Le Prix Christophe de Ponfilly couronne l’ensemble d »une œuvre journalistique marquée par l »engagement, et salue le courage et le sens moral de grand(es) journalistes. Il récompense cette année le travail de Sammy Ketz.



Journaliste emblématique de l’AFP, Sammy Ketz incarne depuis toujours les valeurs de son agence, celles de la présence sur le terrain, quel que soit le danger, de la force des faits et des témoignages.

En quarante ans de carrière, il a couvert tous les fronts du Moyen Orient.
Directeur de nombreux bureaux de la région, de Bagdad, à Beyrouth, en passant par Jérusalem et Le Caire, aujourd’hui à Amman, il est l’un des meilleurs connaisseurs de la région.
Un connaisseur qui ne se contente pas d’observer de loin, Sammy va sur le terrain pour mieux comprendre, mieux décrire, mieux entendre les victimes de ces guerres à répétition.
C’est une photo de lui, à terre, pris entre deux feux dans la ville syrienne de Maalula en 2013 qui a réveillé les consciences au Parlement européen quelques années plus tard, alors que se discutait l’un des textes les plus importants pour l’avenir des médias, la directive sur les droits voisins qui vise à obliger les plateformes à rétribuer les contenus journalistiques qu’elles reprennent.
Cette photo de Sammy et la tribune qu’il avait publiée à cette occasion, Droits voisins : une question de vie ou de mort, venait rappeler à l’Europe tout entière ce qu’est le travail d’un journaliste : témoigner, à tout prix, pour que le monde sache.

Christine Buhagiar, directrice régionale Europe, AFP