« Je ne parle pas hélas! Comme j’écris. Je n’ai pas la même façon, j’écris pour me consoler de ne pas pouvoir parler comme je le voudrais ».

Homme de lettres comme de radio, défenseur de la langue française et sociétaire de la Scam, Claude Duneton était tout à la fois un historien chantant, un préfacier exaltant, un linguiste captivant et, selon ses propres aveux, « une truie qui doute ».

Ancien enseignant, passionné des mots et de la langue française, Claude Duneton a écrit plusieurs essais sur la manière de faire aimer la langue française aux élèves. Mais il était également l’auteur de nombreux romans historiques ou autobiographiques dont « Le Monument », un roman retraçant le destin de vingt-sept jeunes « poilus » de son village morts lors de la Grande Guerre. Vingt-sept noms gravés dans la pierre du monument aux morts, que Claude Duneton, l’enfant du pays, égrène et fait revivre.

Homme aux multiples talents, Claude Duneton était aussi comédien, au théâtre, à la télévision et au cinéma. Il avait notamment joué dans les films de Krzysztof Kieslowski « Trois couleurs: bleu » et « La Double Vie de Véronique ». À la télévision, il fut acteur pour Yves Robert dans « L’Été 36 » et a joua dans une enquête du Commissaire Maigret.

Il nous laisse aujourd’hui en héritage ses chroniques au Figaro Littéraire intitulées « Au plaisir des mots » où il expliquait avec délectation la genèse d’un mot ou d’une expression française ainsi qu’une trentaine d’ouvrages dont « La puce à l’oreille », une anthologie consacrée aux mots et aux expressions populaires plusieurs fois rééditée depuis 1978.