et tant pis si le frère de mon minot aux dents cassées a été tué pour une histoire de gonzesse, le hashtag « Drogue » te met dans le top 5 de l’actualité Police-Justice, l’une des rubriques les plus consultées. Ce biais de popularité qui considère le lecteur comme un consommateur plutôt que comme un individu à part entière est une fabrique à « putaclic », articles racoleurs et vulgaires générés par un journalisme pornographique. Des titres comme « Ce chiot en train de se faire laver le pelage est probablement la chose la plus mignonne que vous verrez aujourd’hui » ou encore « 5 choses à savoir avant d’investir dans l’immobilier » ont été rédigés par des possesseurs de carte de presse.
La carte de presse, je ne l’ai plus depuis un bon moment, grosso modo après avoir reçu mon prix Albert-Londres quand mes livres d’enquête-reportage ont eu plus de succès financiers que mes piges de galérien, faisant de moi, statutairement, un auteur plutôt qu’un journaliste aux yeux de la largement obsolète Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels. Je continue donc « en amateur » à raconter des petits bouts du monde, notamment celui de cet ado abîmé qui roule un nouveau joint courbé dans l’alcôve de son lit superposé.
« Toi, t’es le seul livre que j’ai jamais lu de ma vie », me lance-t-il dans un mouvement en se cognant comme toujours la tête contre le lit du dessus. Son strabisme me scrute. Un compliment ne se donne pas à la légère pour ces gens-là. C’est une offrande dont il faut bien comprendre la sincérité. Un livre lui fait si peur, est si loin de son monde, qu’il préfère s’adresser à moi ; le livre, c’est moi, moi qui lui ai toujours été accessible. Il m’arrive assez souvent que des gens des quartiers populaires m’assurent que l’un de mes livres a été l’une des seules lectures de leur vie. Ça vaut un prix Albert-Londres.
Un texte, une fois publié, n’appartient plus à son auteur. Il s’interprète, se raconte, se complète, se tronque au gré des discussions et des confrontations ; il se heurte aux opinions et aux croyances sans les dévier grandement. Un peu parfois. Et c’est déjà ça.
Philippe Pujol
Écrire pour un engagement, celui de raconter comment se forment les ghettos modernes (plus pernicieux et complexes que simplement géographiques) trouve une réponse directe : « Je ne lis jamais, et ton livre, il explique nos quartiers. » Un texte, une fois publié, n’appartient plus à son auteur. Il s’interprète, se raconte, se complète, se tronque au gré des discussions et des confrontations ; il se heurte aux opinions et aux croyances sans les dévier grandement. Un peu parfois. Et c’est déjà ça…En renversant son cendrier d’un coup de pied maladroit, mon ado content de m’avoir fait plaisir s’allonge en crachant un peu sur les journalistes « ces crevards qui racontent leur merde ». Une ponctuation de fumée soufflée en l’air comme un point d’exclamation et il s’adoucit, « sauf toi… Toi ça va ».
Depuis longtemps, face à ce monde qui lui échappe, il a pris l’échappatoire du complotisme : la chloroquine guérie le Covid, les médias mentent et personne n’est jamais allé sur la Lune. Finalement, de tout cela, il n’en a « rien à foutre », ce ne sont que des pseudo-croyances qui lui permettent de revendiquer une marginalité. Il me le prouve avec les fils de ses réseaux sociaux, dont les algorithmes l’ont enfermé dans des ghettos de la pensée. Il n’est pas dans l’engagement, plus dans l’opinion mais pris dans des croyances, tout content de faire partie d’un groupe de gens de tous horizons, avec en commun une chose : l’élite nous ment, nous méprise. Et paradoxalement, il faut écrire pour eux, pour obtenir des « toi, c’est pas pareil » qui, s’ils sont nombreux, deviennent gagnants.
J’ai un temps fais ça pour des rédactions. Un journal a une ligne (la convention d’un engagement) et un public (parfois plutôt une audience). Il est composé principalement de journalistes « pas pareils » conscients de l’importance de leur profession. Certains ont le scoop comme moteur (l’info nouvelle bien mieux que le buzz, l’info poubelle), d’autres cherchent plutôt des histoires pour raconter notre temps. Parfois, un rédacteur en chef commande un sujet et le journaliste qui ne se défend pas peut tomber dans le biais de confirmation, chercher des faits qui confirment une intuition, une croyance. Le reportage pizza : le chef commande et le journaliste livre. À Marseille par exemple, une Kalash, un « réglo » sur fond de stups, la « Bonne Mère » sur fond de ciel bleu et des trafiquants tout puissants… Et avec la concentration des médias, la diversité des points de vue décline, comme la pluralité des sources. Ce qui génère une audience devient une réalité. Un paradigme qui peut être renforcé par des conflits d’intérêts sournois.
Des gamins compliqués comme mon fumeur énervé justifient pleinement des politiques publiques dont bénéficieront totalement certaines des holdings qui possèdent des journaux. Tout ce BTP gavé de rénovation urbaine subventionnée, ces bailleurs sociaux appartenant à des banques et si souvent aidés pour changer les boîtes aux lettres saccagées (photo classique sur le sujet). L’autre fume son herbe sur son lit jumeau, le bras en écharpe « en attendant d’aller jober », vendre son shit au quartier. Et sa tête de fatigué, les cheveux fous et son regard méchant entouré de petites cicatrices sont cette image d’Épinal qui soutient tout un système économique dont la misère (financière, psychologique, militante) est le principal combustible. Et plus le journaliste est précaire, plus il accepte de pratiquer ce journalisme pizza. Votre sauvageon est livré au milieu de pubs d’assurances et de solutions de sécurité pour s’en protéger.
Car un journaliste bien souvent écrit pour son banquier. Un pigiste s’épuise dans la recherche de clients, négocie comme il le peut des tarifs, souffre de moins de garantis et de protections et peut alors choisir la docilité au nom de sa survie. Il peut finir par livrer ce qu’on lui a commandé. S’il savait, mon fumeur de bambou, à quel point les journalistes aujourd’hui sont loin d’être les nantis qu’il imagine.
Dans mes années de pige, des magazines parisiens me proposaient pour des articles compliqués et fouillés moins que les frais que prennent des journalistes permanents de la publication pour venir rapidement caresser la surface marseillaise. Il est certain que rencontrer un trafiquant d’armes ou rentrer dans l’intimité de l’ado avec qui je me trouve ne se fait pas par Twitter.
Lui, j’étais présent le lendemain de la mort de son père, assassiné de trop de balles pour les compter. Je l’ai vu grandir de traviole après ça, nourri de tristesse et tordu par la haine. Un père, ça manque vite quand ça n’est plus là. Le rêve de gosse de mon père était d’être écrivain. Ce rêve, il l’a déposé en moi, discrètement. Quand il est tombé gravement malade, j’ai enchaîné les livres pour qu’il ait le temps de les lire, sept en cinq ans. Le dernier, il l’a lu deux fois. Je n’ai finalement fait ça que pour lui. Le prochain, je l’écrirai pour moi-même. J’ai désormais cette liberté de ne travailler pour personne.
Lorsque j’étais à La Marseillaise (qui a depuis deux fois changé de propriétaire), une cuisine interne m’a finalement libéré des intérêts divers des proprios, de la pub, du lecteur, des uns et des autres… Une entourloupette étonnante et pour moi libératoire. Comme tant de journaux, La Marseillaise avait mis en place de nombreuses stratégies pour gonfler ses chiffres de vente. La plus belle était la suivante : un accord malin avait été passé avec une entreprise de recyclage pour qu’elle rachète une grande partie des tirages. Le journal n’était même pas déplié qu’il partait dans des bains de récupération du papier et même de l’encre.
Les sujets se répètent, tout a été raconté, tout a été dénoncé et c’est justement parce que ça n’est pas terminé qu’il nous faut le raconter encore.
Philippe Pujol
Pulpeur, épurateur, cleaner formaient le cycle de mes articles qui redevenaient pâte à papier. Une leçon d’humilité. « C’est pour le recyclage », pouvais-je désormais répondre quand la secrétaire de rédaction dépitée me reprochait de nouvelles prouesses orthographiques dans la publication du jour. Cela m’ouvrait surtout le droit d’écrire l’ambiguïté, le complexe, sans me soucier de l’insatisfaction de chacun, puisque j’écrivais pour le recyclage. En effet, les sujets se répètent, tout a été raconté, tout a été dénoncé et c’est justement parce que ça n’est pas terminé qu’il nous faut le raconter encore.
Il y en a d’autres des fumeurs de bambou en colère et il y en aura toujours. Lui, il décline déjà, avant même la fin de sa puberté. Le lit de dessus est vide de son frère. Les vêtements en tas sont ceux de son père. Dans sa vie, il n’est plus que ça, le fils et le frère des deux mecs qui ont été fumés. Et au quartier, on lui a pété les dents pour bien le lui rappeler, on l’a piqué au couteau et plus tard tiré une balle dans l’épaule à bout portant.
J’espère être le deuxième livre qu’il lira dans sa vie.
Philippe Pujol est un journaliste et écrivain français, lauréat du prix Albert-Londres en 2014 pour sa série d’articles « Quartiers shit » sur les quartiers nord de Marseille.
Annoncée par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), l’Année du documentaire 2023 a été lancée ce 23 janvier au FIPADOC en présence de Rima Abdul Malak, ministre de la Culture. Cette année du documentaire est destinée à mettre en lumière la richesse et la créativité de ce genre, à valoriser son patrimoine et à accroître sa visibilité auprès du grand public.
Cette Année du documentaire, dont la Cinémathèque du Documentaire est à l’initiative et à laquelle la Scam est associée au nom des auteurs et autrices, va mobiliser l’ensemble des acteurs du secteur et générer une dynamique collective qui se prolongera au-delà de l’année 2023. Elle est l’occasion de célébrer la grande richesse de cette forme d’expression.
Scientifique, historique, animalier, culturel, musical, social ou encore de découverte et de voyage, le documentaire offre un regard unique sur notre monde et notre société.
Depuis plusieurs années, il rencontre un large public grâce à de nombreux succès en salles comme La Panthère des neiges de Marie Amiguet et Vincent Munier ; Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent ou encore Merci Patron ! de François Ruffin ; ainsi qu’à la télévision avec les succès récents de Nous paysans de Fabien Béziat et Agnès Poirier ou Les Damnés de la Commune de Raphaël Meyssan ; ou encore sur les plateformes avec Orelsan –Montre jamais ça à personne de Clément Cotentin et Christophe Offenstein. Ces succès, publics et critiques, montrent la vitalité et la diversité des formats et des sujets abordés par les documentaristes.
Tout au long de l’année, à travers les grands rendez-vous du documentaire dans des festivals de cinéma, dans les salles de cinéma et sur les chaînes de télévision avec des programmations spéciales, sur les plateformes de vidéo à la demande, des tables rondes, des masterclass de réalisatrices et réalisateurs internationalement reconnus et les talents de la nouvelle génération, l’Année du documentaire 2023 a l’ambition de faire rayonner le genre auprès du public.
Un appel à labellisation a été lancé pour recenser les manifestations, événements ou toutes initiatives qui mettent en valeur le documentaire. Un site internet, anneedudoc23.org, va regrouper l’ensemble des événements, projections et projets, et va s’enrichir tout au long de l’année.
Les acteurs du documentaire sont pleinement engagés dans cette « Année du documentaire 2023 » pour poursuivre la valorisation des œuvres et l’accompagnement des auteurs et autrices à la rencontre du public sur le territoire.
Cette Année du documentaire sera également l’occasion pour le CNC d’engager des réflexions et des réformes – en lien étroit avec les professionnels – sur les soutiens publics pour répondre aux enjeux d’écriture, de financement et de diffusion du documentaire.
« Le documentaire, vecteur de responsabilité.
Un documentaire est un pur constat, il nécessite un œil particulier, avec lui on ne peut pas tricher. Lorsque je réalise un documentaire je m’efface au maximum pour aller chercher quelque chose qu’on ne va pas me donner immédiatement. Le rapport à la distance est très important. On est témoin, lorsqu’on filme, et on doit rester au bon endroit. Un documentaire qui atteint son but ne doit pas être didactique, ni prendre position, c’est au spectateur de se faire son idée. »Sandrine Bonnaire, réalisatrice
« Grâce au documentaire, je ne vieillis pas, je grandis.
Plus qu’un artiste, je me définis comme un témoin au service d’un intérêt. En tant que photographe ou comme réalisateur de film, je suis un passeur. L’image est pour moi le meilleur médium pour transmettre l’information et l’émotion. Et le documentaire ajoute une autre dimension : la force des paroles et l’incarnation de la multitude des chemins de vie. Avec tous ces témoignages du monde entier, j’ai pris conscience de ce que ce travail apporte à ma vie personnelle. Grâce au documentaire, je ne vieillis pas, je grandis. »Yann Arthus-Bertrand, réalisateur
« La France est depuis l’invention du cinéma un pays où le documentaire a toutes ses lettres de noblesse. Dans un monde où les points de rupture s’exacerbent et où les images deviennent des enjeux de vérité et de démocratie, il apporte une diversité de regards d’auteurs absolument salutaire et indispensable. Il faut qu’ils soient soutenus et vus, c’est l’une des missions du CNC et la raison pour laquelle nous voulions lui donner un maximum de visibilité à travers l’Année du documentaire ! »
Dominique Boutonnat, Président du CNC
« Le cinéma est né documentaire. Filmer le réel, c’était en effet le premier geste du cinéma, avec le train entrant en gare de la Ciotat, avec les opérateurs des Frères Lumières lancés à travers le monde pour archiver faits et gestes, garder mémoire, et faire découvrir la marche du monde.
Pour reprendre une image de Thierry Garrel, un de ses grands défenseurs à la télévision, le documentaire a été colonisé par la fiction. A la table du cinéma, le documentaire avait sa place mais tout au bout : on mettait une rallonge, excentré. Eh oui on pensait qu’il était une péninsule du cinéma, alors qu’on comprend enfin que c’est un continent tout entier !
Ce miroir aux brillantes facettes, cet art majeur et protéiforme, méritait qu’un coup de projecteur l’illumine, qu’on lui rende hommage et qu’on le célèbre toute une année ! Vive ce regard libre et singulier des cinéastes qui, explorant le passé, prenant le pouls du présent et réfléchissant à l’avenir, sont aux prises avec la réalité du monde, l’observent, l’analysent, l’éprouvent, le critiquent, et l’interrogent avec compassion et colère, humour et amour, pour mieux le comprendre et pourquoi pas l’améliorer. »
Julie Bertuccelli, réalisatrice et présidente de La Cinémathèque du Documentaire
« Un comédien du jury de L’Œil d’or, chargé de décerner le Prix du documentaire au Festival de Cannes lâchait cette perle au sortir d’une projection : « Une mauvaise fiction, on s’emmerde. Un documentaire, même mauvais, il y a toujours quelque chose à en tirer. » J’y ai entendu quelque chose d’un hommage à la force du réel, sans nulle autre pareille. Elle imprègne notre genre phare du cinéma. Le documentaire, c’est la réalité augmentée par le regard d’une autrice, d’un auteur. Un regard assumé, subjectif, singulier. Chacune et chacun peut à son tour y trouver matière à penser : la connaissance, l’émotion, la révolte, la compassion… autant dire l’humanité. Que cette année s’ouvre sous le signe du documentaire est un signe fort qui se décline en enjeux politiques, économiques, culturels. Un vœu pour 2023 et bien au-delà : que cette force nous mobilise et nous nourrisse. »
Rémi Lainé, réalisateur et président de la Scam
Remis au festival Vidéoformes, le Prix Scam de l’Œuvre expérimentale a été décerné cette année à Gala Hernández pour son film La mécanique des fluides.
38’47 – L’Heure d’été – 2022 – France, Espagne
Film issu de la compétition Labo, au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand.
En 2018, un incel appelé Anathematic Anarchist a publié une lettre de suicide sur Reddit intitulée « L’Amérique est responsable de ma mort ». En tentant d’expliquer ses propos, le film propose une dérive virtuelle sur Internet à la recherche de ses traces numériques, puis un voyage intérieur entre nos solitudes connectées.
« Gala Hernández, vous avez réalisé un documentaire de création exemplaire autant dans la pluralité des formes esthétiques qu’il empreinte que celles que vous inventez pour traitement d’un sujet de société – celui des Incels – un sujet mortifère dont vous avez su désarmer (toute) la violence !
Le ton que vous avez choisi d’une empathie assumée, le regard sociétal, (voire politique) étayé par une recherche documentaire illustrée par des images et du design graphique cherché sur internet, que vous avez intégrés et retravaillé au pixel près, dans une performance audio-visuelle de plus de 38 minutes, est un exploit qui mérite bien le Prix de l’œuvre expérimentale décerné par la Société Civile des Auteurs et autrices Multimédia.
Avec toutes nos félicitations ! »
Le jury 2023
Projection du film documentaire de Alexandre Bitoun. Retransmis en direct sur le site de la Scam.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Alexandre Bitoun et SKOPIA Films,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2023 – 52 minutes – produit par Public Sénat, LCP, France 3, le CNC et la Procirep
Malgré les idées préconçues les élèves à haut potentiel intellectuel ne sont pas toujours en réussite à l’école. A la fin des années 1980, l’Education Nationale a été interpellée pour la première fois sur ce paradoxe. Existe-t-il un lien entre les capacités intellectuelles et certaines difficultés d’adaptation ?
Au cours d’une année scolaire menée au sein du collège public Georges Brassens situé dans le 19eme arrondissement de Paris où un dispositif d’intégration a été mis en place depuis une quinzaine d’années pour ces profils d’élèves, le retour sur les parcours du narrateur et des différents protagonistes permet de cerner les nuances en lien avec ce questionnement qui s’est imposé dans le débat public.
Projection du film documentaire de Jean-Baptiste Mathieu. Retransmis en direct sur le site de la Scam.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Jean-Baptiste Mathieu et Sancho & C°
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2022 – 52 minutes – produit par Sancho & C° – France Télévisions
En 1907, les frères Lumière mettent au point le premier procédé de photographie couleur sur plaque autochrome. Julien Gérardin, notaire à Nancy, tombe sous le charme de cette invention. En moins de dix ans, il fait des milliers de prises de vues en écho avec l’art de son temps. Un siècle plus tard, son trésor est retrouvé par hasard. Un voyage dans le temps et une enquête intime sur la double vie d’un homme mystérieux, amoureux des femmes et de la nature.
Rendez-vous au Centre Pompidou à Paris pour fêter le réel durant dix jours ! Partenaire historique du festival, la Scam sera présente aux rencontres professionnelles de Parisdoc et remettra son Prix International. Rémi Lainé la représentera cette année au sein du Jury longs métrages.
A noter, la reprise le 5 avril à la Scam d’une sélection de films issus du Palmarès 2023.
First Contact propose aux producteurs de découvrir 10 projets en cours d’écriture, développés à partir de travaux de recherche en sciences sociales, en sciences exactes ou en création artistique. Parmi ces projets, figurera la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam Mars Academy de Hugo Saugier.
En collaboration avec l’ACID, l’ADDOC, la SRF et la SCAM.
“Les artistes, lorsqu’il leur arrive d’être appréciés, le sont dorénavant à la condition de n’avoir pas le souci de l’art. On les aime conformes à l’imagerie du militant culturel dévoué, du poète échauffé, du citoyen indigné ou de l’animateur impliqué.”
Ce constat, posé par Olivier Neveux, s’adresse au champ du théâtre. A-t-il une pertinence dans le champ du cinéma ? Cette Matinée des idées, plutôt que de questionner la définition du “cinéaste engagé”, se propose d’interroger les négociations possibles entre le geste esthétique et le geste militant. Le souci politique de l’art pour le cinéma réclame peut-être de ne pas se laisser enfermer dans une obsession de l’efficacité immédiate qui conduit volontiers à conclure que “mieux vaut directement militer”, ou à se faire engloutir par la vision quantitative de la réception, laquelle concerne d’abord l’insertion d’une œuvre dans le marché.
En artiste : comment se situer politiquement ? Intervenir dans la conjoncture ou s’en détacher ? Se situer par le choix de son sujet ou de ses matériaux ? Par des procédés qui affirment un regard ? En déjouant les fonctions attendues de ce qu’on produit ?
Se réclamer d’un cinéma politique, n’est-ce pas chercher un point de rencontre entre une ambition politique et le champ de l’art : l’artisanat de la dimension esthétique, de la recherche formelle ? Par exemple, ne faut-il pas faire le deuil de la maîtrise des effets de l’œuvre, suivant la mise en garde formulée par Jacques Rancière : “L’émancipation, c’est aussi de savoir que l’on ne met pas sa pensée dans la tête des autres, qu’on n’a pas à anticiper l’effet.” ? Cela doit-il pour autant faire renoncer à viser des effets ?
Modération : David Faroult (maître de conférence, ENS-Louis Lumière)
Avec la participation des réalisateurs et réalisatrices :
Marina Déak – Les Profondeurs (2005), Poursuite (2011), Si on te donne un château, tu le prends ? (2017), Navire Europe (2023)… (adhérente à l’Acid)
Manuela Frésil – Entrée du Personnel (2011), Le Bon grain de l’ivraie (2018)… (adhérente à l’Addoc)
Nicolas Klotz – La Blessure (2011), Low Life (2011) et L’héroïque lande, la frontière brûle (2017) réalisés avec Élisabeth Perceval… (adhérent à la SRF)
Pierre Carles – La Sociologie est un sport de combat (2001), Fin de concession (2010), Opération Correa, épisodes 1&2 (2015-2016), réalisés avec Nina Faure … (membre du conseil d’administration de la Scam)
Le Prix International de la Scam, doté de 5 000 euros, est attribué chaque année à un long métrage étranger de la compétition. Cette année, le réalisateur Rémi Lainé représente la Scam au sein du jury.
Projection d’une sélection de films primés lors de cette édition (liste disponible à partir du 3 avril).
La Scam met à l’honneur Elene Usdin pour son album René·e aux bois dormants.
Elene Usdin nous conte l’appel de la forêt et la revendication du droit à la différence, contre la suprématie de la culture blanche américaine et du consumérisme. Son récit, nourri par ses rêves, a la puissance d’une histoire personnelle que le talent rend universelle. Une grande histoire, de celles qui fabriquent des mythes durables, de celles qui sont nécessaires et que nous voulons transmettre.
René n’est à sa place nulle part. Ni dans l’appartement qu’il partage seul avec sa mère, femme absente, aux manières froides ; ni avec les autres enfants de son école ; ni dans cette ville canadienne trop grande. Hypersensible, sauvage, il est sujet aux évanouissements durant lesquels il voyage dans des mondes fantasmagoriques. Au cours de l’un d’eux, il part à la recherche de son lapin qui s’est enfui.
René bascule alors dans un monde peuplé de créatures aussi terrifiantes que bienveillantes.
Sorcière sensuelle et cannibale en souffrance, ogre mangeur de lumière, créatures sans mémoire ou géant au cœur simple côtoient René, qui lui-même se métamorphose au gré des rencontres.
Il devient Renée, fleur, chatte, arbre… Et revisite les mythes fondateurs des Premières Nations, peuples autochtones canadiens.
Mais, où s’arrête le rêve ? Et qui rêve véritablement ? René, petit garçon à la recherche de son lapin ? René, homme au crépuscule de sa vie, à la recherche de ses blessures enfouies ? Ou encore Judith, sa fille, à qui René révélera la terrible histoire de son enfance volée et de sa véritable identité par l’intermédiaire du rêve ?
Elene Usdin est une artiste française née à Paris en 1971. Diplômée des Arts Décoratifs de Paris en 1998, elle débute comme peintre pour le cinéma, puis devient photographe. Elle est lauréate du Prix Picto de la photographie de mode en 2006. Elle est désormais autrice de bande dessinée. Cette multidisciplinarité se traduit par une grande liberté dans sa pratique du dessin. Elle séjourne régulièrement en Amérique du Nord, en témoigne notamment son premier roman graphique s’inspirant de la rafle des années 1960 dont ont été victimes les peuples autochtones du Canada, René·e aux bois dormants, ou encore son prochain roman graphique, Detroit Roma, qui sera publié fin 2024 aux Éditions Sarbacane.
Le jury était composé de Pierre Cornilleau (illustrateur, membre de la commission des Images fixes de la Scam), Simonetta Greggio (écrivaine, membre de la commission de l’Écrit de la Scam), Pascal Ory (historien, écrivain, membre de la commission de l’Écrit de la Scam) Lucie Quéméner (lauréate du Prix en 2021 avec Baume du Tigre), Téhem (mention du Prix en 2021 avec Piments zoizos).
à la Galerie de la Scam – 5 avenue Vélasquez 75008 Paris (métro Villiers / Monceau).
du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30 – Entrée libre sur présentation à l’accueil.
Le Prix du récit dessiné met à l’honneur des ouvrages exclusivement écrits et illustrés par une même plume.
Information, images libres de droit : Caroline Chatriot – 01 56 69 58 44 – caroline.chatriot@scam.fr
Contact presse : Astrid Lockhart – 01 56 69 64 05 – astrid.lockhart@scam.fr
Doté de 5 000 €, ce Prix consacre l’auteur ou l’autrice d’un ouvrage littéraire en langue française dans l’esprit des écrits de Joseph Kessel, biographie, roman, récit de voyage, récit documentaire ou essai. Il sera remis le dimanche 28 mai à Saint-Malo, dans le cadre du Festival Étonnants Voyageurs.
Le jury, présidé par Olivier Weber et composé de Tahar Ben Jelloun, Catherine Clément, Annick Cojean, Patrick Deville (lauréat 2022), Colette Fellous, Pierre Haski, Isabelle Jarry, Michèle Kahn, Pascal Ory et Guy Seligmann, a dévoilé la liste des huit ouvrages finalistes :
L’Inventeur de Miguel Bonnefoy (Rivages, 2022)
Les Utopistes de Paulina Dalmayer (Grasset, 2023)
Les Aurores incertaines de Samuel Forey (Grasset, 2023)
Le Dernier des siens de Sibylle Grimbert (Editions Anne Carrière, 2022)
Le Tumulte de Sélim Nassib (Éditions de l’Olivier, 2022)
Notre royaume n’est pas de ce monde de Jennifer Richard (Albin Michel, 2022)
Les Méditerranéennes d’Emmanuel Ruben (Stock, 2022)
Les Sentiers obscurs de Karachi de Olivier Truc (Editions Métailié, 2022)
La Scam rassemble des auteurs et des autrices qui œuvrent à la création documentaire audiovisuelle ou sonore, aux reportages et grands reportages, à la traduction, la vidéo, la photographie, le dessin et l’écrit sous toutes ses formes. Elle négocie, collecte et répartit leurs droits d’auteur, défend leurs intérêts et mène une action culturelle et sociale. Ainsi, elle décerne chaque année de multiples Prix, dont quatre dans le domaine de l’écrit : le Prix Joseph Kessel, le Prix Marguerite Yourcenar, le Prix François Billetdoux et le Prix du Récit dessiné.
Cristina Campodonico – 06 85 33 36 56 – cristina.campodonico@scam.fr
Bravo à Mila Nijinsky, coup de cœur du jury pour sa série photographique « Queer Family » et Salomé Hévin, coup de cœur du public pour « Paradis ».
Queer,freaks, trash…
Des mots qu’utilisent certaines personnes pour me désigner moi ou les personnes que je prends en photo avec mes appareils argentiques. Iels sont mes ami.es, ma famille.
Moi, je ne cherche pas à me définir.
Je n’aime pas les petites cases, je crois que je n’aime pas trop ces mots non plus.
Que ce soit chez moi, en France, ou durant mes voyages dans le reste du monde, d’une Nouvelle-Orléans extravagante à un Patan traditionnel au Népal, les personnes que j’y croise et avec qui il se crée un lien, ce sont elleux.
Je ne cherche pas à leur donner un nom, je veux simplement qu’on puisse les voir.
J’utilise le média photographique pour explorer l’intime, inventer une poésie du quotidien aux notes impressionnistes. Mon sujet de prédilection : l’adolescence, les questions qu’elle soulève et les transformations qu’elle implique. Travailler dans le temps me permet d’observer les mutations profondes qui traversent les individus et les espaces.
Rendez-vous à la maison de la Poésie pour deux jours de rencontres et débats autour de l’importance des festivals et salons du livre en France.
Hervé Rony interviendra à la table ronde « Un enjeu culturel, social et économique pour les territoires ».
A suivre en direct sur la chaîne YouTube de la SOFIA.
Importance économique des festivals et salons du livre en France (maillage, nombre, diversité…) pour les collectivités, le public, la lecture.
Modérateur : Yann Nicol
Intervenants
Ces deux jours de rencontres et de débats seront l’occasion de réunir l’ensemble des acteurs de la vie littéraire en France et de mettre en avant la qualité et la diversité du maillage des festivals et salons du livre sur notre territoire, leur importance tant pour la diffusion du livre et le développement de la lecture et des publics que pour l’économie locale et pour toute la filière du livre, mais aussi de s’interroger sur leur fragilité économique, sur les conditions de leur pérennité et de leur développement et sur l’évolution souhaitée ou inéluctable de leurs modèles actuels.
Un événement organisé par La SOFIA, qui est devenue aujourd’hui l’un des principaux partenaires de la vie littéraire en France aux côtés du CNL, des DRAC, des collectivités locales et des autres organismes de gestion (SCAM, ADAGP, CFC, etc.), en collaboration avec les acteurs du livre (fédération des structures régionales pour le livre, associations d’auteurs et d’autrices, associations d’éditeurs et d’éditrices…).
Le jury a retenu 9 projets cette année.
Bravo aux récipiendaires de la bourse Brouillon d’un rêve écritures et formes émergentes !
Ces projets ont pu bénéficier du soutien de la Scam grâce à l’engagement des membres du lectorat et du jury, composés exclusivement d’auteurices.
La Scam et la SGDL, en partenariat avec Livres Hebdo et en présence du Syndicat national de l’édition (SNE), dévoilent les chiffres clés du nouveau baromètre.
Mardi 28 mars de 17h00 à 18h30, suivez en direct de Livres Hebdo, la présentation de l’enquête bisannuelle réalisée par la Scam et la SGDL auprès des autrices et auteurs du livre.
Plus de 1000 auteurs et autrices ont répondu à notre enquête : les contrats, la rémunération, la situation du marché de l’édition, les effets de la crise sanitaire,… Tous les résultats analysés et commentés avec le Syndicat national de l’édition (SNE), en présence de :
Christophe Hardy, écrivain, président de la SGDL
Isabelle Jarry, romancière, administratrice, présidente de la commission de l’écrit de la Scam
Hervé Rony, directeur général de la Scam
Renaud Lefebvre, directeur général du SNE
Benoit Pollet, directeur général de Glénat, président du groupe BD du SNE
Cécile Térouanne, directrice Hachette romans/livre de poche jeunesse, co-présidente du groupe jeunesse du SNE
Table ronde animée par Éric Dupuy, journaliste à Livres Hebdo.