Les Prix Albert Londres 2017 ont été remis à Paris. La cérémonie de remise des Prix a été dédiée à Véronique Robert, Stephan Villeneuve et Bakhtiyar Haddad disparus récemment en Irak dans l »exercice de leur métier d’informer.

79e Prix de la presse écrite : Samuel Forey

pour ses reportages publiés dans Le Figaro.

Samuel Forey (36 ans) a déjà une grande expérience du reportage en terrain difficile, qu’il s’agisse de la couverture du printemps arabe en Egypte ou du conflit syrien, notamment dans la ville de Kobane tout juste libérée. Mais son traitement de la grande bataille de Mossoul pour Le Figaro, depuis l’automne 2016, a démontré, outre un courage et un sens du terrain évidents, une justesse de regard et une écriture d’une vivacité, d’une tendresse et d’un humanisme qui le classent à l’évidence dans la lignée d’Albert Londres. Des histoires, des images, des dialogues… Du journalisme de guerre à hauteur d’hommes, attentif aux gestes et aux regards, aux guerriers et aux civils, aux armes des djihadistes comme aux roses d’un jardin de la vieille ville.


33e Prix audiovisuel : Tristan Waleckx et Matthieu Rénier

pour Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?
diffusé sur France 2 dans Complément d’enquête, le 7 avril 2016.

Tristan Waleckx (33 ans) et Matthieu Rénier (34 ans) ont choisi un sujet plus périlleux et plus difficile qu’il n’y parait : l’industriel français, homme d’affaires et patron de médias, Vincent Bolloré. Autant dire qu’ils ont bourlingué, de la Bretagne natale du tycoon aux sièges de Vivendi et de Canal +, sans oublier l’Afrique (d’où proviennent 80 % des bénéfices du groupe), ses installations portuaires et ses plantations d’huile de palme ; et que le voyage visant à saisir la personnalité, mais aussi les méthodes, aspirations et ressorts de  Vincent Bolloré fut compliqué. Le jury a apprécié la rigueur de ce travail qui illustre l’indépendance et l’audace de la télévision de service public en matière d’investigation.


1er Prix du livre : David Thomson

pour Les Revenants (Éditions Les Jours / Le Seuil).

David Thomson (36 ans) est un éclaireur, qui, durant cinq ans, a fait preuve de courage, de persévérance, d’audace et d’une formidable intégrité en donnant la parole à des Français partis faire le djihad en Syrie et de retour en France. Toujours à bonne distance de ces sources, dans un univers difficile et dangereux. Lucide et sans œillères, totalement engagé -pour RFI et pour le site Les Jours-, dans un sujet qui a dévoré sa vie sociale et personnelle. Le titre de son livre, Les Revenants, s’est désormais imposé à tous les experts de la matière pour qualifier les djihadistes de retour sur le territoire français, menaces potentielles à la sécurité du pays, comme l’ont douloureusement démontré les récents attentats. Son enquête, qui reçoit le premier Prix Albert Londres du Livre, fera date.


Le jury présidé par Annick Cojean, était composé de : Lise Blanchet, Hervé Brusini, Thierry Desjardins, Catherine Jentile, Jean-Claude Guillebaud, François Hauter, Christian Hoche, Marc Kravetz, Jean-Xavier de Lestrade, Manon Loizeau, Alain Louyot, Jean-Paul Mari, Delphine Minoui, Michel Moutot, Philippe Rochot, Patrick de Saint- Exupéry, Frédéric Tonolli, Olivier Weber, ainsi que des lauréats des deux dernières années : Luc Mathieu, Cécile Allegra, Delphine Deloget, Claire Meynial, Sophie Nivelle-Cardinale et Etienne Huver.

Information / Stéphane Joseph : + 33 6 82 90 01 93
Astrid Lockhart +33 6 73 84 98 27

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