La 28ème édition du festival braque ses projecteurs à Douai sur les écrans de la réalité. Partenaire fidèle du festival, la Scam sera présente avec un Grand débat et deux Prix : le prix Coup de pouce et le Prix Scam de l »Investigation.

Du vendredi 1 au samedi 2 octobre 2021 — à Douai



Prix Coup de pouce 2021

Vendredi 1er octobre de 14h à 16h, Cinéma Majestic
Permettre à un réalisateur ou une réalisatrice d’aller au bout de son projet de film en lui donnant un « Coup de Pouce », voici l’objectif de cet événement organisé pour auprès des producteurs et diffuseurs présents au festival. Un véritable tremplin pour les cinq projets sélectionnés cette année.
Didier Dahan, Grand reporter et membre de la commission journaliste représente la Scam au sein du jury Coup de pouce, présidé par le réalisateur et producteur Olivier Montels.

Le Grand Débat de la Scam 
Concentration des médias : menace sur l’information ?

Samedi 2 octobre à 11h15, Cinéma Majestic, salle 2
L’heure est aux grandes manœuvres dans les médias : fusion de TF1 avec M6, bataille Lagardère – Arnault – Bolloré, rachat d’Europe 1, du JDD, de Paris Match, refonte du modèle économique du quotidien Libération, contrôle de grands titres de la presse régionale par le Crédit Mutuel, etc. Sous l’œil conciliant de l’État, le monde du business justifie cette concentration massive par un objectif majeur : rivaliser avec les ogres GAFAM, Netflix ou Disney.
Que vaudront la liberté de la presse et l’indépendance de l'information dans ce contexte ? Qui enquêtera sur l’optimisation fiscale que ces grands groupes pratiquent ? Leurs rédactions auront-elles les moyens et la liberté de travailler sur le BTP, la téléphonie, le trafic maritime, la grande distribution, et tous ces secteurs d’activités majeurs dans lesquelles les magnats français de la presse sont leaders ?

Animé par Jean-Pierre Canet, grand reporter et réalisateur, membre de la commission des journalistes de la Scam et du collectif Informer n’est pas un délit ; co-fondateur du magazine Cash Investigation (France 2) ; auteur du livre d’enquête Vincent tout-puissant coécrit avec Nicolas Vescovacci (éd. JC Lattès, 2018). En 2021, il réalise la série documentaire Irak, destruction d’une nation.
Avec :
Julia Cagé, professeur d’économie à Sciences Po Paris, spécialiste de l’économie des médias, autrice de Sauver les médias (Seuil, 2015), Le Prix de la démocratie (Fayard, 2018). Dernier ouvrage paru : L’information est un bien public co-écrit avec Benoît Huet (Seuil, 2021)
Xavier Couture, dirigeant et producteur de télévision
Jean-Baptiste Rivoire, journaliste indépendant, (ex) rédacteur en chef adjoint de l’émission Spécial Investigation sur Canal+
Isabelle Roberts, journaliste, présidente et co-fondatrice du journal en ligne Les Jours avec Raphaël Garrigos

Soirée de clôture et de remise des prix

Samedi 2 octobre à 19h30, Conservatoire de musique de Douai
Animée par Nicolas Poincaré
La Scam parraine depuis 2015 le Prix de l'investigation, remis à l'un des quinze films de plus de 40 mn présentés en compétition internationale.
Cette année, la journaliste et Grand reporter, Lise Blanchet, membre de la Scam, œuvre au sein du jury présidé par Manon Loizeau.


A noter la Rencontre autour d'Albert Londres
Vendredi 1er octobre à 18h au Majestic – Salle 2
Proposé par Hervé Brusini, Président du Prix Albert Londres, accompagné des lauréats du prix présents sur le festival
« Le reportage n’est pas seulement un mot qu’on écrirait comme un autre, une ponctuation dans le discours d’un présentateur. C’est une condition. Une « humaine condition » de curiosité, de compréhension, de vérité. Une condition en action : aller sur place, sur le terrain, au coin de la rue, comme aux confins de l’étranger. C’est « enquêter » en voyant, en parlant, en vérifiant. Se confronter à ce qui fait la grandeur et le drame dans les actions des femmes et des hommes. « Le désir, la peur, la colère, la volupté, la joie, les discours » ainsi que l’a dit un philosophe, à propos du premier des grands voyageurs, Hérodote.
Comme un père du reportage. Albert Londres s’inscrit dans cette lignée où l’on ne requiert aucune pureté de quelque nature qu’elle soit, si ce n’est celle de la sincérité. Londres voulait être poète. Rendre compte de la fureur des hommes n’a pas été pour lui un violent renoncement semble-t-il. Le style, la langue pour parler des pires choses s’imposaient à lui, passionnément. Le reportage appelle aussi cette implication. Engagement des corps et des convictions.
À la fin du XIXe siècle, la presse de masse est née, le journalisme s’est peu à peu constitué, doté d’arts de faire et bientôt, après la grande guerre, d’une éthique. Des femmes se sont jetées dans la bataille de l’information aux États-Unis, comme en France. Londres a croisé ces noms. Nellie Bly ou Ida Tarbell ont été saluées par la presse de l’époque. Et Londres a apporté sa pierre à la révélation des injustices. Sa plume était combattante.
Et nous sommes heureux, les membres du Prix Albert Londres de nous associer avec le FIGRA pour évoquer l’histoire et l’actualité du reportage, confronté aux fracas du monde, y compris celui de l’information elle-même. »
Hervé Brusini, Président du Prix Albert Londres et Parrain du FIGRA