Cette année le festival se tiendra en ligne. La Scam, représentée par Tania Rakhmanova, décernera le Prix Anna Politkovskaïa.

Depuis 1979, le Festival International de Films de Femmes défend le cinéma des réalisatrices du monde entier. Luttant contre toutes formes de discrimination, de race, de sexe, de culture, de classe sociale, il assume son double héritage envers le féminisme et l’action culturelle, en plaçant l’interrogation sur l’image et les modes de représentations au centre de ses réflexions.

Pour sa 43ème édition, le Festival International de Films de Femmes de Créteil se voit contraint par la pandémie de se dérouler entièrement en ligne.
Au programme, 23 films au sein des compétitions longs métrages fiction, longs métrages documentaire et courts métrages, ainsi que de nombreuses autres propositions cinématographiques dans les différentes sections parallèles. Avec pour invitée d'honneur de cette nouvelle édition, Aïssa Maïga, initiatrice du collectif de seize actrices noires ou métisses qui publie Noire n’est pas mon métier (éd. Seuil). Et un hommage à Cecilia Mangini, première femme en Italie à réaliser des documentaires dans l’après-guerre.


Le Prix Anna Politkovskaïa
, doté de 3 000 € par la Scam depuis 2016, récompense le meilleur long métrage de la compétition documentaire. La Scam sera représentée cette année au sein du jury par Tania Rakhmanova, membre de la commission audiovisuelle.

Parmi la section Héritage/Transmission et Jeune Public, un film lauréat Brouillon d'un rêve documentaire sera diffusé du 5 au 10 avril.

*Leur Algérie
de Lina Soualem

France, Algérie – 2020 – 72' – Agat Films & Cie, Akka Films, Making of Films, Doha Film Institute
Après 62 ans de mariage, les grands-parents de Lina, Aïcha et Mabrouk, ont décidé de se séparer. Ils ont déménagé de leur appartement commun pour vivre dans deux immeubles qui se font face, toujours dans la petite ville de Thiers où ils se sont installés ensemble à leur arrivée d'Algérie, il y a plus de 60 ans. Aïcha continue pourtant de préparer à manger pour Mabrouk et de lui apporter ses repas chaque jour. Mabrouk, lui, continue ses promenades solitaires et silencieuses au centre commercial. Ensemble, ils ont traversé cette vie chaotique des travailleur.euse.s immigré.e.s, et aujourd'hui, la force qu'ils ont si longtemps partagée semble avoir disparue. Pour Lina, leur séparation est l'occasion de questionner leur long voyage d'exil et leur silence.

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