2024 – 142 minutes – produit par C-P Productions (Montpellier)
Retour sur 50 ans de vie de la guérilla colombienne, filmée dès 1965 par J-P Sergent et B. Muel (Rio Chiquito) puis par Kuzmanich (Canaguaro). Des femmes et des hommes, qui ont pris les armes dans un contexte de profondes inégalités sociales et de violence politique, racontent leur vie de combattant(e)s et leur sortie du maquis, sans se renier. Depuis 2012, début des négociations de paix, jusqu’à l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement progressiste en 2022, l’histoire d’un nouveau combat.
Dans le prolongement de l’année du documentaire, la Scam et l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) proposent aux autrices et auteurs une résidence d’écriture d’une durée de deux mois au fort d’Ivry-sur-Seine. Le projet sélectionné devra intégrer dans sa conception les collections patrimoniales d’archives photographiques et audiovisuelles conservées par l’ECPAD.
Les candidatures doivent s’inscrire dans le champ des écritures innovantes, hybrides ou immersives et proposer une expérience numérique (vidéos interactives, vidéos 360, réalité virtuelle ou mixte), ou prendre la forme d’une création sonore (podcast, documentaire radio).
Sont éligibles les autrices et auteurs professionnels travaillant ou résidant en France depuis au moins 5 ans ou de nationalité française vivant à l’étranger, sans limite d’âge, ayant déjà une expérience professionnelle dans le domaine des écritures innovantes ou hybrides dans le cadre d’un projet de documentaire numérique.
Un projet peut être porté par deux co-autrices/auteurs maximum.
Le jury, composé de membres de l’ECPAD et de la Scam, distinguera la rigueur des recherches historiques, l’inventivité et l’originalité de la narration, la créativité, l’intérêt du sujet et la cohérence du projet.
Le projet sélectionné pour la résidence bénéficiera d’une bourse de 6 000 €.
Les dossiers de candidature complets devront être adressés au plus tard avant le 8 juin 2024 à minuit, par courriel à actions-culturelles@ecpad.fr
2023 –103 minutes – produit par Papang Films, Endemika Films, Niko Film et Diam Production
C’est l’histoire de Ly, l’un des derniers paysans orateurs de la capitale de Madagascar. Sa vie a basculé en 2016. Depuis les terres qu’il cultivait paisiblement sont convoitées par deux projets présidentiels, un Colonel, des Généraux et surtout des spéculateurs de tout horizon. Tel un œuf qui se dispute avec un galet, Ly et ses amis paysans luttent. Les enfants du village, le comédien Gégé et le plasticien Temandrota se mobilisent aussi. Pour ne plus être des pantins, c’est eux qui manipulent de drôles de marionnettes avec l’espoir que leur spectacle (et ce film !) devienne « une arme de médiatisation massive ».
Juin 2023 – Éditions Unes
Lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam
Le Grand Indicateur est un oiseau qui aide les chasseurs de miel à débusquer les ruches, et qui, juste avant de désigner l’endroit précis où se trouvent les essaims d’abeilles, opère une disparition initiale dans son vol, s’éclipse, avant de finir par réapparaître. Ce que Raluca Maria Hanea cherche à retrouver ici, c’est la ruche émotionnelle de son village natal en Roumanie, les lieux qu’elle invoque en trois versions concomitantes : le temps du souvenir, le temps présent, le temps du rêve. Tous ces lieux sont dédoublés par une surimpression d’images, de temporalités, de fantasmagories.
2023 – 50 minutes – produit par Brolmakers
Lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam
Guadalupe est une création sonore à mi-chemin entre le documentaire et la fiction. L’histoire se déroule à Buenos Aires, en Argentine, à l’automne de l’année 2020. Guadalupe, jeune danseuse en formation tombe enceinte. Elle doit décider vite : garder le bébé et compromettre ses rêves, ou prendre le risque d’avorter dans un pays où l’avortement est illégal. Dans le même temps, le pays se déchire sur la question de la législation du droit à l’avortement.
2019 – 83 minutes – produit par LaHuit, Hayk Documentary Films Studio et TV78
Lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam
Arménie, un village appelé Lichk où seules des femmes, des enfants et des personnes âgées résident. Les hommes partent 9 mois par an en Russie pour travailler. Comment ces femmes endurent l’attente, la solitude, l’absence de leur mari ? Je filme et partage leur intimité et leur vie, devenant la confidente de leurs frustrations, de leurs joies et de leurs désirs.
2024 – 95 minutes – produit par Les Alchimistes
Lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam
L’Assurance chômage semble vivre ses derniers soubresauts victime de l’Effet Bahamas, une mystérieuse épidémie qui pousserait les gens à partir sous les tropiques avec l’argent de la caisse. La disparition de la caisse serait-elle une destruction programmée ? En suivant la piste de l’argent et le récit de quelques rescapés, je m’emploie à démêler les fils d’une fiction communément admise.
2023 – 52 minutes – produit par Wake Up Production
Instituteur dans une école du 19ème arrondissement de Paris, Gilles constate avec inquiétude l’invasion des écrans dans la vie de ses élèves. Il décide alors d’accompagner sa classe de CM2 dans une réflexion sur la place des écrans dans nos vies, en vue d’une semaine en totale déconnexion. Au fil de l’année, un formidable échange s’installe entre Gilles et les enfants, révélant un esprit critique insoupçonné.
2024 – 74 minutes – produit par Alice Colomer
David Fuentes est un journaliste mexicain qui, depuis vingt ans, enquête sur le crime organisé. Lorsqu’il reçoit à son tour des menaces de mort, David prend de la distance. « Niña, cuando yo muera » est le portrait d’un homme tiraillé entre son rôle de père et son travail de journaliste.
2024 – 68 minutes – produit par Les Mutins de Pangée et Les Chaudrons
Chanteur, batteur, collecteur, facteur d’accent, vocal’Chimiste, André Minvielle trimballe partout un instrument à manivelle pour produire des sons et projeter des images, à partir de tuyaux de toilettes recyclées. C’est la main-vielle à roue, conçue sur mesure, à la main, par Jacques Grandchamp, façon Marcel Duchamp. C’est un instrument public pour reprendre la main et retrouver, ensemble, l’enfance de l’art. Archaïque et moderne, grave et burlesque, la diabolique pendule à images, révèle à celles et ceux qui en tournent la manivelle, le mystérieux chemin perdu de nos rêves communs.