Bonne nouvelle, en tant que membre de la Scam, vous bénéficiez d’un tarif préférentiel pour participer à la 34ème édition du marché international du documentaire qui se tiendra à La Rochelle du 19 au 22 juin !

Cette année, Sunny Side of the Doc braquera ses projecteurs sur les audiences. Qui regarde quoi, où et pourquoi ? A travers un programme repensé et centré principalement sur cette thématique, le marché international du documentaire souhaite fournir à l’industrie toutes les clés pour une adaptation rapide au monde du documentaire de demain.

En tant qu’autrice et auteur membre de la Scam, vous bénéficiez d’une accréditation au tarif unique de 70 € HT (au lieu de 560 € HT) qui vous permet d’accéder à toutes les activités organisées pendant le marché (conférences, sessions de pitch, panels, ateliers…). Vous pourrez également accéder aux espaces de networking du marché ou encore bénéficier de ressources exclusives : guide des acheteurs, distributeurs, liste des participants, replays…

 

Envie de participer ? Demandez votre accréditation directement sur le site du Sunny Side of the Doc, rubrique MySunnySpace avant le vendredi 3 juin. 

Ils s’appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n’avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l’alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de «  désignés volontaires  » et leur commande ainsi qu’aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l’Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8  849  mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l’opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay.

Au terme d’une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n’en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d’emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois.

Aujourd’hui, sort le premier roman de  Feurat Alani  Je me souviens de Falloujah, variation poétique et sensorielle sur la mémoire qui, si elle ne dit pas toujours la vérité des faits, relate toujours celle du cœur. Ce roman est aussi et surtout une bouleversante lettre d’amour d’un fils à son père, un fils prêt à tout pour reconstituer la mémoire fragmentée de cette figure tutélaire et mystérieuse tant aimée. Une quête identitaire aux résonances universelles.

Vous pouvez feuilleter quelques pages ici 

La mention est trop connue chez les reporters : « il a été tué, il ne faisait que son métier ». Frédéric Leclerc-Imhoff de la rédaction de BFM-TV a été mortellement blessé alors « qu’il était à bord d’un bus, humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes. » dit le communiqué officiel de l’Élysée.

Le Prix Albert Londres adresse toutes ses condoléances à la famille de notre confère, de même qu’à la rédaction de BFM.

La guerre en Ukraine a déjà fait des milliers de morts, parmi les militaires, parmi les civils de tous âges… Nous la suivons presqu’en temps réel, comme rarement ce fut le cas. Des hommes et des femmes de terrain, engagées dans ce témoignage au long cours assurent cette permanence de l’information. La mort de notre confrère rappelle que « raconter la guerre » peut se faire au prix de la vie. Un prix toujours trop cher à payer.

Jean Michel Destang

Mon ami Jean Michel Destang a été emporté rapidement par un cancer du foie dans la nuit du 4 mai 2022.

Il avait 77 ans, mais dans sa tête, il était resté l’enfant curieux et enthousiaste qui suscitait notre admiration et notre sympathie .

Si l’on devait le définir, on parlerait d’abord de l’œil. Noir, intense, vif , malicieux, l’œil de Jean Michel captait immédiatement une lumière, une expression, une situation. Rien d’étonnant  à ce qu’il consacre sa vie à l’image, d’abord figée, puis animée.

Il commence sa carrière comme photographe de plateau à FR3 Lille… Rapidement le virus de la caméra va remplir magnifiquement sa vie . Débutent alors des dizaines d’années de reportages qui le mèneront dans le monde entier. Thalassa, Faut pas Rêver, Les écrans du savoir, Envoyé spécial, Le droit de savoir, Il est  journaliste, et sa caméra est un véritable stylo avec lequel il raconte ses rencontres, ses révoltes, ses dénonciations, ses coups de cœur. Son style direct , toujours au plus près des gens qu’il filme, devient sa marque de fabrique, il impose sa manière de filmer comme personne, avide de ne manquer aucune expression des visages, « collant » au personnage jusqu’à obtenir la séquence évidente qu’il attendait.

Et puis, l’œil est guidé par l’insatiable curiosité. L’homme se passionne pour ses sujets, il est profondément enthousiaste, toujours partant pour de nouvelles histoires, toujours bienveillant pour ceux qu’il filme.

De retour à Bordeaux, sa ville d’enfance et de prédilection, il s’achète avant tout le monde  un drone pour filmer les vignes des grands domaines, toujours à l’affut des dernières avancées technologiques. Ceux qui l’ont connu savent que Jean Michel était toujours doté du dernier gadget électronique, et prédisait déjà il y a 30 ans l’avènement du téléphone portable.

Il a réussi à transmettre  sa passion  jusqu’à la fin. A ses élèves en formation de caméramen pour FTV , il a expliqué sa vision du journalisme : curiosité, empathie , sincérité et émerveillement ….

Jean-Michel  était un grand monsieur de l’audiovisuel, et nous n’oublierons pas ce qu’il nous a appris.

Lise blanchet, co-lauréate du Prix Albert Londres 1992 avec Jean-Michel Destang

Jeam-Michel Destang - photo : Bernard Delhalle

Découvrez les dix ouvrages sélectionnés cette année par le jury !

Le Prix François Billetdoux porte le nom du romancier, dramaturge, auteur « multimédia » de radio et télévision qui fut l’un des fondateurs de la Scam. Il est attribué à l’autrice ou l’auteur d’un ouvrage littéraire en langue française, évoquant l’univers de la littérature, de la photographie, du cinéma, de la radio, du journalisme ou de la télévision. Il est doté de 5000 €.

Le jury, composé de Laura Alcoba, Arno Bertina, Catherine Clément, Colette Fellous, Simonetta Greggio, Nedim Gürsel, Ivan Jablonka, Isabelle Jarry, Michèle Kahn, Bertrand Leclair et Pascal Ory, a dévoilé sa sélection :

– François Angelier, Georges Bernanos, la colère et la grâce, Le Seuil

– Xavier Bazot, Fresque et Mosaïque, éditions de L’Atelier Contemporain

– Antoine de Baecque, Chabrol, Stock

– Linda Lê, De personne je ne fus le contemporain, Stock

– Sylvie Lindeperg, Nuremberg, la bataille des images, Payot

– François-Guillaume Lorrain, Scarlett, Flammarion

– Bernard Marcadé, Francis Picabia, rastaquouère, Flammarion

– Raphaël Meltz, 24 fois la vérité, Le Tripode

– Rosie Pinhas-Delpuech, Le Typographe de Whitechapel, Actes Sud

– Abel Quentin, Le Voyant d’Etampes, éditions de L’Observatoire

La Scam représente les autrices et les auteurs d’œuvres écrites, audiovisuelles, radiophoniques, journalistiques, photographiques, illustrées et multimédia, dont elle gère les droits. Elle mène une action culturelle diverse et ambitieuse, soutient de nombreux festivals et délivre des bourses d’aide à la création. Elle décerne chaque année de nombreux prix, notamment dans le domaine de l’écrit : le Prix Marguerite Yourcenar, le Prix Joseph Kessel, le Prix du Récit dessiné et le Prix François Billetdoux.

Contact presse : Astrid Lockhart – 06 73 84 98 27 – astrid.lockhart@scam.fr

Les sirènes du pays ont d’abord hurlé une guerre que beaucoup estimaient impensable. L’agression russe contre l’Ukraine a pourtant bien eu lieu, la catastrophe est désormais là. Les familles sont choquées, terrorisées, blessées dans leur chair. Mais elles résistent comme elles le peuvent. Solidarité avec elles.

Et puis, une fois de plus, au milieu de ce conflit, l’information est, elle aussi, devenue une cible privilégiée. Certes, les conflits malmènent toujours le constat des faits. Mais le Kremlin a déclaré la guerre à la vérité : Nommer ce qu’il se passe est passible de prison, s’écarter des versions officielles vaut aux médias indépendants d’être condamnés au silence…

Le travail périlleux des reporters devient alors crucial, pour tenter de savoir et comprendre, au-delà du bourrage de crâne. Et cela a fortiori lorsqu’ils ou elles vivent en Ukraine ou encore en Russie, tous et toutes déterminées à lutter contre la désinformation massive. Respect devant un tel courage. Le Prix Albert Londres est par définition solidaire avec cet engagement journalistique de terrain qui écrit, parle et montre la réalité des événements.

Une journée pour réfléchir, apprendre, débattre sur les questions qui agitent et bousculent le journalisme, autrement dit, plonger la plume dans nos propres plaies… un débat nourri à la fois des expériences passées grâce aux archives et du regard d’au-delà nos frontières avec les confrères du Prix Pulitzer. Avec et depuis la loi de 1881, l’information est une question aux multiples visages.

Vendredi 19 novembre de 9h30 à 18h00

Site François-Mitterand, quai François-Mauriac, Grand auditorium, Paris 13e

9H30 – Accueil

Laurence Engel, présidente de la BnF
Hervé Brusini, président du Prix Albert Londres

10H – L’information, une question de liberté

La loi de 1881 est souvent méconnue. Elle structure pourtant sur des points essentiels la liberté d’expression. 140 ans plus tard, elle est encore au cœur de débats, comme par exemple la liberté ou non de filmer les forces de l’ordre lors des manifestations. Ou encore la question des relations avec le pouvoir, récurrente tant en France qu’aux États-Unis où de Trump à Biden, les médias ont vécu et vivent encore sous tension. Sans oublier les dérives de la technologie numérique dont l’affaire Pegasus est la parfaite illustration de l’intrusion à grande échelle pour qui peut se payer un logiciel capable de renseigner, espionner, bloquer le travail d’enquête des journalistes.

  • Mindy Marques (Miami Herald / Association Prix Pulitzer)
  • Laurent Richard (Forbidden stories)
  • Catherine Jentile (TF1 / Prix Albert Londres)
  • Sylvain Louvet (Brut / Prix Albert Londres)
  • Animé par : Olivier Tesquet (Télérama)

11H15 – L’information, une question de confiance

Dès son apparition, en France, l’information de masse a été abondamment critiquée, considérée comme une offre dépourvue de qualité aux yeux des tenants de la presse d’opinion politique et artistique. Puis on l’accusa de mettre le sang à la Une pour multiplier les ventes. On pointa les fausses nouvelles, la corruption, le chantage des journalistes… En 1918 une première charte déontologique fut l’une des réponses fortes adressées par le monde de l’information à une opinion qui ne lui faisait plus confiance. Aujourd’hui, on mesure les hauts et surtout les bas de la crédibilité accordée aux médias. Pourquoi cette dégradation (variable selon les supports) mais qui semble globalement inéluctable ? Comment y remédier en France et aux Etats-Unis ?

  • Tristan Waleckx (France TV)
  • Aude Favre (journaliste, chaîne YouTube What the Fake)
  • Claire Sécail (Laboratoire Irisso)
  • Stephen Engelberg (ProPublica / Association Prix Pulitzer)
  • Animé par Hervé Brusini (Prix Albert Londres)

12H30 Pause déjeuner

14H – L’information, une question d’argent

D’emblée, l’information de masse a été l’apanage d’entrepreneurs. Politiques, capitaines d’industrie, ou patrons de presse, ils furent à la naissance de « la grande presse ». Et la question n’a cessé de tarauder l’info : Jusqu’où cette origine capitaliste permet-elle l’exercice d’une liberté de l’information ? La crise du groupe Lagardère est un exemple parmi tant d’autres. Et surtout le monde numérique et les Gafam constituent la toile de fond de cette redoutable question.

  • Stephen Engelberg (ProPublica / association Prix Pulitzer)
  • Julia Cagé (autrice « L’information est un bien public »)
  • Pascal Perri (Groupe TF1)
  • Isabelle Roberts (Les Jours)
  • Jean-Marie Charon (sociologue)
  • Animé par Antoine Perraud

15H15 – L’information, une question de vérité

« Fausse nouvelle », c’est ainsi que l’on parlait d’infox en 1881. Les débats furent nourris à ce sujet à l’assemblée nationale. De fait, l’histoire a inventorié depuis l’antiquité grecque, en passant par la royauté française ou même la révolution, de grands « artistes » de la fausse information. Aujourd’hui, la question semble être passée au stade industriel. Des factory à déstabilisation semblent agir massivement et violemment dans les rapports entre États. De plus, une part importante des citoyens du monde semble avoir basculé dans le complotisme. La fascination pour le mystérieux le plus irrationnel emporte nombre d’esprits. Et la vérité de se retrouver au cœur des questions posées au journalisme.

  • Philippe Pujol (journaliste Prix Albert Londres)
  • Philippe Mezzasalma (BnF)
  • Samuel Laurent (Le Monde)
  • Stephen Engelberg (ProPublica / association Prix Pulitzer)
  • Animé par : Doan Bui (L’Obs)

16H30 – L’information, une question de reportage

Ils n’ont pas attendu 1881, mais cette loi a accompagné l’émergence d’un art majeur de faire l’info, le reportage. Des figures de femmes ont promu les fondements mêmes du reportage. Récits de voyage, immersion, investigation, dénonciation… Des deux côtés de l’atlantique, ces femmes se sont engagées, corps et âme pourrait- on dire, dans la grande narration des choses de l’existence, nourrissant ainsi la vie démocratique. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quid de leurs conditions professionnelles et salariales ? Et plus globalement, où en est cette pratique du reportage ? Les éditeurs répondent-ils toujours présents à l’appel ? Peut-on en vivre ? A-t-il toujours son utilité dans un monde d’images instantanées, sur une planète où chacun parle de soi sur sa chaîne d’information personnelle ? France et Etats-Unis sont encore une fois logés à la même enseigne.

  • Mindy Marques (Prix Pulitzer)
  • Caroline Hayek (L’Orient-Le Jour / Prix Albert Londres)
  • Claude Guibal (France Inter)
  • Martine Laroche-Joubert (France télévisions)
  • Animé par Delphine Minoui (Le Figaro)

Réservation obligatoire via le formulaire en ligne

Les auteurs : Henri Amouroux, Josette Alia, Hervé Brusini, Annick Cojean, Michel Croce-Spinelli, Thierry Desjardins, Catherine Jentile, Marc Kravetz, Jean Lartéguy, Jean-Jacques Le Garrec, Jean-Paul Mari, Michel Moutot, Anne Nivat, Christophe de Ponfilly, Caroline Puel, Marie-Monique Robin, Patrick de Saint-Exupéry, Henri de Turenne, Bernard Ullmann, Olivier Weber.

Ce livre est né du désir de faire le point sur le grand reportage, à un moment où l’actualité à mis en lumière, de façon éclatante, le travail des journalistes sur le terrain.
Tous lauréats du prestigieux prix Albert Londres ; ils occupent aujourd’hui des postes clé au sein des plus importants services d’investigation des grands médias français. Avec pour ambition de défendre les idéaux d’une profession qui est une passerelle entre les hommes.
Pour les héritiers d’Albert Londres, le chemin de leur vie se confond avec celui de leur existence ; le journalisme est la colonne vertébrale de leur vie.
Vous allez les découvrir, des hommes et femmes des quotidiens, des hebdos, de la télévision, tous différents, tous semblables, unis par quelques points communs : la passion, le courage, la pudeur, l’humanisme ou, plus exactement, l’absence de cynisme.

Contacts :

Prix Albert Londres Éditions Florent Massot Présente
SCAM
5 avenue Velasquez 37 rue de Caumartin
75008 Paris 75009 Paris
tel : 01 56 69 58 58 tel : 01 58 18 33 00

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Sortie le 28 novembre
314 pages. Prix : 16,5 euros – 108,23 FF-

Les membres de l’association et du jury du Prix Albert Londres tiennent à exprimer leur sympathie aux familles et aux confrères de Christian Chesnot et Georges Malbrunot.

Ils approuvent et soutiennent tous les efforts faits pour obtenir leur rapide libération. Ils s’associent aux déclarations dénonçant des prises d’otages – odieuses en toutes circonstances – et particulièrement lorsqu’elles visent des journalistes, envoyés spéciaux, grands reporters, qui ont pour mission de se rendre sur tous les points du globe où existent des situations de crise.

Chaque année, les journalistes paient un lourd tribut (arrestations, blessures, assassinats) à l’indispensable devoir d’informer.

L’association du Prix Albert Londres forme des vœux pour que la liste, déjà longue, des victimes des ennemis de la liberté ne s’allonge pas encore.

Leur pensée va également aujourd’hui à la famille d’Enzo Baldoni, lâchement assassiné, ainsi qu’à tous leurs confrères italiens.

Christian Chesnot et Georges Malbrunot menacés, c’est toute la communauté internationale des journalistes qui doit faire preuve d’une solidarité sans faille pour affirmer ses valeurs communes.

Le jury du Prix Albert Londres est composé de : Henri Amouroux (président), Josette Alia, Lise Blanchet, Hervé Brusini, Annick Cojean, Michel Croce-Spinelli, Thierry Desjardins, Catherine Jentile, Katia D. Kaupp, François Hauter, Jean Lartéguy, Alain Louyot, Jean-Paul Mari, Michel Moutot, Christophe de Ponfilly, Patrick de Saint-Exupéry, Henri de Turenne, Bernard Ullmann, Olivier Weber.

Information presse > Stéphane Joseph : 06 82 90 01 93 – stephane.joseph@scam.fr

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