Yves Michaud a enseigné la philosophie aux universités de Clermont-Ferrand, Montpellier, Rouen, Berkeley, Édimbourg, Tunis et Sao Paulo, puis à Paris Sorbonne.
Dans le cadre de son activité de critique d’art, il a été directeur de l’École des Beaux-Arts à Paris de 1989 à 1996.
Il a été le concepteur et l’organisateur de L’université de tous les savoirs, une université populaire libre faisant le bilan des connaissances actuelles.
Ses domaines de travail sont la philosophie politique, l’esthétique, l’art contemporain et la philosophie de la culture.
Son avant-dernier livre Narcisse et ses avatars (Paris, Grasset, 2014) examine en vingt-six rubriques (abécédaire) les basculements de notre société, depuis A comme Avatar jusqu’à Z comme Zapper en passant par P comme People ou Y comme YouTube.
Il a publié en mars 2016 Contre la bienveillance (Stock) et en janvier 2017 Citoyenneté et loyauté (Kero)
– Citoyenneté et loyauté, Paris, Kero, 2017
– Contre la bienveillance, Paris, Stock, 2016
– Narcisse et ses avatars, Paris, Grasset, 2014
– Le luxe fragile, essai sur l’arrogance et l’authenticité, Paris, Stock, 2013
– Ibiza mon amour, enquête sur l’industrialisation du plaisir, Paris, NIL, 2012.
Après avoir travaillé pendant près de 6 ans dans une société de production audiovisuelle en tant que cadreur, monteur et réalisateur, Benjamin Brillaud, passionné d'histoire, a créé en août 2014 sa propre émission sur YouTube : Nota Bene.
Son objectif ? Pouvoir participer à sa mesure au formidable élan de l'éducation populaire, qui voyait à cette époque de nombreuses émissions scientifiques sur internet exploser, en réalisant une émission d'histoire divertissante et accessible à tous.
Deux ans plus tard, plus de 450 000 personnes suivent le programme qui s'est garni d'une centaine de vidéos.
Quelques institutions, comme le musée du Louvre ou encore le CNC, ont initié des partenariats avec la chaîne afin de produire des contenus en adéquation avec leur ligne éditoriale.
Fort de ce succès, il créé avec son épouse, en 2015, un festival d'histoire dans une des plus vieilles forteresses médiévale de France : la forteresse de Montbazon. En 2017, « Les historiques » regrouperont ainsi pour la troisième édition des dizaines de vidéastes et des milliers de personnes pour partager ensemble cette passion de l'éducation populaire et de l'histoire à travers des conférences, des ateliers et des spectacles. Benjamin Brillaud publie également son premier ouvrage en octobre 2016, Les pires batailles de l'histoire, aux éditions Robert Laffont.
Modérateur : Isabelle Szczepanski (Électron Libre)
Pervenche Berès / Anne Durupty / Constance Le Grip / Hervé Rony / Laurent Samama
Durée : 1h30
L’Europe mise aujourd’hui sur le marché unique du numérique pour atteindre ses objectifs 2020 de croissance, d’emploi et de changement démocratique. La diversité culturelle n’apparaît plus comme une priorité européenne. Le terme « contenu » remplace de plus en plus souvent les mots « œuvre » ou « création ». Cette évolution reflète également l’enjeu des débats sur le droit d’auteur ou la diffusion des œuvres. La culture doit-elle céder le pas à la technologie ? Y-a-t-il encore une ambition culturelle européenne ? Quels sont les outils pour assurer un partage équitable de la valeur ?
Biologiste de formation, Léo Grasset a commencé à réaliser des vidéos de vulgarisation sur sa chaîne DirtyBiology en 2014.
Aujourd’hui, plus de 400 000 personnes suivent régulièrement les sujets divers qui y sont traités, de la philosophie des sciences à la biologie du sexe des insectes. Les sujets sont généralement traités avec un décalage accrocheur, comme cet épisode qui lie la pornographie avec la psychologie évolutionniste, afin d’attirer un public qui ne serait pas intéressé par la science au départ.
Aujourd’hui, il écrit également des livres de vulgarisation (Le Coup de la Girafe, Seuil 2015), des BD de vulgarisation (Delcourt) et réalise un projet de documentaire avec Arte.
Rédacteur en chef adjoint à Stratégies en charge des médias. Chroniqueur à RFI sur l’actualité internationale des médias. Président de l’Association des journalistes médias. J’ai commencé ma carrière en tant que directeur d’une Alliance française en Uruguay . Titulaire d’un DESS de l’Institut français de presse, j’ai été recruté comme journaliste médias à CB News en 1995 avant de rejoindre Stratégies en 2000. J’ai travaillé successivement comme chroniqueur pour RFI, Radio Classique et France Info. Je publierai en avril 2017 aux éditions First « Médias : les nouveaux empires », avec Richard Sénéjoux.
par Anne Georget et Bernard Stiegler
Durée : 30mn
C’est avec un grand plaisir que nous vous accueillons ce matin.
En ce mois de mars 2017, une étrange campagne présidentielle bat son plein. Mais on ne peut pas en dire autant du débat de fond, c’est pourtant bien d’un débat d’idées dont la Scam voudrait se faire chambre d’écho et force de proposition. Dans cet esprit, la Scam a publié un mémorandum « 10 enjeux, 20 défis » pour une riposte culturelle.
Nous les auteurs, rêvons d’un souffle, d’une profession de foi, nous voulons que la culture soit un enjeu majeur. Et il nous appartient d’y veiller. Et ce n’est pas une culture passive dont nous voulons, une culture dans sa tour d’ivoire, indifférente aux événements qui secouent notre temps, sous perfusion des pouvoirs publics comme on la caricature trop souvent…
Bien au contraire.
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Après une licence d’histoire à la Sorbonne, Fabienne Servan Schreiber se forme auprès de grandes signatures de l’audiovisuel (Henri de Turenne, Frédéric Rossif, Vincent Malle, Claude Berri). Elle débute sa carrière en tant que réalisatrice, puis fonde en 1983 Cinétévé, société de production audiovisuelle indépendante dont elle assure la Présidence depuis cette date.
Au fil des années, Cinétévé a produit près de 1000 heures de programmes pour la télévision (fiction, documentaire, animation, opérations spéciales, programmes courts) et des longs métrages (Lumière et compagnie ; La Fille de Keltoum ; Calle 54 ; Jean de La Fontaine, le défi ; Les Ponts de Sarajevo). Cinétévé a construit une image de professionnalisme et de qualité en France et à l’international et investit dans la production de projets nouveaux média.
Cinétévé essaie dans ses productions de faire progresser la connaissance et de s’inscrire dans le débat d’idées dans des documentaires comme Femmes contre Daesh ; L’urgence de ralentir ; Ma mère, mon poison ; Autistes une place parmi les autres ; Charlie, le rire en éclats ; La Chute du Reich ; et Après Hitler ; 1917, révolutions. Cinétévé a également porté les séries Télégrammes visuels, 2’ pour la Syrie, Allo Anti-Djihad et la campagne Fraternité générale.
Fabienne est vice-présidente de l’Uspa, très investie dans la place de la création à la télévision. Elle est engagée dans plusieurs associations « For a 1 000 Lives: Be Human », « Elisecare, » « Ensemble contre la récidive », « Droit pluriel » et co-initiatrice du mouvement « Fraternité Générale ».
Benjamin Brillaud et Léo Grasset
animée par Laetitia Moreau
Durée : 45mn
Marc Schwartz est conseiller maître à la Cour des comptes et enseigne l’économie des médias à l’École des affaires publiques de Sciences Po Paris.
Il a exercé différentes responsabilités au sein de l’administration : à la Cour des comptes, à la direction générale du Trésor, et aux cabinets du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, du secrétaire d’État au budget et du secrétaire d’État au commerce extérieur.
Il a rejoint en 2000 France Télévisions, dont il a été directeur financier puis directeur général adjoint, en charge de la gestion, des moyens et des synergies de groupe.
Fondateur et gérant du cabinet A&S Conseil en 2006, il est devenu en 2010 associé au sein du cabinet Mazars, comme responsable du conseil au secteur public et aux médias, puis responsable mondial du secteur public, avant de réintégrer la Cour des comptes en 2014.
Il a effectué, à la demande du gouvernement, différentes missions dans le domaine des médias et des industries culturelles : négociations tripartites entre l’État, La Poste et la presse en 2008 ; médiation entre Google et les éditeurs de presse en 2012, pour résoudre le conflit les opposant sur le partage de la valeur ; responsable du groupe de travail interministériel sur l’avenir de France Télévisions en 2014 ; médiation entre plateformes, producteurs et artistes interprètes de la musique en 2015. Il a été nommé médiateur du livre en juillet 2016.
Il est diplômé de Sciences Po Paris, titulaire d’un master de finance d’entreprise et d’un Executive MBA, et ancien élève de l’ENA (promotion Michel de Montaigne).
La vie professionnelle de Jean-Jacques Aillagon commence dans l’enseignement. De 1973 à 1976, il est professeur d’histoire et de géographie en Corrèze, au collège d’Egletons puis au lycée de Tulle.
En 1976, c’est le début d’une riche carrière au sein des plus grandes institutions culturelles françaises. Premier emploi à Paris au Centre d’études et de recherche architecturale du ministère de la Culture, puis ce sont les années « Beaux-Arts » qui le voient s’occuper des relations extérieures, des expositions puis de l’action culturelle et scientifique de la prestigieuse école. En 1982, il devient administrateur du Musée national d’Art moderne au Centre Pompidou. Il rejoint en 1985 les services culturels de la ville de Paris qu’il dirige de 1993 à 1996, avant d’être nommé Président du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou.
Ministre de la Culture entre 2002 et 2004 dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, Jean-Jacques Aillagon fait voter une importante loi sur le mécénat et favorise l’autonomie des établissements publics ainsi que la décentralisation de l’action culturelle.
Au château de Versailles qu’il préside de 2007 à 2011, il marie sa passion du patrimoine et celle pour l’art contemporain, en exposant Jeff Koons, Murakami, Xavier Veilhan et Bernar Venet.
Il conseille désormais François Pinault qu’il a accompagné dans la création de ses musées à Venise, Palazzo Grassi et Pointe de la Douane et maintenant à Pairs, à la Bourse de Commerce. Jean-Jacques Aillagon est également président de la Mission pour l’inscription de Nice sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Il assure aussi des commissariats d’exposition comme « Jacques Chirac ou le dialogue des cultures » au Musée du Quai Branly.