Rithy Panh est né à Phnom Penh au Cambodge. En 1979, il parvient à s’échapper des camps khmers et passe plusieurs mois dans un camp de réfugiés en Thaïlande. Un an plus tard, il s’installe en France et en 1985, entre à l’Idhec (Institut des hautes études cinématographiques).

Devenu réalisateur, il dédie la plupart de ses films à son pays d’origine.

En 1989, il réalise son premier documentaire Site 2 et obtient le Prix Scam du meilleur documentaire. Il a réalisé quelques fictions également dont Les Gens de la rizière présenté en compétition officielle à Cannes en 1994, et Un soir après la guerre à Un Certain Regard en 1998. Mais c’est surtout le documentaire S21, La Machine de mort Khmère rouge qui frappe les consciences (Prix Albert Londres 2004).
Ce film, présenté dans de nombreux festivals, est primé à Cannes en 2003, obtient également le Prix Albert Londres 2004 et le Prix Scam du meilleur documentaire. En 2005, il présente à Cannes, hors compétition, Les Artistes du théâtre brûlé.
En 2007, il réalise Le Papier ne peut pas envelopper la braise sur le sort des femmes qui se prostituent au Cambodge, qui obtient le Fipa d’or à Biarritz. Son documentaire L’image manquante obtient le prix d’Un certain regard à Cannes, une Étoile de la Scam et est nominé pour les Oscars en catégorie films en langues étrangères.

En 2012, Rithy Panh publie L’Élimination, coécrit avec Christophe Bataille, un livre bouleversant qui nous plonge au cœur de son parcours. L’Elimination lui vaut de nombreuses récompenses littéraires (Prix Joseph-Kessel de la Scam, Prix Aujourd’hui, Prix de la SGDL, Prix de l’Essai France Télévisions,
Grand Prix des lectrices de ELLE).

En 2015, Rithy Panh livre son dernier film documentaire La France est notre patrie, essentiellement composé d’images d’archives. L’histoire d’une rencontre manquée entre deux cultures, deux sensibilités, deux imaginaires.