Ni théâtre ni stand up, une édition marseillaise aux couleurs méditerranéennes à l’occasion des Rencontres d’Averroès. Le temps d’une soirée, journalistes et auteurs se transforment en « apprentis de la scène » face à des lecteurs ravis de tourner les pages virtuelles d’un journal éphémère.
Quinze journalistes et auteurs montent sur scène : reporters de la presse nationale, correspondants étrangers, photographes, écrivains, dessinateurs, réalisateurs de documentaires – ils se succèdent pour raconter le monde, incarner un récit, faire vivre l’information. Comme dans un journal, il y a des rubriques [édito, société, politique, enquête, faits divers, etc], des brèves et des long formats, de l’actu chaude, des photos chocs, des moments de grâce et même de la pub…
Au final, au lieu de tourner les pages d’un magazine, on assiste à un spectacle, éphémère, unique puisque rien n’est enregistré, ni capté en vidéo et qu’il n’y a qu’une seule représentation. Le sommaire sera surprise, et inédit, avec des auteurs éclectiques, Marseillais mais pas seulement…
En un an et trois éditions parisiennes, Live Magazine a fait le buzz dans le monde des arts, des lettres et des médias ! Il faut dire que la formule est choc et la rencontre inoubliable : importé des États-Unis, réalisé en direct et en public, Live Magazine est un journal vivant d’histoires vraies, un happening interprété sans filet par des « amateurs » qui maitrisent mieux le micro ou le stylo que le plateau entre cour et jardin. Trois éditions donc, et déjà un succès public et médiatique :
« Radical, joyeux et judicieux » pour Libération, « Une liberté absolue du fait que rien n’est capté. Des émotions différentes » s’enthousiasme La Scène au moment où « Ils sortent le grand JE » titre le magazine Elle. Quand Télérama encourage ses lecteurs à surfer sur la vague : « Laissez-vous porter, il ne vous sera fait aucun mal. Bien au contraire »… Live Magazine se raconte en mouvement et ne laisse aucune trace derrière lui : ici, pas de captation ou d’enregistrement sonore, la rencontre est éphémère et seules les émotions restent, entre sourires, rires et larmes… Car durant cent minutes exactement, une poignée de journalistes, d’auteurs ou de documentaristes se succède pour rendre compte de leurs expériences sur le terrain, disséquer l’actualité. Raconter la petite histoire et la grande Histoire souvent entremêlées. Du faits divers au fait politique, de la culture à l’exploit sportif, des loisirs au bien-être en passant par la santé ou la mode, aucun domaine n’est exclus, tout est permis, tout est free ! Certains choisissent le ton décalé ou l’ironie, d’autres optent pour une information objective ou un compte rendu distancié : là encore tout est permis, tout est free ! Certains sortent de l’oubli des projets inaboutis et des images jamais montrées, voire dressent des portraits hors sujet qui confirment que le réel dépasse – parfois – la fiction. Grâce à Florence Martin-Kessler, ce pur produit américain né à San Francisco sous le nom de Pop Up Magazine a rencontré le public français friand de récits courts et de spontanéité.
Avec la collaboration éditoriale de Thomas Baumgartner et Sébastien Deurdilly, celle qui « fait des documentaires légèrement ironiques sur des sujets sérieux » s’est lancée dans l’aventure tambour battant. En avril et décembre 2014, La Gaité Lyrique bruissait des mille et une histoires de François Beaune, Jacques Séguéla, Thierry Cruvellier, Laurent Valdiguié, Philippe Pujol, Mathieu Sapin ou Adam H… Quelques mois plus tard une troisième jam session enflammait le Théâtre de l’Atelier avant que Marseille ne prenne le relais.
Rédactrice en chef Florence Martin-Kessler / Comité éditorial Thomas Baumgartner et Sébastien Deurdilly.
Tarif de 12 à 18 € – durée 100 mn : réservation en ligne