Le jury, composé de Lucile Bordes, Simonetta Greggio, Ivan Jablonka, Isabelle Jarry, Michèle Kahn (fondatrice du Prix), Bertrand Leclair, Éloïse Lièvre, Ernestine Ngo Melha, Pascal Ory, Hubert Prolongeau, Jean-Marc Terrasse, a dévoilé sa sélection :
Le Prix François Billetdoux porte le nom du romancier, dramaturge, auteur « multimedia » de radio et télévision qui fut l’un des fondateurs de la Scam. Doté de 5 000 €, il est attribué à l’autrice ou l’auteur d’un ouvrage littéraire en langue française, évoquant l’univers de la littérature, de la photographie, du cinéma, de la radio, du journalisme ou de la télévision.
La Scam décerne chaque année de multiples prix, dont plusieurs dans le domaine de l’écrit : le Prix Joseph Kessel, le Prix Marguerite Yourcenar, le Prix François Billetdoux et le Prix du Récit dessiné.
Contact : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
Le Prix François Billetdoux porte le nom du romancier, dramaturge, auteur « multimedia » de radio et télévision qui fut l’un des fondateurs de la Scam. Doté de 5 000 €, il est attribué à l’autrice ou l’auteur d’un ouvrage littéraire en langue française, évoquant l’univers de la littérature, de la photographie, du cinéma, de la radio, du journalisme ou de la télévision.
Le jury, composé de Michèle Kahn (fondatrice du Prix), Laura Alcoba, Virginie Bloch-Lainé, Simonetta Greggio, Ivan Jablonka, Isabelle Jarry, Bertrand Leclair, Éloïse Lièvre, Ernestine Ngo Melha, Pascal Ory, Hubert Prolongeau, a dévoilé sa sélection :
La Scam décerne chaque année de multiples prix, dont plusieurs dans le domaine de l’écrit : le Prix Joseph Kessel, le Prix Marguerite Yourcenar, le Prix François Billetdoux et le Prix du Récit dessiné.
Contact : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
Le Prix François Billetdoux porte le nom du romancier, dramaturge, auteur « multimedia » de radio et télévision qui fut l’un des fondateurs de la Scam. Doté de 5000 €, il est attribué à l’autrice ou l’auteur d’un ouvrage littéraire en langue française, évoquant l’univers de la littérature, de la photographie, du cinéma, de la radio, du journalisme ou de la télévision.
Le jury, composé de Laura Alcoba, Arno Bertina, Catherine Clément, Colette Fellous, Simonetta Greggio, Nedim Gürsel, Ivan Jablonka, Isabelle Jarry, Michèle Kahn, Bertrand Leclair et Pascal Ory, a dévoilé sa sélection :
La Scam rassemble des auteurs et des autrices qui œuvrent à la création documentaire audiovisuelle ou sonore, aux reportages et grands reportages, à la traduction, la vidéo, la photographie, le dessin et l’écrit sous toutes ses formes. Elle négocie, collecte et répartit leurs droits d’auteur, défend leurs intérêts et mène une action culturelle et sociale. Ainsi, elle décerne chaque année de multiples prix, dont plusieurs dans le domaine de l’écrit : le Prix Joseph Kessel, le Prix Marguerite Yourcenar, le Prix François Billetdoux et le Prix du Récit dessiné.
Cristina Campodonico – 06 85 33 36 56 – cristina.campodonico@scam.fr
La Scam a dévoilé son premier baromètre audiovisuel, lors de sa conférence de presse au Sunny Side of the Doc, à La Rochelle.
Recueillant les témoignages et retours d’expériences des autrices et auteurs sur toute la durée de fabrication d’un documentaire unitaire de 52 minutes, ou d’un grand reportage, ce baromètre est destiné à dresser un premier état des lieux et mieux accompagner la profession. En voici quelques points saillants :
La rémunération globale (écriture et réalisation) médiane pour un film ayant nécessité plus de trois mois de travail est de 13 665 € bruts. Quels que soient le sexe, l’âge ou les années d’expérience des auteurs et autrices, cette rémunération est jugée très largement insuffisante. La part consacrée à la réalisation est de loin la plus importante. En fonction du budget du film, elle augmente beaucoup plus vite que celle consacrée à l’écriture.
Un quart des autrices et auteurs touche moins de 2 000 € bruts en droits d’auteur (pour l’écriture et la présentation du dossier). 24 % les perçoivent sous forme de prime d’écriture et 33% sous forme d’à-valoir.16 % déclarent percevoir sous les deux formes (prime d’écriture + minimum garanti).
64 % des autrices et auteurs ne reçoivent pas les comptes d’exploitation. Notons cependant une légère amélioration par rapport à notre étude de 2018 : De quoi les documentaristes vivent-ils ? À l’époque, 79 % des auteurices ne recevaient pas les comptes d’exploitation. Dans le présent baromètre, 33 % déclarent les recevoir après des demandes répétées, et 44 % ne les reçoivent jamais.
Les productrices et producteurs sont mieux notés sur leur travail en amont ou au cours de la création de l’œuvre (3/5 en moyenne pour les contrats proposés et 3,2/5 pour la collaboration) que sur le travail post-réalisation (communication et distribution de l’œuvre).
Ces résultats témoignent de la nécessité de poursuivre et amplifier les échanges entre les professionnels, qui ont la vertu de conduire à la signature d’accords bénéfiques. Ce baromètre doit aussi permettre de mieux appréhender le suivi de ces accords.
presse@scam.fr – 01 56 69 64 34

La Scam et la SGDL, avec le soutien de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et du SNAC BD, ont dévoilé mardi 8 avril à 18h les chiffres clés du nouveau baromètre, en partenariat avec Livres Hebdo et en présence du Syndicat national de l’édition.
Ce nouveau baromètre, mené auprès de 1800 autrices et auteurs de l’écrit, présente les chiffres de 2025 et offre un bilan récapitulatif depuis la première édition, en 2009. Malgré des évolutions positives ponctuelles on peut regretter l’absence de progression significative sur des points essentiels pour les auteurs et autrices : rémunération, contrats, à-valoir.
20% des autrices et auteurs trouvent leurs contrats pour les droits papier très rarement ou jamais clairs et explicites (en hausse de 4 points par rapport à 2023) ; ce taux monte à 41% lorsqu’il s’agit des contrats pour les droits numériques (37% en 2023) et 51% concernant les contrats pour les droits dérivés (45% en 2023).
De très nombreux auteurs et autrices (42 %) font encore appel à un avis extérieur pour décrypter leurs contrats.
Tous genres confondus, le taux de rémunération médian est de 8 % pour le livre papier et de 7 % pour l’exploitation numérique. La précarisation demeure, 19 % des autrices et auteurs touchent moins de 5 % de droits pour le livre papier, autant qu’en 2009. Ces chiffres dissimulent de fortes disparités selon les genres : cela ne concerne « que » 8 % des auteurs de littérature générale, mais 47 % des auteurs d’albums jeunesse.
Un quart (25%) des autrices et auteurs ne perçoivent toujours aucun à-valoir. On note cependant une amélioration, ils et elles étaient 34% en 2009. Pour 68% des autrices et auteurs, le montant proposé dans leur dernier contrat est inférieur à 3 000 €, sans changement depuis 2009.
14 % des auteurs et autrices ne reçoivent toujours aucune reddition de comptes. Cette situation montre une faible évolution par rapport à 2009 (ils et elles étaient 16 %). Lorsqu’ils les reçoivent, 23 % estiment qu’elles ne sont jamais compréhensibles et 28 % qu’elles ne sont jamais complètes. Bien que ces chiffres se soient améliorés depuis 2009 (où ils étaient respectivement de 44 % et 53 %), ils restent trop élevés.
Par ailleurs, pour 18 % des autrices et auteurs, la reddition des comptes n’est jamais accompagnée du versement des droits dus, 3 points de plus qu’en 2009 !
Les autrices et auteurs sont 31 % à estimer que la relation avec leurs éditeurs s’est dégradée au cours des trois dernières années, et 52 % envisagent de faire appel à une commission de médiation pour le règlement amiable des litiges entre auteurs et éditeurs (qui pourrait voir le jour d’ici la fin de l’année).
Le taux de satisfaction (6/10 en moyenne) reste toujours plus important en amont de la collaboration (travail de création, contrats), qu’en aval (reddition des comptes, paiement des droits, promotion et diffusion).
Depuis cinq ans, on assiste à une explosion de la mise sur le marché de livres d’occasion (20 % des livres achetés en 2022), sans que cela ne génère de revenus pour les autrices et auteurs. 18% ont même constaté la commercialisation leur ouvrage sur une plateforme de vente de livres d’occasion le jour de sa parution. C’est enjeu crucial pour le futur de la profession et un front commun à mener entre auteurs et éditeur.
La Scam – presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
SGDL – Virginie Frenay – communication@sgdl.org – 01 53 10 12 15

La Scam et la SGDL, rendent public leur 9e baromètre des relations auteurs éditeurs lors d’un webinaire en partenariat avec Livres Hebdo, organisé le 28 mars à 17h, en présence d’éditeurs du syndicat national de l’édition.
1 033 auteurs et autrices ont répondu à l’enquête en ligne menée en novembre 2022. A-valoir en baisse ou inexistants, taux de rémunération qui stagnent, redditions de compte à la traîne… Les résultats de ce baromètre révèlent une précarisation à l’œuvre face à un monde éditorial campé sur ses certitudes.
L’enquête a été menée en novembre 2022, avant la signature de l’accord CPE- Ligue des auteurs/SNE du 20 décembre qui prévoit, entre autres, deux redditions de comptes annuelles accompagnées d’un versement de droits. Espérons que le prochain baromètre montrera une amélioration à ce sujet.
28 % des auteurs et autrices déclarent avoir des relations non satisfaisantes, voire conflictuelles avec tous leurs éditeurs, un chiffre encore trop élevé malgré une très légère amélioration (31 % en 2020). L’insatisfaction ne concerne pas le travail de création, mais essentiellement les contrats, en amont de la publication, la diffusion et le paiement des droits, en aval.
50% seulement des auteurs et autrices estiment que leurs contrats papier sont clairs et explicites (en baisse d’un point par rapport à 2020) et ils ne sont plus que 28% lorsqu’il s’agit des contrats numériques. 40 % d’entre eux font encore appel à un avis extérieur pour décrypter le contrat !
Ces taux trop faibles et qui n’ont pas évolué depuis deux ans, cachent des disparités selon les genres. Pour l’exploitation papier en littérature générale, 1 % seulement des auteurs et autrices perçoit entre 15 et 20 % de rémunération sur le prix de vente hors taxe du livre. La moitié des contrats prévoit un taux de droits d’auteur moyen de 9%. Ils sont encore 11 % à déclarer une rémunération sous la barre des 5 %. Et presque un tiers des auteurs et autrices (30%), tous genres confondus, ne perçoit aucun à-valoir ! Un chiffre en légère baisse depuis 2020 (34%).
L’accord entre auteurs et éditeurs signé en décembre 2020 prévoit « une obligation d’information à la charge de l’éditeur lorsqu’il procède à une sous cession de l’œuvre ». En attendant les futurs effets de cet accord, les auteurs sont encore très nombreux à découvrir fortuitement les exploitations dérivées de leurs œuvres : 13% n’ont pas été informés de l’impression à la demande, 17% de l’exploitation numérique … de mauvaises pratiques qui perdurent…
16% des auteurs et autrices reçoivent une reddition de comptes non accompagnée du versement des droits. 56% ont écrit à leur éditeur au moins une fois pour réclamer le paiement des droits. Et ils sont encore 46 % à avoir rencontré des difficultés pour se faire payer le solde dû. Notons toutefois une amélioration par rapport à 2020 (ils étaient 58 %).
Scam – Cristina Campodonico – cristina.campodonico@scam.fr – 06 85 33 36 56
SGDL – Virginie Frenay – communication@sgdl.org – 01 53 10 12 15

Remis au festival Vidéoformes, le Prix Scam de l’Œuvre expérimentale a été décerné cette année à Marcel Mrejen pour son film Memories of an unborn sun.
Les membres du jury ont été sensibles à la force artistique de cette œuvre, à son caractère irrésolu demandant une participation active de la part du public. Le film convoque des éléments à première vue hétéroclites comme la poésie touareg, le témoignage d’un ouvrier chinois, des archives d’essais nucléaires ou encore de la science-fiction, avec la mise en orbite d’un deuxième soleil autour de la Terre. C’est dans la façon dont ces éléments sont travaillés que le caractère expérimental se développe de manière féconde, aboutissant à un mystère irréductible.
Le jury 2025
France, Algérie, Pays-Bas – 2024 – 22’08 – FIEF Productions, Alpha Tango Productions et Les Films Pelléas
Sélection Compétition LABO court-métrage à Clermont-Ferrand
Des milliers d’ouvriers Chinois viennent chaque année travailler sur des chantiers en Algérie, résidant dans des bases-vie isolées en marge de la société. Certains y meurent, sans jamais être rapatriés. Écrit à partir de témoignages, de rumeurs et de fake news, ce film questionne l’exploitation (néo)coloniale sans fin du territoire algérien.
Alors que ce monde sans nuit incarne l’utopie d’une croissance infinie, comment invoquer les fantômes de ceux qui l’ont bâti ? Memories of an unborn sun explore la mémoire collective de ce territoire en mêlant les archives des essais nucléaires français dans le Sahara, des images virales d’un soleil artificiel et les vers du poète touareg Hawad.
Marcel Mrejen, née en 1994, est un artiste et réalisateur explorant l’articulation de la technologie au sein des métabolismes vivants et économiques. La forme de son travail s’étend à travers différents médias – installations, image en mouvement, son et machine-learning. Il est diplômé de la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam en 2018, avant d’être résident au Fresnoy – Studio national des arts contemporains de 2021 à 2023. Son travail a été exposé dans diverses institutions culturelles, notamment le Stedelijk Museum (Amsterdam), Institute of Contemporary Arts (Londres), Nottingham Contemporary (Nottingham), ou encore Eye Filmmuseum (Amsterdam). Son premier film Memories of an unborn sun a remporté le Prix du Meilleur Court-Métrage à Visions du Réel en 2024 et a été présenté dans plus d’une quarantaine de festivals et institutions à travers le monde.
Le jury était composé de Véronique Godé et Virgile Novarina (membres de la commission des Écritures et formes émergentes de la Scam), Arthur Chopin (lauréat 2024 pour 512 x 512), Laure Nillus (lauréate Brouillon d’un rêve Écritures et formes émergentes 2023 pour Dé-payser) et de Morgan Beaudoin (professeur d’arts plastiques, professeur relais FRAC Auvergne, comité de sélection de Vidéoformes)
Remis au festival Vidéoformes, le Prix Scam de l’Œuvre expérimentale a été décerné cette année à Arthur Chopin pour son film 512 x 512.
Oui, il y a urgence pour nous tous, auteurs-trices, à s’interroger sur l’utilisation de l’intelligence générative d’image artificielle aujourd’hui. Car cette machine dénommé IA, ne fait que refabriquer et refléter l’image de notre société, semble-t-il. Une image enfouie, une image évidement inconsciente de notre époque, et cette image a la figure d’un Monstre.
Ce film nous délivre peut-être un message messianique ? Il nous fait surtout comprendre que l’imaginaire collectif occidental aujourd’hui est toujours alimenté par le racisme et le sexisme.
Enfin ce film nous a séduit, tout en nous faisant peur, par sa qualité plastique redéfinissant cette notion d’Immonde que Georges Bataille décrivait ainsi : L’immonde c’est ce qui fait monde.
Le jury 2024
21’06 – La Fémis – 2023 – France
Film issu de la compétition Labo, au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand.
Un internaute pénètre l’espace mental d’une intelligence artificielle à la recherche de Francine Descartes, la fille de René Descartes. Cette intelligence produit une quantité infinie d’images à partir d’une suite de mots commandés par l’Homme, jusqu’à fonctionner par elle-même, sans intervention humaine. Un monde alternatif et décharné, qui renferme toute la mémoire du monde, devient possible.

Remis au festival Vidéoformes, le Prix Scam de l’Œuvre expérimentale a été décerné cette année à Gala Hernández pour son film La mécanique des fluides.
38’47 – L’Heure d’été – 2022 – France, Espagne
Film issu de la compétition Labo, au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand.
En 2018, un incel appelé Anathematic Anarchist a publié une lettre de suicide sur Reddit intitulée « L’Amérique est responsable de ma mort ». En tentant d’expliquer ses propos, le film propose une dérive virtuelle sur Internet à la recherche de ses traces numériques, puis un voyage intérieur entre nos solitudes connectées.
« Gala Hernández, vous avez réalisé un documentaire de création exemplaire autant dans la pluralité des formes esthétiques qu’il empreinte que celles que vous inventez pour traitement d’un sujet de société – celui des Incels – un sujet mortifère dont vous avez su désarmer (toute) la violence !
Le ton que vous avez choisi d’une empathie assumée, le regard sociétal, (voire politique) étayé par une recherche documentaire illustrée par des images et du design graphique cherché sur internet, que vous avez intégrés et retravaillé au pixel près, dans une performance audio-visuelle de plus de 38 minutes, est un exploit qui mérite bien le Prix de l’œuvre expérimentale décerné par la Société Civile des Auteurs et autrices Multimédia.
Avec toutes nos félicitations ! »
Le jury 2023

Rendez-vous au Centre Pompidou à Paris pour fêter le réel durant dix jours ! Partenaire historique du festival, la Scam sera présente aux rencontres professionnelles de Parisdoc et remettra son Prix International. Rémi Lainé la représentera cette année au sein du Jury longs métrages.
A noter, la reprise le 5 avril à la Scam d’une sélection de films issus du Palmarès 2023.
First Contact propose aux producteurs de découvrir 10 projets en cours d’écriture, développés à partir de travaux de recherche en sciences sociales, en sciences exactes ou en création artistique. Parmi ces projets, figurera la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam Mars Academy de Hugo Saugier.
En collaboration avec l’ACID, l’ADDOC, la SRF et la SCAM.
“Les artistes, lorsqu’il leur arrive d’être appréciés, le sont dorénavant à la condition de n’avoir pas le souci de l’art. On les aime conformes à l’imagerie du militant culturel dévoué, du poète échauffé, du citoyen indigné ou de l’animateur impliqué.”
Ce constat, posé par Olivier Neveux, s’adresse au champ du théâtre. A-t-il une pertinence dans le champ du cinéma ? Cette Matinée des idées, plutôt que de questionner la définition du “cinéaste engagé”, se propose d’interroger les négociations possibles entre le geste esthétique et le geste militant. Le souci politique de l’art pour le cinéma réclame peut-être de ne pas se laisser enfermer dans une obsession de l’efficacité immédiate qui conduit volontiers à conclure que “mieux vaut directement militer”, ou à se faire engloutir par la vision quantitative de la réception, laquelle concerne d’abord l’insertion d’une œuvre dans le marché.
En artiste : comment se situer politiquement ? Intervenir dans la conjoncture ou s’en détacher ? Se situer par le choix de son sujet ou de ses matériaux ? Par des procédés qui affirment un regard ? En déjouant les fonctions attendues de ce qu’on produit ?
Se réclamer d’un cinéma politique, n’est-ce pas chercher un point de rencontre entre une ambition politique et le champ de l’art : l’artisanat de la dimension esthétique, de la recherche formelle ? Par exemple, ne faut-il pas faire le deuil de la maîtrise des effets de l’œuvre, suivant la mise en garde formulée par Jacques Rancière : “L’émancipation, c’est aussi de savoir que l’on ne met pas sa pensée dans la tête des autres, qu’on n’a pas à anticiper l’effet.” ? Cela doit-il pour autant faire renoncer à viser des effets ?
Modération : David Faroult (maître de conférence, ENS-Louis Lumière)
Avec la participation des réalisateurs et réalisatrices :
Marina Déak – Les Profondeurs (2005), Poursuite (2011), Si on te donne un château, tu le prends ? (2017), Navire Europe (2023)… (adhérente à l’Acid)
Manuela Frésil – Entrée du Personnel (2011), Le Bon grain de l’ivraie (2018)… (adhérente à l’Addoc)
Nicolas Klotz – La Blessure (2011), Low Life (2011) et L’héroïque lande, la frontière brûle (2017) réalisés avec Élisabeth Perceval… (adhérent à la SRF)
Pierre Carles – La Sociologie est un sport de combat (2001), Fin de concession (2010), Opération Correa, épisodes 1&2 (2015-2016), réalisés avec Nina Faure … (membre du conseil d’administration de la Scam)
Le Prix International de la Scam, doté de 5 000 euros, est attribué chaque année à un long métrage étranger de la compétition. Cette année, le réalisateur Rémi Lainé représente la Scam au sein du jury.
Projection d’une sélection de films primés lors de cette édition (liste disponible à partir du 3 avril).