Rendez-vous au Palais du Grand Large, à Saint-Malo au festival Étonnants Voyageurs pour notre traditionnelle après-midi consacrée au grand écrivain-reporter Joseph Kessel à l’occasion de la remise du Prix Joseph Kessel 2025.
14h00 – Remise du Prix Joseph Kessel 2025 à Mathias Enard
Le jury présidé par Olivier Weber, et représenté pour l’occasion par Annick Cojean, Pierre Haski, Michèle Kahn, Pascal Ory et Hubert Prolongeau, remettra le Prix Joseph Kessel 2025 à Mathias Enard, pour son livre Mélancolie des confins : Nord (Actes Sud).
14h45 – Table ronde, Sous l’égide de Kessel : Écrivains, vigies des temps présents
Dans un monde en crise, où l’incertitude domine, les écrivains prennent la parole non pour asséner des vérités, mais pour interroger, éclairer, résister. Sous l’égide de Joseph Kessel, cette table-ronde réunit trois écrivains et une journaliste. Lauren Groff explore les racines violentes de l’Amérique dans Les terres indomptées et défend une littérature militante à travers sa librairie dédiée aux livres interdits aux États-Unis. L’Ukrainien Andreï Kourkov livre, avec Notre guerre quotidienne, le récit sensible d’un pays en guerre. Annick Cojean, journaliste au Monde, revient sur la bande dessinée Les Mémoires de la Shoah. Enfin, Daniel Munduruku incarne, avec force, la lutte des peuples autochtones d’Amazonie pour la sauvegarde de leurs cultures et de l’environnement.
Quatre écritures, un même souffle d’engagement littéraire pour redonner à la littérature sa place de boussole.
16h45 – Projection en avant-première du film Mundurukuyü – The Forest of the Fish Women
D’Aldira Akay, Beka Munduruku et Rylcélia Akay.
72’ – Production Pindorama Filmes – 2025
Trois femmes du collectif audiovisuel Daje Kapap Eypi prennent la caméra comme arme de défense de leurs ancêtres pour assurer la préservation et la transmission de leur mythologie Munduruku, qui parle des origines du monde, lorsque les hommes se sont transformés en forêts, en plantes et en animaux. La réalisation de ce film est également un acte de résistance et d’autodétermination. Depuis plus de 250 ans, sur les rives du fleuve Tapajós, dans l’État du Pará, au Brésil, le peuple Munduruku lutte contre l’invasion des pariwat (populations non indigènes) et les menaces de déforestation et de déplacement des terres. Des journalistes sont déjà venus avec des caméras pour raconter leur histoire. Cette fois-ci, les femmes Munduruku ont choisi d’utiliser elles-mêmes la technologie et de porter à l’écran, avec amour, la magie de leur communauté, de leur culture quotidienne et de l’esprit de la forêt, qui est une force spirituelle ancestrale et fait partie de la famille.
