La Scam expose pour la première fois le travail photographique de deux lauréats Brouillon d’un rêve, Cédric Gerbehaye et Julien Pebrel, dont les portfolios ont été soutenus par les bourses d’aide à la création de la Scam.

Pour célébrer les dix ans des bourses d’aide à la création Brouillon d’un rêve photographie & dessin et Brouillon d’un rêve journalisme, la Scam expose deux portfolios réalisés grâce à son soutien, réunissant ainsi les talents de Cédric Gerbehaye, lauréat, pour Cerro Rico et Julien Pebrel, lauréat, pour Géorgie, sur la route des minorités.

Cerro Rico de Cédric Gerbehaye (MAPS)

Brouillon d'un rêve photographie & dessin, 2015

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. Pas un corps, pas un poumon qui ne soit meurtri, opprimé. En Bolivie, les mines du Cerro Rico -la Montagne Riche- sont un réseau de veines à 4 800 mètres d’altitude. Avec elle, des siècles d’exploitation et des millions de morts. À ses pieds, s’étend Potosi, la région la plus pauvre du pays, capitale du département du même nom.
Fondée en 1545 par les Espagnols pour y exploiter le plus grand gisement d’argent et d’étain de l’histoire, classée trois siècles plus tard patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, et désormais sur la liste des sites en péril, elle est le symbole de la colonisation et du pillage des ressources de l’Amérique latine.
Cette exploitation minière et l’extractivisme qui l’accompagne sont à la fois un miroir et un levier de la mondialisation en cours. Ils soulèvent des problèmes de gestion et de contrôle, mais aussi plus radicalement, d’égalité, de droits et finalement de choix de société. Cerro Rico est le premier chapitre du travail de Cédric Gerbehaye sur les origines de l’extraction des ressources naturelles du continent sud-américain.



crédit photo : Cerro Rico, Cédric Gerbehaye, MAPS 

Membre fondateur de l’Agence MAPS, Cédric Gerbehaye est l’auteur des livres Congo in Limbo, Land of Cush, Sète#13 et D’entre eux. Aujourd’hui, il réalise un premier film au sein de la prison de Forest à Bruxelles.


Géorgie, sur la route des minorités de Julien Pebrel (MYOP)

Brouillon d'un rêve journalisme, 2017

Entre Batoumi et Tbilissi, en empruntant les petites routes frontalières turques et arméniennes, on peut rencontrer, tout au long des 450 Km de ces régions longtemps isolées, de nombreuses minorités ethniques et religieuses, là où l’identité géorgienne est pourtant fortement liée au culte de L’Église orthodoxe : Adjares, Meskhètes, descendants de colonies allemandes, Arméniens, Grecs, Doukhobors, Ossètes, Azéris, juifs ou catholiques. Depuis la fin de l’URSS, les politiques identitaires de chaque État du Caucase et les conflits ethniques ont engendré une forte homogénéisation de la population. Le Sud de la Géorgie fait encore figure d’exception, mais pour combien de temps ? 

Avec le journaliste Clément Girardot, Julien Pebrel a parcouru les routes à la rencontre de ces minorités en voie de disparition, pour suivre leur vie quotidienne menée au rythme de la nature, dans une Géorgie encore très rurale, et rendre compte d'une diversité autrefois banale, aujourd'hui menacée…



crédit photo : Géorgie, sur la route des minorités, Julien Pebrel, MYOP


Julien Pebrel
vit entre Paris et Tbilissi, il est membre de l'agence MYOP.


Vernissage de l’exposition le 21 novembre à 20h15 à l'issue de la finale du Prix Mentor 2019. Réservation obligatoire via le formulaire en ligne.

Attention : accès sécurisé. L'invitation ou une carte d'identité vous sera demandée à l’entrée.


Exposition du 21 novembre 2019 au 7 février 2020 à la Galerie de la Scam

Du lundi au vendredi, de 9h30 à 17h30 
Entrée libre sur présentation à l’accueil

Information, photos libres de droit 

Caroline Chatriot – 01 56 69 58 44 – caroline.chatriot@scam.fr 

Contact presse 

Astrid Lockhart – 01 56 69 64 05 – 06 73 84 98 27 – astrid.lockhart@scam.fr